• Ravage

    Ravage

    René Barjavel

    "Vous ne savez pas ce qui est arrivé? Tous les moteurs d'avions se sont arrêtés hier à la même heure, juste au moment où le courant flanchait partout. Tous ceux qui s'étaient mis en descente pour atterrir sur la terrasse sont tombés comme une grêle. Vous n'avez rien entendu, là-dessous ? Moi, dans mon petit appartement près du garage, c'est bien un miracle si je n'ai pas été aplati. Quand le bus de la ligne 2 est tombé, j'ai sauté au plafond comme une crêpe... Allez donc jeter un coup d'œil dehors, vous verrez le beau travail!"

    De l'autre côté de la Seine une coulée de quintessence enflammée atteint, dans les sous-sols de la caserne de Chaillot, ancien Trocadéro, le dépôt de munitions et le laboratoire de recherches des poudres.

    Une formidable explosion entrouvre la colline.

    Des pans de murs, des colonnes, des rochers, des tonnes de débris montent au-dessus du fleuve, retombent sur la foule agenouillée qui râle son adoration et sa peur, fendent les crânes, arrachent les membres, brisent les os.

    Un énorme bloc de terre et de ciment aplatit d'un seul coup la moitié des fidèles de la paroisse du Gros-Caillou.

    En haut de la Tour, un jet de flammes arrache l'ostensoir des mains du prêtre épouvanté.

    --> Un décor bien posé, puis un récit qui s'assombrit, qui nous fait suffoquer. Toujours plus noir. On suit la progression de François Deschamps et ses acolytes. La construction du récit, l'écriture relèvent d'un grand classique. C'en est un!... à lire!


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