• D'autres vies que la mienne

    d'Emmanuel Carrère

    à lire... ou à écouter sur France Culture

    Présentation de l'éditeur

    À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai

    --> L'auteur raconte des drames, mais il nous parle de vies pleines d'amour.

    La vague du tsunami qui emporte l'enfant d'un couple rencontré à l'hôtel, le cancer qui emporte la petite soeur de sa compagne, l'histoire d'un magistrat amputé sous chimiothérapie, les dossiers de surendettement gérés par des juges qui déplacent la culpabilité sur les sociétés de crédit.

     

    E.  E. Carrère raconte d'autres vies que la sienne: ce sont ces vies qui nous touchent, nous inspirent, nous poussent souvent à vivre le jour présent. Nous sommes témoins de ces vies, et on ne se donne pas toujours le droit d'en parler, par pudeur, je crois. 

    no L'auteur nous invite à regarder les autres vies, et si son regard m’a semblé comme naïf au début, au fil de la lecture j’ai trouvé la lecture de plus en plus forte . Il nous laisse la plupart du temps avec des faits. Et lorsqu’il livre ses sentiments, c’est pour nous dire que son bonheur n’existait pas avant de prendre conscience de la vie des autres, dans leur malheur. Le tout sans misérabilisme.

     

    è L La maladie et la mort sont omniprésentes, chaque histoire nous touche et nous rappelle les histoires qui nous entourent, et comme l’auteur, on peut fermer le livre avec la pleine conscience du bonheur que l’on vit.

     

       Comme E.Carrère il m'arrive de me nourrir d'autres vies que la mienne et malgré la mort, la maladie, de me sentir pleinement vivante.

     


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