• Le labyrinthe de Pan

    Réalisé par Guillermo del Toro (2006)

    Avec Ivana Baquero, Sergi Lopez, Maribel Verdu

    Dans l'Espagne fasciste de 1944, une jeune fille échappe à son beau-père cruel pour rejoindre un monde fantaisiste où elle est une princesse réincarnée.

    --> Belle surprise que ce film. J'ai apprécié l'unité de lieu (la maison réquisitionnée du capitaine dans une campagne espagnole). Je redoutais le thème du fantastique: c'est un genre que je n'aime pas en général. Mais sur ce film le fantastique -réservé à la petite/jeune fille - est savamment dosé. Les scènes magiques ponctuent le film régulièrement, sans être trop longue et en laissant la place au scénario qui nous montre la violence déterminée du capitaine.

    Je me suis interrogée à la fin du fim: la servante à qui le capitaine tend le bébé à la fin du film dit qu'il ne connaitra même pas le nom de son père. Devant tant de témoins, quelle sera l'identité affiché de cet enfant, peut-on faire de cette filiation un secret?


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  • Karaté kid

     
    Réalisé par Harald Zwart
    Avec Jaden Smith, Jackie Chan, Taraji P. Henson

    Lorsque la carrière de sa mère l'entraîne à Benjing en Chine, le jeune Dre Parker doit faire face à des changements radicaux et peine à s'habituer au pays.

    --> C'est plutôt une bonne surprise que ce film. Le message transmis: discipline, persévérance, effort... le kung fu au service de la paix. Les images de Pékin qui semblent réalistes. Bon, ça reste un film d'action et de combat quand même...

    "Pose la veste, accroche la veste, mets la veste, enlève la veste, accroche la veste..."


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  • Le passage

    Louis Sachar

    Stanley Yelnats est poursuivi par la malchance. Tout comme ses père, grand-père et arrière-grand-père. Et ce, à cause d'une malédiction qui a frappé ce dernier. C'est donc avec le sentiment d'être poursuivi par la fatalité que Stanley accepte le coup du sort qui le condamne, pour un acte qu'il n'a pas commis, à passer 18 mois au Texas dans le camp du Lac vert. Celui-ci, malgré son joli nom, n'a rien d'un lieu de villégiature. D'abord, le lac a laissé la place à un désert aride. Ensuite, les "pensionnaires", tous jeunes délinquants, sont condamnés à creuser chaque jour un énorme trou dans cette terre desséchée. Cette punition stupide cache un dessein poursuivi par le terrible "directeur" du camp. Un superbe roman d'amitié sur fond de légende. Deux histoires nous sont racontées parallèlement, celle de Stanley et une autre, qui s'est déroulée un siècle plus tôt. Les deux sont étrangement liées, on le découvre au fil d'indices habilement distillés au long du récit, jusqu'à la révélation finale. Dès 12 ans et sans limite d'âge, impossible de lâcher l'ouvrage avant d'avoir le fin mot de l'histoire et de connaître enfin le destin vers lequel le héros semble irrésistiblement attiré. Plébiscité par des milliers de jeunes Américains, le livre a été couronné par le prix Millepages et le prix Lecture jeunesse.

    --> Un bon roman initiatique, qui nous rend témoin de l'entraide dans la difficulté sur un scénario avec du suspens. Un roman qui se laisse bien lire.


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  • Le retour de la bondrée

    Aimée de Jongh

    L'histoire de Simon, jeune libraire au bord de la faillite, marqué par un événement dramatique, va devoir faire face à ses souvenirs. Entre rêve et réalité, entre passé et présent, un récit intimiste et touchant en noir et blanc, réalisé par une jeune et talentueuse auteure néerlandaise, Aimée de Jongh. Récompensée en 2015 par le Prix Saint-Michel (Bruxelles).

    --> Tiens, un auteur néerlandais. J'ai beaucoup aimé cette métaphore qui nous amène de l'hsitoire de ce libraire à la connaissance de la bondrée apivore cet oiseau qui peut être amené à recommencer sa vie s'il n'arrive pas à l'heure...


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  • Au revoir là-haut

    Christian De Metter

    Pierre Lemaître

    Albert et Edouard sont des survivants de la Grande Guerre. Encombrants pour cette société qui veut oublier l'horreur, ils tentent de survivre tant bien que mal. Las d'être laissés pour compte, ces deux héros trop vite oubliés imaginent une arnaque aussi cynique qu'audacieuse, défiant le patriotisme français.

    --> Une adaptation en BD du roman de Pierre Lemaître. Une histoire bouleversante mise en image. Un défi brillamment relevé!

     

     


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  • Le confident

    Hélène Grémillon

    Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.

    Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspense psychologique.

    "Le confident" a obtenu cinq prix littéraires et été traduit en vingt-sept langues.

    --> Je ne sais plus comment ce livre est arrivé sur ma pile à lire... trop de livres dans mon pense-bête. Probablement les thèmes des secrets de famille, récits, suspens que j'affectionne. C'est un livre qui m'a happé. Comment le mal d'enfant peut amener à un tel plan. D'où l'auteure tire-t-elle son inspiration? Une petite longueur aux 3/4 du roman, lorsque je pensais avoir tout compris, et finalement j'ai été emportée jusqu'au bout avec l'envie de le recommander. Aux femmes surtout.

    Spoiler:

    Camille est éditrice et reçoit en même temps que les condoléances pour le décès de sa mère un début de correspondance qu'elle pensera un moment être un stratagème d'auteur pour l'approcher avant de comprendre que le bébé de l'histoire qu'elle lit n'est autre qu'elle-même. Elle s'appelle Louise pour Annie, sa mère naturelle. Mère porteuse après avoir donné une parole de jeune fille certainement trop naïve à Madame M., bourgeoise arrivée depuis peu au village qui fait tout pour la rendre épanouie dans son plaisir de peindre. Ce n'est que le début de l'histoire, des vies chargées de secrets.

    Citations:

    - Ne cherche jamais à te faire aimer des gens comme tu voudrais qu'ils t'aiment, ce n'est pas ça, le véritable amour. Il faut accepter que les gens t'aiment à leur manière.

    - Ce ne sont pas les autres qui nous infligent les pires déceptions, mais le choc entre la réalité et les emballements de notre imagination.

    - Au petit déjeuner, il m’avait dit que c’était drôle la vie quand même, après ce long temps sans les voir, il trouvait, à certains, un charme nouveau et, à d’autres, plus de charme du tout.
    Je me souviens parfaitement de cette phrase et je sais pourquoi. C’était une de ces phrases qui taisent ce dont elles parlent vraiment, et qui laissent un arrière-goût à ceux qui les prononcent comme à ceux qui les entendent. Une « phrase clé » dont on se souvient plus tard en se disant : c’était donc ça que ça voulait dire. Comment ai-je pu ne pas m’en rendre compte à cet instant ?

    - L'amour est un principe mystérieux, le désamour plus encore, on arrive à savoir pourquoi on aime, jamais vraiment pourquoi on n'aime plus.

    - La manipulation psychologique est une arme comme une autre, ni plus ni moins faillible, la seule en tout cas qui permette le crime parfait.

    - On peut cacher son malheur au milieu de gens malheureux, pas au milieu de gens heureux.

    - On ne peut pas reprocher à la vie de vous reprendre ce que vous ne regardiez plus.

    - J’ai toujours pensé que les secrets doivent mourir avec ceux qui les ont portés.

     

     


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  • Comme un lion

    Réalisé par Samuel Collardev (2013)
     
    Avec Mytri Attal, Marc, Barbé, Jean-François Stévenin

    Mitri a 15 ans et vit dans un village au Sénégal. Comme tous les jeunes de son âge, il joue au foot en rêvant du Barça et de Chelsea. Lorsqu’un agent recruteur le repère, Mitri croit en sa chance. Mais pour partir à l’assaut des grands clubs européens, il faut payer. La famille se cotise et s’endette pour l’aider. Une fois à Paris, tout s’écroule : Mitri se retrouve abandonné sans un sou en poche, et ne peut imaginer affronter la honte du retour au village. Une odyssée faite de débrouilles commence alors. Mais son rêve de foot le rattrapera au coin d’une rencontre.

    --> Belle surprise que ce film au bord du documentaire. Vu en famille, une autre approche du football professionnel en partant d'Afrique, en évoquant les problèmes d'immigration (scène du passage à la frontière n'est pas neutre), la réalité de certains jeunes mineurs, ce que la France lui propose: une formation, un hébergement; l'impossibilité de rentrer au pays sans avoir réalisé ce pour quoi il est parti... aucun misérabilisme, de la réalité et un happy end: ça reste un fim qui peut faire rêver!


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