• Les éditions "Gulf stream"

    Les éditions "Gulf stream"

    J'ai découvert ces éditions en premier lieu en m'intéressant à l'histoire de Brest, séjournant régulièrement dans le Finistère. Un livre intelligent, agréablement illustré, qui s'adresse ouvertement aux jeunes, mais qui en fait trouvera autant de lecteurs comblés chez les adultes.

    Puis à l'occasion d'une journée à Saint-Malo, je découvre un autre titre de la même collection. Même qualité, même plaisir.

    Voici l'adresse de leur site où ils se présentent ainsi:
    http://gulfstreamediteur.blogspot.fr/
    "Créé en 1982 sous le nom "Les Éditions Gulf Stream", Gulf Stream Éditeur, installé à Saint-Herblain (44), est un éditeur de livres et d'images. Gulf Stream Éditeur publie des livres pour enfants et adolescents en espérant être comme le courant qui porte son nom, plein d'énergie, de chaleur et de vie. Gulf Stream publie des planches pédagogiques dressant l'inventaire de notre patrimoine vivant, historique et maritime."

     


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  • Habibi

    de Craig Thomson

    Présentation de l'éditeur

     

    Ancré dans un paysage épique de déserts, harems et bâtiments industriels, Habibi raconte l'histoire de Dodola et Zam, deux enfants liés par le hasard, puis par un amour grandissant. Réfugiés dans l'improbable épave d'un bateau échoué en plein désert, ils essaient de survivre dans un monde violent et corrompu. Seule la sagesse des récits narrés par la jeune femme, issus des Livres sacrés et des traditions orientales, pourra les protéger de l'avidité des hommes. A la fois contemporain et intemporel, Habibi est une histoire d'amour aux résonances multiples, une parabole sensible et lucide sur le monde moderne et la relation à l'autre. Avec Habibi, Craig Thompson signe un travail graphique d'une impressionnante sophistication, marqué du sceau du merveilleux.
     

     

    Biographie de l'auteur

    Craig Thompson est né en 1975 dans le Michigan et a grandi dans la campagne du Wisconsin. Ses trois précédents livres (parus aux éditions Casterman) - Adieu, Chunky Rice (1999), Blankets - manteau de neige (2003) et Un américain en balade (2005) - ont remporté de nombreux prix et ont été publiés dans près de 20 langues. Il vit depuis quinze ans à Portland, dans l'Oregon.

    --> Quelle belle surprise, un livre que j'ai découvert grâce aux lecteurs de babelio, par recoupement. Mon avis ne pourrait qu'être terriblement réducteur. C'est un livre magnifique qui ouvre plusieurs voies de réflexion sur l'identité, les religions, la sexualité... 670 pages de dessins magnifiques. de nombreuses métaphores. Un mélange des sociétés traditionnelles et modernes. La quatrième de couverture: "un récit onirique, érudit et sensuel à l'atmosphère oriental digne des Mille et une nuits". Cependant une retenue et pas des moindres... la place livrée au viol, à l'abus es assez équivoque. Je pense que c'est volontaire. ça pousse à une lecture au deuxième degré.  Et une relecture, que j'ai trouvé moins enthousiasmante que la première, une fois découverts les superbes graphismes.


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  • Une sacré mamie

    de Yoshichi Shimada

    Présentation de l'éditeur

    1958, Hiroshima A cette époque au Japon, il est difficile pour une jeune femme d'élever seule ses deux fils. Acculée, Hikedo décide un jour de confier son plus jeune garçon, Akihiro, à sa mère qui vit à la campagne. Arrivé chez sa grand-mère, une vie complètement nouvelle va commencer pour Akihiro. Pas facile de quitter la ville pour la campagne quand on n'y est pas préparé ! Mais le petit garçon va vite s'habituer à sa nouvelle vie au grand air. Suivant l'exemple de sa super mamie débrouillarde, il apprend à s'adapter à toutes les situations.

    --> Un enfant se voit contraint de partir vivre à la campagne chez sa grand-mère, sans préavis. La famille vit dans la puvreté, et mamie voit toujours le verre à moitié plein. Emprunte d'optimisme, elle transmet à son petit fils des valeurs essentielles, et elle a souvent besoin d'humour pour faire passer la pilule.
    Le thème est plaisant, et cette mamie sacément attachante.
    En revanche, je n'ai pas accroché avec le format manga.

    L'auteur est une star du comique japonais, et ce manga puise ses sources dans son histoire.


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  • Rose

    de Tatiana de Rosnay

    Présentation de l'éditeur

     

    Paris, sous le Second Empire. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers réduits en cendres. Alors que le vieux Paris s'effondre sous les ambitions du baron Haussmann, de nombreux Parisiens protestent sans parvenir à infléchir les ordres d'expropriation. Dans sa maison de la rue
    Childebert, à l'ombre de l'église Saint-Germain-des-Prés, Rose Bazelet mène une vie paisible, rythmée par la lecture du Petit Journal, les visites à Alexandrine, sa locataire et amie fleuriste du rez-de-chaussée, les soins de Germaine et Mariette ses domestiques dévouées. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre de la préfecture, la sentence tombe : le tracé du boulevard St Germain passe par chez elle, rue Childebert. Liée par une promesse faite à son défunt mari, Armand, Rose ne peut envisager de quitter la demeure familiale. Déterminée à résister jusqu'à son dernier souffle, elle confie à Armand, son amour disparu, son combat quotidien. De lettres en lettres, elle replonge dans
    son passé et dévoile peu à peu un secret qu'elle a gardé pendant plus de trente ans. Dans ce roman épistolaire, Tatiana de Rosnay nous entraîne au coeur d'un monde où les petits métiers, herboriste, relieur, chiffonnier fleurissaient, et dont il ne reste que les vestiges. Tandis qu'une page de l'Histoire se tourne, Rose devient le témoin d'une époque et raconte le traumatisme suscité par ces grands travaux d'embellissement. Entre introspection et rédemption, ces lettres rendent hommage au combat d'une femme seule contre tous. Dans cette ode à la capitale, les maisons regorgent de secrets et les murs sont imprégnés de souvenirs.
    Voir : http://www.tatianaderosnay-rose.com/
     

     

    Biographie de l'auteur

    Née en 1961, Tatiana de Rosnay est franco-anglaise.
    Elle est l’auteur de dix romans, dont Elle s’appelait Sarah (Prix Chronos, Prix des lecteurs de Corse et Prix des lecteurs-choix des libraires du Livre de Poche)
    Elle est l’auteur français le plus lu en Europe et aux États-Unis en 2010. Elle s’appelait Sarah et Boomerang se sont vendus à 5 millions d’exemplaires dans le monde…

    --> Ce roman rassemble les dernières confidences de Rose, quasi sexagénaire qui refuse de quitter sa maison lors des grands travaux d'Haussman. Ce sont ses pensées destinées à son défunt mari et la relecture de sa correspondance qui nous entrainent dans sa vie abîmée par la perte d'un enfant, d'un viol, par les décès de son époux et de sa belle-mère. C'est aussi le portrait d'une femme qui n'a pas sû aimer sa fille. Un roman qui donne envie d'en savoir plus sur les transformations de Paris sous le second empire. Un roman qui se lit vite et facilement.


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  • Charade (1963)

    de Stanley Donen

    avec Cary Grant, Audrey Hepburn

    Synopsis et détails

     De retour des sports d'hiver, Reggie Lambert, en instance de divorce, retrouve son appartement parisien sens dessus-dessous et apprend la mort de son mari. L'inspecteur Grandpierre lui explique que son époux avait detourné pendant la guerre un magot destiné à la Résistance française. Ses anciens complices ont dû vraisemblablement l'abattre, voyant qu'il voulait profiter seul du trésor.

    Suspectée par ces derniers, Reggie ne sait plus où donner de la tête. Même Peter Joshua, un séduisant célibataire rencontré aux sports d'hiver, près duquel elle cherchait un appui, semble impliqué dans cette affaire...

    --> Petit coup de coeur pour l'intrigue à rebondissements, le lieu (Paris) -et Megève au début du film, l'époque (années 60). Ce film a beaucoup pour plaire, au delà de l'intrigue policière, il est bourré d'humour.

     


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  • « Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade. » de Julien Green

    « L'art de lire consiste à savoir sauter les pages. » de Philip Hamerton

    « La vertu paradoxale de la lecture est de nous abstraire du monde pour lui trouver un sens. » de Daniel Pennac

    « Dans l'excès du bonheur lire est bien difficile, cependant on s'ennuie à la longue si l'on ne lit pas. » de Stendhal

     


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  • Joyeux ornithorynque

    de Cécile Chartre

    Présentation de l'éditeur

    " Le 4 juin, chez nous, la seule chose à faire, c'est de se faire petit, très petit, et d'attendre que le 5 arrive. Parce que le 4 juin, c'est l'anniversaire de maman. Et quand c'est l'anniversaire de maman, c'estsauve-qui-peut pour le reste de la famille... " Au secours, maman va avoir 40 ans ! et si c'était finalement le plus drôle et le plus émouvant des anniversaires ?

    --> un court roman jeunesse sur une quarantenaire qui n'a jamais aimé sa journée d'anniversaire. Le 4 juin est le pire jour de l'année. Cette année, son époux emmène la famille passer la journée en Espagne, et ils vont faire la rencontre d'une famille qui fête aussi un anniversaire, bien différent.
    Racontée par la fille, le rythme est rapide, il y a de l'humour. A lire? Pourquoi pas.


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  • Comment (bien) rater ses vacances

    de Anne Percin

    Présentation de l'éditeur

    Cet été, Maxime a 17 ans. Il ne veut plus partir en vacances avec ses parents. Il préfère rester chez sa Mamie pour glander devant l'ordinateur. Tant pis pour lui. Il va vivre des journées délirantes !

    --> J'ai apprécié et souri, derrière la légèreté du roman, on découvre un grand adolescent qui malgré doit assumer les évènements qui vont venir perturber ses vacances. Il n'en reste pas moins ado actuel. Livre recommandé par deux amies, et ayant particulièrement apprécié le livre d'Anne Percin Le premier été, j'en attendais beaucoup - trop - pour en faire un incontournable! Ce livre reste un agréable moment de lecture auquel je reproche cependant des phrases trop courtes, certes nécessaires pour placer le profil de Maxime, mais... fatigantes!


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  • Goshu le violoncelliste (1981)

    Synopsis et détails

     Goshu est un violoncelliste maladroit et timide qui souhaite égaler un jour son modèle : Ludwig van Beethoven. Souvent blâmé par le chef d'orchestre, il décide de s'entraîner sérieusement en vue d'un grand concert.

    Mais en dépit de sa persévérance, il ne fait pas de progrès fulgurants. Heureusement, il va se faire aider par un groupe de petits animaux composé d'un chat, d'un coucou, d'un blaireau et d'une souris des champs. Ces derniers vont discrètement lui inculquer des vertus telles que la patience, la rigueur et l'envie de communiquer avec autrui.

    --> Je suis partagée: les idées portées dans ce film sont séduisantes, j'ai eu cependant une nette tendance à m'endormir... C'est une intiation à la musique sur les symphonie de Beethoven.

    Pour le regarder sur la toile:

    Une exploitation pédagogique sur le site de l'IA Rhône


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  • Nous autres

    de Eugène Zamiatine

    Présentation de l'éditeur

    "... On nous attacha sur des tables pour nous faire subir la Grande Opération. Le lendemain, je me rendis chez le Bienfaiteur et lui racontai tout ce que je savais sur les ennemis du bonheur. Je ne comprends pas pourquoi cela m'avait paru si difficile auparavant. Ce ne peut être qu'à cause de ma maladie, à cause de mon âme. "
    Ainsi parle D-503, un homme des siècles futurs. Il vit dans une société qui impose fermement l'Harmonie sous la direction du guide. Or D-503 qui participe activement à l'expansion de cette organisation à l'échelle interplanétaire en arrive à l'autocritique, à la dénonciation, au rééquilibrage psychique.
    C'est en 1920 qu le Soviétique Eugène Zamiatine a conçu cette politique-fiction. Il y aborde, pour la première fois, les mécanismes de l'Utopie au niveau existentiel. Jusque-là, tous les organisateurs de sociétés futurs, sous la bannière de Platon et de saint Thomas More, se contentaient d'une description monomaniaque de leurs structures. Zamiatine introduit l'homme vivant dans ces souricières. La porte poussée, Aldous Huxley et George Orwell vont s'engouffrer dans le corridor.
    Quel extraordinaire prophète que ce Zamiatine, écrivain, mathématicien et ingénieur. Il y a soixante ans, la dissidence n'était pas encore une maladie mentale traitée à l'halopéridol. Le règne du père génial de tous les peuples, Staline, et de ses épigones n'avaient pas commencé. Et les pieux des camps de rééducation n'étaient pas encore systématiquement plantés. Pourtant, le ver était dans le fruit, et même à cette époque pas encore totalement occultée, l'ouvrage ne fut pas publié.
    L'oracle Zamiatine scrutant les brumes de l'Histoire de demain pousse un hurlement solitaire. Lui-même, en nos temps de surdité, condamné au silence et à l'exil, étouffé par l'angoisse, mourra à Paris, en 1937, à l'âge de 53 ans.

    --> Un monde régit par les mathématiques appliquées à toutes les théories humanistes, un constructeur de vaisseaux, dans un monde "parfaitement aseptisé", totalement contrôlé, jusqu'aux sentiments, évidemment.
    D-503 rencontre I-330 et nous sommes témoins de cette rencontre par les notes (journal) rédigés par D-503 chaque jour, pendant ses Heures Personnelles. Le tout sous la surveillance du "Bienfaiteur". L'amour n'a pas de mots, sauf la maladie. D-503 va être soigné : il n'y a pas de place pour l'imagination non plus dans la vie de D.
    Dans nous autres, les hommes vivent dans des immeubles transparents. Ils n'en tirent les rideaux que pour utiliser les coupons roses quui leur permettent une rencontre avec une personne de l'autre sexe. Le jour du vote de l'unanimité, on se rend aux urnes pour le même vote. D. en tombant malade fréquentera "la maison antique": sorte de musée des temps anciens.
    J'ai regretté la froideur du personnage, qui "malade" reste dénué d'envie de changer le monde.
    Les métaphores sont nombreuses et parfois répétitives; ce fut pour moi une lecture fastidieuse, heureusement intéressante car ce roman précède d'autres nombreux romans de science- fiction / dystopie où bonheur et liberté sont antinomiques.

    Citations:

    - "Je l'aime, cette vieille, dit I en montant un escalier large et sombre.
    Pourquoi?
    Je ne sais pas. Peut-être à cause de sa bouche, peut-être pour rien, comme ça, tout simplement."
    Je levai les épaules. Elle continua en souriant à peine, peut-être sans sourire du tout:
    "Je me sens bien coupable. Il est clair qu'on ne doit pas aimer "tout simplement, comme ça", mais "à cause de quelque chose". Tous les élements doivent être...
    "C'est clair", commençai-je, mais je m'aperçus tout de suite que j'avais laissé échapper ce mot et je jetai un regard sur ma compagne pour savoir si elle l'avait remarqué ou non.
    Elle regardait le plancher, ses paupières étaient baissées comme des rideaux.
    (page 37, note 6)

    - La construction de l'Intégral sera achevée dans 120 jours. Une grande date historique est proche : celle où le premier Intégral prendra son vol dans les espaces infinis. Il y a mille ans que nos héroïques ancêtres ont réduit toute la sphère terrestre au pouvoir de l'Etat Unique, un exploit plus glorieux encore nous attend : l'intégration des immensités de l'univers par l'Intégral, formidable appareil électrique en verre et crachant le feu. Il nous appartient de soumettre au joug bienfaisant de la raison tous les êtres inconnus, habitants d'autres planètes, qui se trouvent peut-être encore à l'état sauvage de la liberté. S'ils ne comprennent pas que nous leur apportons le bonheur mathématique et exact, notre devoir est de les forcer à être heureux. Mais avant toutes autres armes, nous emploierons celle du Verbe.
    Au nom du Bienfaiteur, ce qui suit est annoncé aux numéros de l'Etat Unique :
    Tous ceux qui s'en sentent capables sont tenus de composer des traités, des poèmes, des proclamations, des manifestes, des odes, etc... pour célébrer les beautés et la grandeur de l'Etat Unique.
    Ce sera la première charge que transportera l'Intégral.
    Vive l'Etat Unique. Vive les numéros. Vive le Bienfaiteur !
    (Note 1, page 15)

    Une âme? Quel mot étrange et depuis longtemps oublié!
    "C'est...très grave? balbutiai-je.
    - Incurable, tranchèrent les ciseaux.
    - Mais, en somme, en quoi cela consiste-t-il? Je ne me rends pas bien compte...
    - Commet vous expliquer... vous êtes mathématicien?.
    - Supposez une siurface plane, ce miroir par exemple. Nous clignons des yeux pour éviter le soleil qui s'y réfléchit. Vous y apercevez également la lumière d'un tube électrique; tenez, l'ombre d'un avion vient d'y passer. Tout cela ne reste qu'une seconde dans le miroir. Maintenant, supposez que par le feu on amolisse cette surface impénétrable et que les choses ne glissent plus, mais s'incrustent profondément dans ce miroiur, derrière lequel, étant enfants, nous cherchions si souvent avec curiosité ce qu'il pouvait y avoir. Cette surface aurait engendré un volume, un corps, un monde. Nous avons en nous un miroir sur lequel glissent le soleil, le tourbillon de l'avion, vos lèvres tremblantes et les lèvres d'un autre aussi.... Ce miroir froid réfléchit, renvoie, tandis que le vôtre, maintenant, garde trace de tout et à jamais. Vous avez vu un beau jour une légère ride sur la figure de quelqu'un - vous l'avez toujours en vous; vous avez entendu quelque part une goutte d'eau tomberdans le silence, vous l'entendez encore maintenant...
    - Oui, c'est justement ça", dis-je en le saisissant par la main. J'entendais dans le silence des gouttes d'eau tomber lentement du robinet du lavabo, et savais que ce serait pour toujours. "Mais pourquoi ai-je eu tout à coup une âme...Je n'en avais pas et puis, brusquement...Pourquoi personne n'en a--t-il, et moi..."
    - oui
    (Note 16, page 81)



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  • Le tableau

    Synopsis et détails

    Un château, des jardins fleuris, une forêt menaçante, voilà ce qu’un Peintre, pour des raisons mystérieuses, a laissé inachevé. Dans ce tableau vivent trois sortes de personnages : les Toupins qui sont entièrement peints, les Pafinis auxquels il manque quelques couleurs et les Reufs qui ne sont que des esquisses. S'estimant supérieurs, les Toupins prennent le pouvoir, chassent les Pafinis du château et asservissent les Reufs. Persuadés que seul le Peintre peut ramener l’harmonie en finissant le tableau, Ramo, Lola et Plume décident de partir à sa recherche. Au fil de l’aventure, les questions vont se succéder : qu'est devenu le Peintre ? Pourquoi les a t-il abandonnés ? Pourquoi a-t-il commencé à détruire certaines de ses toiles ! Connaîtront-ils un jour le secret du Peintre ?

    --> C'est un beau film, astucieux pour aborder la peinture. Les personnages des peintures en prenant vie nous emmènent en voyage. Le peintre garde des mystères. Les genres picturaux portrait, nature morte, nu, scène de genre sont évoqués. Quelques références sont évidentes, mais j'en ai sûrement loupées.


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  • Les encombrants

    de Marie-Sabine Roger

    Présentation de l'éditeur

     Ils vivent seuls ou en maison de retraite ; ils parlent à leur animal de compagnie ou au téléphone, la plupart n’ont plus grand monde à qui parler. Ils ont en commun leur grand âge, une santé chancelante, et ce terrible et culpabilisant sentiment d’inutilité, comme d’encombrants meubles au rebut. Un recueil de nouvelles cinglantes et tendres, par l’auteur de La Tête en friche (Le Rouergue, 2008). Il y a cette mamie qui se réjouit de la venue de ses enfants et petits-enfants… qui ne resteront finalement pas pour le repas qu’elle aura mis la journée à préparer. Cette brave dame qui travaille en maison de retraite et donne de temps en temps des claques aux plus récalcitrants, aux plus capricieuses, pas de risques qu’ils se plaignent, ils ont trop besoin d’elle. Ce vieux monsieur qui se perd parfois en se promenant, et qu’on retrouve toujours plongé dans la contemplation d’un rosier. Cette centenaire dont l’anniversaire est célébré en grande pompe entre un député pressé et une équipe télé avide…

    Ils vivent seuls ou en maison de retraite ; ils parlent à leur animal de compagnie ou au téléphone, la plupart n’ont plus grand monde à qui parler. Ils ont en commun leur grand âge, une santé chancelante, et ce terrible et culpabilisant sentiment d’inutilité, comme d’encombrants meubles au rebut. Marie-Sabine Roger les évoque avec tendresse, avec bienveillance, sans pourtant épargner les plus acrimonieux mais surtout ceux qui sont autour : les égoïstes, les lâches, les profiteurs et les indifférents. Pleines d’humanité et de fraîcheur, ces nouvelles rendent dignité et reconnaissance aux vieilles personnes, rappelant qu’elles sont avant tout des personnes, simplement.
     

     Biographie de l'auteur

    Née en 1957 près de Bordeaux, Marie-Sabine Roger se consacre à l'écriture. Elle est notamment l'auteur du roman "La Tête en friche" (Le Rouergue, 2008), traduit dans une demi-douzaine de langues et adapté au cinéma par Jean Becker (2010, avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus), et de "Vivement l'avenir" (Le Rouergue, 2010).

    --> 7 nouvelles très différentes les unes des autres. Tendres, caustiques, acerbes, délicates... chacune de ces nouvelles a sa personnalité, mais toutes parlent de la vieillesse, cette encombrante destinée qui nous concerne tous. Un petit livre rapidement avalé... qui demande un peu de temps à être digéré.

    - Eliette et Léonard --> Léonard assiste à l'agitation positive d'Eliette qui apprend que petits-enfant et arrières petits-enfants vont passer. Agitation qu'il accompagne de commentaires cyniques et de paroles répétitives, et pour cause... Léonard n'est pas celui qu'on croit.

    - Une garde de nuit --> tout ce qu'on n'aimerait jamais entendre sur le travail d'une aide soignante en maison de retraite...

    - Son père --> Une écriture moins directe, avec des sous-entendus, plus emprunte de vécu, peut-être.

    "Son père est en maison de retraite. Il va fêter ses quatre-vingt-neuf ans.
    Elle craint de le revoir. Elle le retrouve un peu plus faible, à chaque fois. Il diminue, il se dissout, par degrés infimes, subtils. Il jaunit, il se parchemine. Les voici presque aux derniers jours. Le temps pour s'aimer se fait court."

    - On n'a pas tous les jours cent ans --> Une centenaire, dans une maison de retraite, ça se fête et ça se montre. Le Maire et les télévisions sont là.

    - Rose thé --> Une femme dans la maison de sa mère décédée, un vieil homme qui se perd dans son jardin, auquel elle offre une rose. Et le fils de l'homme qui vient le chercher. Deux enfants face à la vieillesse de leur parent.

    - Vic --> Un vieil homme auquel on a collé un chien de compagnie, mais l'homme n'aime pas le chien. Le chien s'échappe et meurt.

    "Quoi, son âge? qu'on ne vienne pas l'emmerder avec ça. Soixante-dix-neuf ans aux jonquilles, et alors? Bon pied, bon oeil et bon coup de gachette.
    Et puis un chien, ça ne remplace pas une épouse, ça non! Ca soupire pareil, peut-être, mais ça ne fait pas les repas, ça ne tient pas la maison, ni le linge, ni rien. Ca lui coûte en croquettes, en véto. Même si ça ne parle pas - et c'est tant mieux! - pour faire des reproches, un chien, on a beau dire, c'est surtout du désagrément."

    - Comment fait-elle?


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