• Magasin général

    Régis Loisel

    Jean-Louis Tripp

    - Ben voyons, Marie, tout le monde profite de toi, et puis on dirait que tu le vois pas...
    - Faut bien rendre service, Jacinthe... je l'ai toujours fait.
    - Oui, mais avant, c'était Félix qui s'occupait du magasin !
    - Je sais bien, ma petite Jacinthe... Je sais, mais j'ai toujours été comme ça...

    Une comédie truculente dans la campagne québécoise des années 20, premier volet de la trilogie distillée par Régis Loisel (La Quête de l'oiseau du temps, Peter Pan) et Jean-Louis Tripp (Jacques Gallard, Paroles d Anges). Réalisant ensemble le scénario aussi bien que le dessin, Loisel et Tripp ont conjugué leurs talents pour donner naissance à un auteur virtuel.

     


    votre commentaire
  • Globalia

    Jean-Christophe Rufin

    L'univers de Jean-Christophe Rufin pourrait être celui d'un Nouveau Monde. Une démocratie compartimentée, régie par un calendrier où chaque jour a sa valeur, habillée de bulles de verre, assurant une température agréable et idéale toute l'année ; des indicateurs au service d'une protection sociale où dominent psychologues et officiers ; la volonté de faire perdurer les existences ; une prospérité ad vitam aeternam pour tous et tout le monde au pas. En somme, en apparence ça pourrait aller plus mal ! Seulement voilà, ce monde nouveau, calibré, mesuré, étudié, encadré est bien ennuyeux. On y bannit le passé, on y surveille la pensée, on contrôle les sorties du territoire, on montre du doigt les réfractaires. Tel est le prix et le revers de l'uniformisation. Un prix difficilement supportable pour Baïkal Smith qui tenterait bien l'aventure ailleurs, avec ses risques et périls. Globalia vaut donc bien Big Brother et 2004 revêt des allures de 1984. Sur les traces d'Orwell, mais pleinement inscrit dans son temps, Jean-Christophe Rufin épingle les travers de nos modernités, en proie aux totalitarismes. Non sans exagération, non sans drôlerie. L'écrivain, également estampillé "médecin sans frontières" (et Goncourt 2001 pour Rouge Brésil) se fait altermondialiste de la littérature. Avec un brio décapant, entre culture et intelligence. --Céline Darner

     


    votre commentaire
  • Mourir sur Seine

    Michel Bussi

    Un meurtre... Huit millions de témoins.

    Sixième jour de d'Armada 2008. Un marin est retrouvé poignardé au beau milieu des quais de Rouen !

    Quel tueur invisible a pu commettre ce crime impossible ?

    Quel étrange pacte semble lier des matelots du monde entier ?

    De quels trésors enfouis dans les méandres de la Seine sont-ils à la recherche ?

    Quel scandale dissimulent les autorités ?

    Une implacable machination... qui prend en otage huit millions de touristes.

    Une course effrénée contre la montre avant la parade de la Seine.

    L'histoire de la navigation en Seine, stupéfiante et pourtant bien réelle, livre la clé de l'énigme. Les quais de Rouen, le pont Flaubert, le cimetière de Villequier, la chapelle Bleue de Caudebec-en-Caux, l'aître Saint-Maclou, l'hôtel de Bourgtheroulde, les rues médiévales de Rouen, les berges de la Bouille, la Marais Vernier... deviennent autant de scènes de cette enquête défiant l'imagination.

    --> Un récit rythmé, dans lequel on a plaisir à retrouver des lieux connus pour une intrigue curieuse et bien ficelé. Ce polar a beaucoup pour plaire.


    votre commentaire
  • Le colporteur dyslexique

    David Gautier, auteur et illustrateur

    Le colporteur est un personnage emblématique de la Savoie. Presque autant que le  petit ramoneur.
    Dans l’ancien temps, de nombreux savoyards partaient sur les chemins de neige pour  vendre des babioles et des livres à trois sous aux quatre coins du duché. Ils marchaient pendant des jours et des jours, lourdement chargés, et ce travail n’était pas sans dangers...
    Voici l’histoire de deux d’entre eux. Il y a Basile, le vieux colporteur avec la grosse moustache blanche. Et Gaspard, c’est moi, le «colporteur dyslexique».
    Quand j’étais petit, j’étais un peu fâché avec les mots... et parfois, quand je lisais à voix haute, ça faisait des phrases bizarres...

    --> Ce livre, reçu dans le cadre l'opération masse critique, est une surprise: la découverte d'une maison d'édition: Les éditions Boule de neige et d'une collection: Les contes alpins. C'est le titre qui m'a interpellée: quel message, quelle histoire serait portée par ce titre? Et puis la couverture, proche de la bande dessinée.

    A l'ouverture, une petite déception pour les illustrations: pas de nouvelles surprises par rapport à la couverture, j'en attendais plus.
    L'histoire quant à elle est dans la lignée des traditions orales et a beaucoup pour plaire. En premier lieu transmettre. La dernière partie propose un documentaire court, simple et suffisant: bien dosé.

    Alors, qui remercier pour finir: l'auteur, le responsable éditorial... Bravo pour le défi que doit représenter cette entreprise. Merci pour cette plongée dans le conte alpin qui  m'a dépaysée et transportée dans le temps.


    votre commentaire
  • Le jour se lève

     

    Réalisé par Marcel Carné (1939)

    Avec Jean Gabin, Arletty

    François vient d'assassiner Valentin. Au comble du désespoir, il s'est barricadé dans son appartement. Tandis que la police l'assiège, il se repasse en pensée (flash-back) les événements qui l'ont conduit au crime.

    (wikipédia): Ce film appartient au réalisme poétique. Une caractéristique originale du film est sa structure, un long retour en arrière (flash-back), procédé alors peu utilisé - et ceci deux ans avant la sortie de Citizen Kane. Le décor de la chambre, construit par Alexandre Trauner, comporte les quatre côtés de la chambre (et non trois comme il était de coutume) pour autoriser des plans circulaires et souligner l'enfermement.

    --> Un film fondateur, qu'il faut regarder jusqu'au dernier plan. Les dialogues sont de Jacques Prévert.

     


    votre commentaire
  • Le boucher (1970)

    Réalisé par Claude Chabrol

    Avec Stéphane Audran, Jean Yanne

    Dans un village du Périgord, la vie quotidienne des habitants cesse brusquement d'être tranquille. Des femmes sont égorgées. Par qui ? Le boucher, qui a fait les guerres d'Indochine et d'Algérie, semble devenir le suspect numéro un aux yeux de la directrice d'école, qui ressentait pour lui de tendres sentiments.

    -avec Spoiler-

    Dans le petit village de Tremolat, dans le Périgord, on célèbre le mariage de l'instituteur Léon Hamel avec une jeune fille du village. Parmi les invités de la cérémonie, la jeune collègue de l'enseignant, Hélène David, qui est également la directrice de l'établissement scolaire et Paul Thomas, surnommé « Popaul », le boucher du village.

    Hélène et Paul font connaissance durant le mariage et sympathisent. Sous le charme de la jeune femme, le commerçant lui confie qu'il a fui son père violent en s'engageant dans l'armée et a participé aux guerres d'Indochine et d'Algérie. Hélène, quant à elle, d'origine parisienne, a vécu une histoire d'amour dont elle a mal vécu la fin. La jeune institutrice, qui considère Popaul comme un ami meublant sa solitude, fait participer le boucher aux activités des élèves et l'invite chez elle.

    La quiétude du village se dissipe quand on découvre le cadavre d'une jeune fille du village, assassinée à coups de couteaux. Lors d'une sortie scolaire avec ses élèves, Hélène découvre un autre corps de jeune femme, qui s'avère être l'épouse de Léon, assassinée de la même manière. Sur les lieux du crime, elle découvre un briquet semblable à celui qu'elle a offert à Popaul pour son anniversaire, le ramasse et se tait. Le commissaire Grumbach, chargé de l'affaire, interroge Hélène sur le meurtre. Quand Popaul rend visite, un soir, à Hélène, elle lui tend une cigarette pour qu'il la lui allume. Il la rassure sans le savoir, car il se sert du briquet qu'elle lui a offert, toujours en sa possession.

    Popaul se propose de repeindre le plafond de l'appartement de la jeune femme, et découvre, alors qu'il cherchait un torchon, pour nettoyer une tache de peinture, le briquet qu'Hélène a récupéré sur le second meurtre. Il le met dans sa poche. Quand elle revient de course, elle annonce qu'un troisième meurtre semblable aux deux premiers a été commis.

    Hélène découvre que Popaul a pris le briquet et comprend que ce dernier est bel et bien le tueur de jeunes femmes. La nuit, il l'appelle pour lui parler, mais elle refuse de le laisser entrer dans l'école. Apeurée, elle ferme les portes. Il s'introduit tout de même dans l'école et, armé d'un couteau à cran d'arrêt, il lui explique les raisons de ses meurtres. Mais il retourne le couteau sur lui-même et est emmené à l'hôpital où, après avoir été embrassé par Hélène, restée dans le hall d'entrée de l'établissement hospitalier, et lui avoir avoué ses sentiments durant le trajet, il meurt avant d'avoir pu être sauvé par les médecins.

    Après avoir quitté l'hôpital, Hélène s'arrête en pleine nuit au bord de la rivière, prostrée par ce qui s'est passé et y reste jusqu'à ce que le jour se lève.

    --> C'est simple, ou ça le semble, et c'est ... efficace!

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires