• Le baron

    Le baron

    Jean-Luc Masbou

    A l'automne de sa vie, le Baron de Münchhausen se retrouve confronté au livre fraîchement publié qui raconte ses aventures.
    Un livre qui, certes, lui amène une popularité et une certaine notoriété bien au-delà de la région où il réside mais qui le confronte à la mort en faisant de lui un héros de papier et non plus un conteur ! Notre baron se décide à rétablir la vérité, et quelle vérité !

    --> L'illustrateur de Cape et de crocs, fait ici tout le travail de scénariste et illustrateur. Si vous aimez les histoires, celles que l'on raconte, celles que l'on dessine, foncez!
    Il y a quelque chose de facétieux dans les dessins de JL Masbou. Il varie aussi les points de vue, les plans, mais sans en abuser: le lecteur peut ne pas le remarquer et suivre son histoire ou plutôt les histoires du Baron puisque que c'est de cela qu'il s'agit. Nous découvrons donc le personnage du Baron de Munchausen, conteur talentueux et le dessin de Masbou le sert très bien: j'ai aimé les couleurs, les détails, la longueur du récit (un poil trop court). Un one-shot à lire.
    Un grand merci aux édition Delcourt et à l'opération Masse critique d'avoir ainsi participé à mes étrennes de nouvel an ;)

    Citations:

    Celui dont il est question dans ce livre est tout cela à la fois ! Menteur, conteur, poète,... considéré comme un personnage imaginaire, tant ses aventures étaient incroyables, il a réellement existé ! ... Il s’agit du baron de Münchhausen. (p. 3)

     

    - Vous êtes baron, mon cher ! Capitaine de cavalerie ! Un soldat héroïque, pas un saltimbanque !
    -Et quel mal y a -t-il à être un saltimbanque ? On en tire, certes, moins d'honneurs et de médailles, mais si j'avais suivi cette voie, peut-être aurais-je été témoin de moins de batailles , de moins de violences, de moins d'atrocités. Charger sabre au clair, c'est très romantique, mais au bout de la lame il y a des cris, du sang et une tête qui tombe !
    (Madame la Baronne et le baron p. 40)

    Le sot est celui qui ne s'en rend pas compte et assomme les autres avec ses histoires sans se demander si ça les intéresse ! ( p. 42)

     

    - quelqu'un a jugé bon de coucher sur le papier le récit de mes voyages !
    -Allos bon !!! la belle affaire ! Vous passerez à la postérité avec des contes pour enfants !!!
    -Et quel mal y a-t-il à cela ? !
    - votre nom sera couvert de ridicule et non de gloire !
    - La gloire je vous la laisse ! En espérant que vos trois escarmouches, vos miroirs, votre lustre et votre tabac vous en apportent assez pour inscrire votre nom dans l'histoire ! Goûtez-donc votre poisson et laissez les enfants ou ceux qui savent rêver goûter mes récits !
    ( Le Baron et le Vicomte Von Hertzberg p. 51)

    Mais en écrivant ces mots, je me rends compte que je ne parle pas de ceux qui écrivent l'histoire. Je parle des discrets, des peintres de l'air qui vous amènent bien mieux vers la vérité que tous les bâtisseurs d'empires. p.65

    Je me plais parfois imaginer des rencontres improbables entre spécialistes d’une même discipline, mais chacun d’une époque différente. De quoi auraient parlé Mozart et Michel Petucciani s’ils s’étaient rencontrés ? Ou Copernic et Stephen Hawking ? Le choc aurait-on été trop rude, ou auraient-ils joué ou disserté toute la nuit dans un échange ponctué d’admiration réciproque ? De quoi auraient alors pu parler Neil Armstrong et le baron de Münchnhausen ? Hein?! ... De quoi ?
    (p . 64)


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