• Comme un lion

    Réalisé par Samuel Collardev (2013)
     
    Avec Mytri Attal, Marc, Barbé, Jean-François Stévenin

    Mitri a 15 ans et vit dans un village au Sénégal. Comme tous les jeunes de son âge, il joue au foot en rêvant du Barça et de Chelsea. Lorsqu’un agent recruteur le repère, Mitri croit en sa chance. Mais pour partir à l’assaut des grands clubs européens, il faut payer. La famille se cotise et s’endette pour l’aider. Une fois à Paris, tout s’écroule : Mitri se retrouve abandonné sans un sou en poche, et ne peut imaginer affronter la honte du retour au village. Une odyssée faite de débrouilles commence alors. Mais son rêve de foot le rattrapera au coin d’une rencontre.

    --> Belle surprise que ce film au bord du documentaire. Vu en famille, une autre approche du football professionnel en partant d'Afrique, en évoquant les problèmes d'immigration (scène du passage à la frontière n'est pas neutre), la réalité de certains jeunes mineurs, ce que la France lui propose: une formation, un hébergement; l'impossibilité de rentrer au pays sans avoir réalisé ce pour quoi il est parti... aucun misérabilisme, de la réalité et un happy end: ça reste un fim qui peut faire rêver!


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  • Le maître des crocodiles

    Auteur: Stéphane Piatzszek

    Illustrateur: Jean-Denis Pendanx

    les Banyak, Indonésie. Eté 1984. Un petit groupe de plongeurs débarque dans un minuscule archipel au large de l’île de Sumatra en Indonésie. Ils sont documentaristes et militants écologiques. Léo, sa femme Isabelle et leur ami Bernard. Venus du bout du monde au service d’une cause: l’écologie. ils veulent démontrer par le film qu’ils préparent comment l’homme en détruisant son environnement se détruit lui-même. Mais, le projet tourne à la tragédie quand Isabelle, enceinte, est dévorée par un crocodile géant sous les yeux de Léo. Avec le concours des habitants de l’île, Léo et Bernard partent en chasse du reptile géant… S’ils échouent à le tuer, ils le blessent à l’oeil dans un combat titanesque. Léo ressent un curieux lien avec l’animal. Secondé par Bernard et Sap, un jeune Indonésien, il plonge dans le repaire sous-marin du crocodile. Il échoue une fois de plus à le tuer. Mais, mystérieusement, le monstrueux animal le laisse emporter le cadavre de sa femme. Trente ans plus tard, Léo retrouve les îles Banyak, dans un territoire traumatisé depuis le tsunami survenu en 2004. Tel le capitaine Achab pourchassant jusqu’à la folie Moby Dick, Léo dit vouloir en finir avec celui que les autochtones appellent désormais "N’a-qu’un-oeil". Mais sa soif de vengeance n’a-t-elle pour objet que le seul crocodile tout à la fois fascinant et terrorisant?

    --> Léo est avec N'a qu'un oeil à l'image du Capitaine Achab avec Moby Dick. On comprend à la fin du récit que le crocodile cherche vengeance.


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  • Bienvenue chez les Rozes

     

    Réalisé par Francis Palluau (2003)
    Avec Lorant Deutsch, Jean Dujardin, Clémence Poésy

    Deux dangereux repris de justice, qui n'ont plus rien à perdre, s'évadent durant un transfert de prison. A bout de souffle et de force, traqués par la police, ils trouvent une planque dans une charmante maison toute en meulière, habitée par une sympathique famille, les Rozes. Tant pis pour les noces d'argent que cette famille doit fêter ce soir, parents et enfants sont pris en otages, le temps de voir venir. Seulement voilà, les gangsters ne se révèlent pas si menaçants qu'ils en ont l'air et les Rozes, en revanche, ne sont pas si charmants que ça. Pris dans une spirale vertigineuse, ces derniers, grisés par le danger, vont peu à peu profiter de cette situation extrême dans laquelle tout devient permis. En moins de vingt-quatre heures, cette famille, si aimable en apparence, va succomber avec délectation à ses instincts les plus bas...

     


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    Deux jours à tuer

     
    Réalisé par Jean Becker (2008)
    Avec Albert Dupontel, Marie-Josée Croze, Pierre Vaneck

    Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l'argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s'est-il passé chez cet homme pour qu'il change si étrangement de comportement ?

    --> [spoiler] Antoine cache la phase terminale de son cancer à sa famille, à ses proches. Il ne peut pas en parler et il fait tout pour se faire détester avant de disparaitre et rejoindre son père parti depuis presque 30 ans en Irlande.

    Je revois ce film 8 ans après sa sortie avec autant si ce n'est plus d'émotions! Comment survit-on quand on sait que la maladie nous ronge de manière irrévocable?


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  • Le bruit des glaçons

    Réalisé par Bertrand Blier (2010) avec Jean Dujardin, Alpbert Dupontel, Anne Alvaro

    C'est l'histoire d'un homme qui reçoit la visite de son cancer. " Bonjour, lui dit le cancer, je suis votre cancer. Je me suis dit que ça serait peut-être pas mal de faire un petit peu connaissance... "


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  • La ritournelle

     

    Réalisé par Marc Fitoussi (2014)

    Brigitte et Xavier sont éleveurs bovins. Une fête d'anniversaire organisée dans la maison voisine vient un jour secouer ce quotidien.


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  • Ant Man (2015)

    Réalisé par Peyton Reed
    Avec Paul Rudd, Michael Douglas, Evangeline Lill
     

    Doté d'un costume lui permettant de rétrécir à la taille d'une fourmi, un escroc s'allie à son mentor pour un casse qui pourrait sauver le monde.

    --> Un film à regarder en famille qui n'est pas sans rappeler le classique L'homme qui rétrécit. 


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    Carrières de sable

    de Jérôme Baccelli

    Un jour, un consultant d’une grande banque multinationale perd son téléphone, rentre en dépression, puis s’aperçoit qu’il se dissout : littéralement, qu’il se transforme en sable. Quelques jours après, une de ses collègues d’une compagnie pétrolière voit disparaître son nom des systèmes informatiques de son entreprise, puis de la Sécurité sociale, de l’Etat, etc. Commence une vague de disparitions à l’échelle mondiale.
    Pourtant, Francis Kiu, Lorraine Delvaux, et leurs congénères continuent d’œuvrer dans l’ombre, de manipuler des graphiques, de s’exprimer sur facebook. Un enquêteur tente l’impossible : s’accrocher à la biographie de ce cadre aux activités tentaculaires qu’est Francis Kiu, dont il finit par se demander de quoi fût bâtie la carrière… sinon de sable. Au fil de son investigation, on croise un krach boursier, des Roms envahissant le siège d’entreprises désertées des grandes métropoles, des soupçons de complot contre les technologies modernes.

     


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  • 2 days in Paris

    Réalisé par Julie Delpy (2007) avec Marie Pillet, Albert Delpy, Aleksia Landeau

    Marion et Jack tentent de retrouver l'amour en visitant Paris. Mais Jack aura la vie difficile, il devra faire face à ses parents ainsi que ces ex-copains.


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    Le mystère Henri Pick

    David Foenkinos

    En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu'elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend qu'il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n'a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète ? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n'était qu'une machination?
    Récit d'une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu'un roman peut bouleverser l'existence de ses lecteurs.

    --> Difficile de donner mon avis sur ce livre qui me laisse une meilleure impression à la fin que durant tout le récit. J'ai perçu les trois-quarts de l'histoire comme un entre-soi du monde de l'édition, et bien que saisissant les intentions dénonciatrices de l'auteur, cela avait quelque chose d'ennuyeux. La dernière partie du récit apporte quelques rebondissements attendus et bienvenus. Le jeu de l'auteur à flirter avec la réalité et la fiction m'a dérangé: je ne suis pas assez avertie pour m'en amuser. Un bilan très mitigé finalement.


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  • Vous n'aurez pas ma haine

    Antoine Leiris

    Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n’a qu’une arme : sa plume.
    À l’image de la lueur d’espoir et de douceur que fut sa lettre « Vous n’aurez pas ma haine », publiée au lendemain des attentats, il nous raconte ici comment,
    malgré tout, la vie doit continuer.
    C’est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu’il nous offre. Un témoignage bouleversant.

    Ancien chroniqueur culturel à France Info et France Bleu, Antoine Leiris est journaliste. Vous n’aurez pas ma haine est son premier livre.

    --> Comme beaucoup, le texte d'Antoine Leiris m'a émue au plus au point lors de sa diffusion. Alors j'avais peur 1- de ne pas retrouver le texte dans le livre (mais si, il y est) 2- de trouver fade le reste: comment l'auteur pourrait-il réussir à coucher d'autres mots qui puissent nous toucher encore?
    Il y arrive brillamment, quelques larmes ont coulé sur mes joues et je ferme le livre admirative des sentiments de cet homme et pleine de confiance en une humanité profonde. Merci aussi de nous  rappeler la nécessité d'éduquer.

    Melvil ne pourra pas pas passer ces pages de sa vie comme elle passait les pages de l'histoire. Je n'ai pas de baguettes magique.Notre coccinelle s'est sur le nez de la sorcière elle avait une Kalachnichnikov en banboubouliere et la mort au bout du doigt .

    Un enfant ne s'encombre pas des choses de grands. Son innocence est notre sursis.

    J'ai laissé ce petit manège continuer autant qu'elles en auraient besoin. Elles désiraient donner un peu de l'amour d'une maman à un enfant qui en manquerait tellement, je le prenais, qu'importe qu'il mange ou non ces potages. Je comprenais aussi que mon fils, s'il n'aura plus l'amour de sa mère, aura la tendresse de toutes les autres, dans des petits pots pleins de compotes.

    - On devrait distribuer des gilets fluorescents à tous ceux que l'on a envie d'éviter. Le soutien psychologique en a ce matin-là, ce qui me facilite la tâche. Je ne veux pas leur parler. J'ai l'impression qu'ils veulent me voler. Me prendre mon malheur, lui appliquer un baume de formules toutes faites, pour me le rendre dénaturé, sans poésie, sans beauté, insipide.

    - [...] répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes.

     


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  • Réalisé par Wes Ball (2014)
    Avec Dylan O'BRien, Aml Ameen, Will Poulter

    Thomas ne sait plus qui il est, ni d'où il vient. Ilse retrouve dans un monde mystérieux entouré par un grand labyrinthe impénétrable.

    --> L'idée en elle-même est séduisante: des jeunes adultes auxquels on a enlevé la mémoire sont enfermés dans un block entouré d'un mystérieux labyrinthe. Les deux derniers arrivés au block fragilisent l'équilibre de la communauté et réveillent la possibilité de s'évader. J'ai trouvé peu d'intérêt aux combats avec les griffeurs. La chute finale n'apporte que la nécessité de réaliser une suite. Un film pourquoi pas mais bof...


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  • Pour elle

     

     

    Réalisé par Fred Cavayé
    Avec Vincent Lindon, Diane Kriger, Lancelot Roch

    Lisa et Julien sont mariés et mènent une vie heureuse et sans histoire avec leur fils Oscar. Mais leur vie bascule, quand un matin la police vient arrêter Lisa pour meurtre. Elle est condamnée à 20 ans de prison. Persuadé de l'innocence de sa femme, Julien décide de la faire évader. Jusqu'où sera-t-il prêt à aller "pour elle" ?

    --> L'acteur Vincent Lindon: j'apprécie ses rôles, un brin tortueux à chaque fois. C'est lui qu'on suit tout au long du film, il monte l'évasion de son épouse pour fuir à l'étranger avec leur garçon.


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  • The lunchbox

    Réalisé par Ritesh Batra

    Avec Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui

    Une erreur dans le service de livraison de lunchboxes met en relation une jeune femme au foyer et un homme plus âgé, au crépuscule de sa vie.

    --> Comme c'est lent et long, quel regret! L'idée est excellente, séduisante. Le cadre aussi: Bombay, ses couleurs, ses odeurs... on plonge dans l'ambiance de la ville avec ses livreurs. Cette relation pas petites mots a tout pour séduire. Oui mais. On a l'impression que le film n'avance pas, il manque les épices au film qu'Ila sait apporter à ses plats. Quel dommage.


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  • Le grimoire d'Arkandias

    Réalisé par Alexandre Castagnetti et Julien Simonet (2014)

    Avec Christian Clavier, Isabelle Nanty, Pauline Brisy

    Désireux d'échapper à son destin, Théo va mettre la main sur les secrets de création d'une bague d'invisibilité. Les ennuis commencent alors...

    --> Une variation sur le thème de la bague d'invisibilité, avec Christian Clavier et Isabelle Nanty. Pourquoi pas.


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  • Bienvenue à Gattaca

    Réalisé par Andrew Niccol

    Avec Ethan Hawke, Uma Thuman, Jude Law

     

    Dans un monde parfait, Gattaca est un centre d'études et de recherches spatiales pour des jeunes gens au patrimoine génétique impeccable.

     


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  • En attendant Bojangles

    Olivier Bourdeaut

    Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr. Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
    Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
    Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
    L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

    L’optimisme des comédies de Capra, allié à la fantaisie de L’Écume des jours.

    --> L'auteur est un orfèvre des adjectifs et rythme son écriture de rimes infinies. C'est un poète des mots dont les recettes n'ont pas été sans m'évoquer le chef Boby Lapointe. le récit est comme une danse qui nous emporte et une sorte de magie opère dans laquelle notre propre folie titille sans cesse nos zygomatiques, à moins que ce ne soit l'inverse. Un tendre coup de coeur. Bénédicte, Georgette, Elisabeth, Jeanne, Liberty nous manque à chaque fois qu'on pose le livre.

     Citations:

    Ceci est mon histoire vraie, avec des
    mensonges à l’endroit, à l’envers, parce
    que la vie c’est souvent comme ça.

    1

    Mon père m’avait dit qu’avant ma naissance, son métier c’était de chasser les mouches avec un harpon. Il m’avait montré le harpon et une mouche écrasée.
    – J’ai arrêté car c’était très difficile et très mal payé, m’avait-il affirmé en rangeant son ancien matériel de travail dans un coffret laqué. Maintenant j’ouvre des garages, il faut beaucoup travaillé mais c’est très bien payé.
    A la rentrée des classes, lorsqu’aux premières heures on fait les présentations, j’avais parlé, non sans fierté, de ses métiers mais je m’étais fait gentiment gourmander et copieusement moquer.
    – La vérité est mal payée, pour une fois qu’elle était drôle comme un mensonge, avais-je déploré.

    -Pauline, où sont mes espadrilles?
    Et Maman répondait:
    -A la poubelle, Georges! C’est encore là qu’elles vous vont le mieux!
    Et Maman lui lançait:
    -Georges, n’oubliez pas votre bêtise, on en a toujours besoin!
    Et mon père répondait:
    -Ne vous en faites pas, Hortense, j’ai toujours un double sur moi!

    D’elle mon père disait qu’elle tutoyait les étoiles, ce qui me semblait étrange car elle vouvoyait tout le monde, y compris moi.

    Le problème c'est qu'elle perdait complètement la tête. Bien sûr, la partie visible restait sur ses épaules, mais le reste, on ne savait pas où il allait.

    Maman était installée au deuxième étage de la clinique, celui des déménagés du ciboulot. Pour la plupart le déménagement était en cours, leur esprit partait petit à petit, alors ils attendaient calmement la fin du nettoyage, en mangeant des médicaments.

    Le miroir est plus objectif, il juge vraiment, parfois cruellement, mais sans mettre d'affectif.

    Mais enfin, dans quel monde vivons nous? On ne vend pas les fleurs, les fleurs, c'est joli et c'est gratuit, il suffit de se pencher pour les ramasser. Les fleurs c'est la vie, et à ce que je sache on ne vend pas la vie

    Les ennemis les plus dangereux sont ceux qu'on ne soupçonne pas !

    Elle avait réussi à donner un sens à ma vie en la transformant en un bordel perpétuel. Sa trajectoire était claire, elle avait mille directions, des millions d’horizons, mon rôle consistait à faire suivre l’intendance en cadence, à lui donner les moyens de vivre ses démences et de ne se préoccuper de rien.

     

     


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  • Le dîner

    d'Herman Koch (2013)

    Succès phénoménal aux Pays-Bas, alliance détonante d'une comédie de moeurs à l'humour ravageur et d'un roman noir à la tension implacable, Le Dîner dresse le portrait de notre société en pleine crise morale. Deux frères se donnent rendez-vous avec leurs épouses dans un restaurant branché d'Amsterdam. Hors-d'oeuvre : le maître d'hôtel s'affaire. Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances en Dordogne. Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants. Car leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe. Un café, un digestif, l'addition. Reste la question : jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?

    --> Il est des livres que l'on choisit pour leur titre et leur couverture, le dîner a été un de cela. De l'humour, du roman noir, de la tension... ce roman est une véritable surprise par ces portraits psychologiques. Ils sont effleurés, mais on mesure toute leur profondeur et les portraits ont de quoi nous amener à nous interroger sur ce qui régit les relations avec les autres. Dans le couple, la famille, la fratrie, en société, en politique. Les non dits, les secrets sont évoqués. Les déroulement du récit qui n'est pas linéaire nous réserve quelques surprises. Le narrateur  a l'esprit particulièrement tortueux que certaines scènes paraissent invraisemblables, mais l'art de l'auteur nous permet d'y croire. Il interroge sur les formes de violences sociales.

    C'est un récit truculent, où les personnages entretiennent des rapports complexes où le narrateur se raccroche sans arrêt à l'image de ce que doit être une "famille heureuse".

    Un récit qui ne ressemble pas à grand chose d'autre. A lire

    SPOILER:

    Deux couples mangent dans un grand restaurant. Le narrateur juste avant le repas a vu qqc sur le tél. de son fils qu'il n'aurait pas dû voir. Ce repas ne l'enjoue pas c'est le moins qu'on puisse dire. Il va dîner avec son frère, promis futur ministre et les épouses respectives. Le fils du narrateur, Michel et son cousin Rick ont mis à mort une sdf dans un distributeur automatique. La scène a été filmée sans qu'ils soient reconnaissables et l'enjeu de la soirée est de voir comment chaque adulte veut couvrir ou révéler ce que son fils a fait. Un troisième enfant, Beau, fils adoptif du politicien s'avère être maître chanteur.

    A aucun moment autour de la table les faits ne sont clairement évoqués, alors qu'il semble qu'il faille prendre à l'initiative du politicien une décision: il veut révéler l'affaire et sortir de la vie politique. Les trois autres trouvent que c'est folie, qu'il décide ainsi de l'avenir des garçons et qu'il n'en a pas le droit.

    Dénouement: Au cours de la soirée Michel et Rick vont vraisemblablement se débarrasser de Beau. Claire abîmera le visage du beau Serge l'obligeant à nepas faire sa carrière politique, évitant à son mari violent de la faire (la violence serait-elle dans les gênes?), avec la complicité de Babette, la femme de Serge.

    Citations:

    - On n'a pas besoin de tout savoir les uns des autres. Les secrets ne sont pas un obstacle au bonheur.

    - Le proviseur était probablement contre le réchauffement de la planète, et l'injustice en général. Peut-être ne mangeait-il pas de viande de mammifères et était-il antiaméricain, ou bien en tout cas contre Bush - en adoptant ce dernier point de vue, les gens se croyaient autorisés à ne plus réfléchir à rien. Quand on était contre Bush, on avait le coeur au bon endroit, et on pouvait se comporter vis-à-vis de son entourage comme le pire des rustres.

    - Cela arrive plus souvent qu'on ne le souhaite, dans ces restaurants prétendument haut de gamme, on perd le fil de la conversation à force d'être confronté à ces innombrables interruptions comme les explications bien trop détaillées sur le moindre pignon de pin dans son assiette, le débouchage interminable des bouteilles de vin et le remplissage opportun ou non de nos verres sans que personne n'ait rien demandé

    - Si je devais donner une définition du bonheur, ce serait celle-ci : le bonheur se satisfait de lui-même, il n'a pas besoin de témoin. " Toutes les familles heureuses se ressemblent, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon", dit la première phrase d'Anna Karénine, de Tolstoï.
    Je me contenterai tout au plus d'y ajouter que les familles malheureuses - et au sein de ces familles en premier lieu les couples malheureux - n'y parviennent jamais seules.
    Plus il y a de témoins, mieux cela vaut. Le malheur est toujours en quête de compagnie.
    Le malheur ne peut supporter le silence - et encore moins les silences gênés qui s'installent lorsqu'il se retrouve seul.
    Aussi nous sommes-nous souri, Claire et moi, dans le café quand on nous a servi nos bières, sachant que bientôt nous allions passer toute une soirée en compagnie des Lohman : nous vivions le plus beau moment de la soirée, tout n'irait par la suite que de mal en pis. p.14

    - Je sais parfaitement que, dans les restaurants haut de gamme, on privilégie la qualité et non la quantité, mais il y a vide et vide. En l'occurrence, on avait été visiblement très loin dans l'exagération du vide, de la partie de l'assiette sans aucune nourriture.

    - L'expérience m'a appris que, face à des intelligences inférieures, le mieux est de mentir effrontément; en mentant, on donne aux abrutis la possibilité de battre en retraite sans perdre la face.  (NB: c'est quand Paul est avec le proviseur de Michel après son devoir sur la peine de mort)


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  • Papillon

    (1973)

    Réalisé par Franklin J. Schaffner

    Avec Steve McQueen, Dustin Hoffman, Victor Jory.

    Henri "Papillon" Charrière, un malfrat de petite envergure, est jugé à tort pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Celui-ci est condamné à vie dans une prison d'une colonie française : le bagne de Cayenne. Mais Papillon n'a qu'une seule idée en tête : s'évader. Malheureusement, ses régulières tentatives sont toujours restées sans réussite. Devant son acharnement, les dirigeants l'envoient sur Devil's Island, une prison dans la prison, dont jamais personne n'a réussi à s'échapper. Une épreuve terrible pour Papillon, qui découvre l'enfer de l'environnement carcéral...

    --> Tout au long du film, Papillon n'a de cesse d'élaborer un plan d'évasion. On découvre la rude vie des bagnards de Cayenne, un régime de punition d'un autre temps.

     

     

     

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  • Alex

    De Pierre Lemaître

    Qui connaît vraiment Alex ?
    Elle est belle. Excitante.
    Est-ce pour cela qu'on l'à enlevée, séquestrée et livrée à l'inimaginable ?
    Mais quand le commissaire Verhoeven découvre enfin sa prison, Alex a disparu.
    Alex, plus intelligente que son bourreau.
    Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien ni personne.
    Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve le talent de l'auteur de Robe de marié.

    --> Un thriller troublant. n fait des allers retours entre l'assassin et les enquêteurs. L'enlèvement du début de livre, les conditions de détention d'Alex sont insoutenables: à lire en diagonale pour moi! Puis on découvre assez rapidement que la victime de l'enlèvement n'est autre qu'une femme qui assassine froidement des hommes (et une femme) en leur faisant avaler vivant de l'acide chlorhydrique. Le suspens est maintenu tout au long du livre: pourquoi Alex met-elle en scène ce scénario répétitif. Comment choisit-elle ses victimes, pourquoi?

    On découvre avec jubilation sa dernière victime à la fin du roman, dans un ultime rebondissement peu attendu et qui permet de sortir de ce livre avec une morale presque sauve.


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  • Art

    Art

    de Yasmina Reza

    Mon ami Serge a acheté un tableau [...] un tableau blanc avec des liserés blancs. " Médecin dermatologue, Serge aime l'art moderne et Sénèque, qu'il trouve " modernissime ". Ingénieur dans l'aéronautique, Marc a des goûts plus traditionnels et ne comprend pas que son ami Serge ait pu acheter " cette merde deux cent mille francs ". Quant à Yvan, représentant dans une papeterie, il aimerait ne contrarier aucun de ses deux précieux amis. Mais les disputes esthétiques autour du " tableau blanc " dégénèrent dans un crescendo hilarant et féroce, qui ne laissera personne indemne... Créée en 1994 à Paris, dans une distribution irréprochable (moncul, Luchini, Arditi), " Art " a fait connaître Yasmina Reza sur les scènes du monde entier. C'est dire l'universalité du thème, l'humanité des personnages et la virtuosité des dialogues qui font déjà de cette pièce un classique de la comédie de mœurs. Comme chez Molière ou Labiche, Feydeau ou Ribes, les élèves découvriront que le " goût des autres " reste le plus efficace des ressorts dramatiques, et combien la fantaisie la plus extravagante peut révéler d'angoisse existentielle.

    Citations:

    -"SERGE : Je veux savoir ce que ce con a dit, merde !
    YVAN : Vous voulez savoir ?...
    (Il sort un bout de papier plié de la poche de sa veste.)
    MARC : Tu as pris des notes ?!
    YVAN : J'ai noté parce que c'est compliqué... Je vous lis ?
    SERGE : Lis.
    YVAN : "... Si je suis moi parce que je suis moi, et si tu es toi parce que tu es toi, je suis moi et tu es toi. Si, en revanche, je suis moi parce que tu es toi, et si tu es toi parce que je suis moi, alors je ne suis pas moi et tu n'es pas toi..."
    (court silence)
    MARC : Tu le paies combien ?
    YVAN : Quatre cents francs la séance, deux fois par semaine.
    MARC : Joli.
    SERGE : Et en liquide. Car j'ai appris un truc, tu ne peux pas payer par chèque. Freud a dit, il faut que tu sentes les billets qui foutent le camp."

     


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  • Le temps est assassin

    de Michel Bussi

    Eté 1989
    La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne.
    Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite... et bascule dans le vide.
    Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
    Eté 2016
    Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé.
    A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre.
    Une lettre signée de sa mère.
    Vivante ?

    --> Vous avez aimé les précédents ? Bussi est un conteur fidèle qui nous emmène cette fois dans les tortueuses routes de Corse. Notre soif de suspens est étanchée.
    Le titre du livre fort bien trouvé m'a entêté tout au long de la lecture en me rappelant des vieux refrains.
    Alors je ne résiste pas :
    « Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie et l'aimer même si

    Le temps est assassin et emporte avec lui
    Les rires des enfants et les mistral gagnants » (Renaud)
    « Quand l'amour le plus fou de la terre
    Se débat dans une odeur de fin
    Je dis qu'c'est ça la vraie misère
    Je dis qu'le temps est assassin. » (Véronique Sanson)
    et enfin :
    « le temps est assassin.
    Parfois il y a des circonstances atténuantes » (M. Bussi)

    Citations:

    "Non ! répéta Clotilde dans sa tête. Quinze ans que je tiens le choc, quinze ans que je joue les démineuses, ma grande, vingt ans que je joue la copine cool, mon Frankie, celle qui ne se plaint jamais, celle qui a le sourire banane, la fofolle, la rigolote, celle qui dédramatise, celle qui recolle les morceaux, celle qui assure, celle qui tient la route, le volant du quotidien, en chantonnant pour que le trajet vous soit moins long. Et je vous demande quoi en retour ? Juste quinze minutes ! Quinze minutes sur vos quinze jours de vacances ! Quinze minutes sur tes quinze ans de vie, ma grande ! Quinze minutes sur nos vingt ans d'amour, mon chéri ! Quinze minutes contre tout le reste, un quart d'heure de compassion pour mon enfance qui s'est ratatinée ici, sur ces rochers qui s'en contrefoutent, qui ont tout oublié et qui seront encore là dans mille ans. Quinze minutes dans une vie, c'est trop demander ?
    Ils lui en accordèrent dix."


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  • La terre qui penche

    de Carole Martinez

    Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort ! La vieille âme qu’elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent.
    L’enfance se raconte au présent et la vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend.
    Veut-on l’offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais?
    Par la force d’une écriture cruelle, sensuelle et poétique à la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son enfance et recoudre son destin. Nous retrouvons son univers si singulier, où la magie et le songe côtoient la violence et la truculence charnelles, toujours à l’orée du rêve mais deux siècles plus tard, dans ce domaine des Murmures qui était le cadre de son précédent roman.


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  • Le loup peint

    de Jacques Saussey

    Vincent Galtier est vétérinaire dans une petite ville de Bourgogne. Depuis la mort accidentelle de son fils, son couple est à la dérive et il passe d’une maîtresse à une autre, sans autre satisfaction que celle de la chair.

    Un soir qu’il vient de quitter le lit de sa dernière conquête, alors qu’il traverse une forêt isolée, une voiture occupée par d’étranges silhouettes tente de le tuer en le faisant sortir de la route. Quelques instants plus tard, c’est une scène de cauchemar qu’il découvre en arrivant chez lui.

    De surprises en manipulations, il comprend qu’il est un pantin immergé malgré lui au cœur d’un complot dont l’objectif n’a rien de pacifique…

    --> C'est un roman qui m'a tenu en haleine, j'avais du mal à le lâcher, envie de replonger dedans. La déception tient dans le sujet même du loup peint pour lequel j'attendais plus (heureusement, la postface apporte quelques éléments à ma curiosité), et à une petite lassitude qui s'est installée à la moitié du roman dans la manière de rebondir du récit, dans la manière d'agir de l'assassin. Un roman qui démarre excellemment selon moi, mais qui perd en qualité, même si l'intérêt reste bien présent.


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  • Trois jours et une vie

    de Pierre Lemaître

    "À la fin de décembre 1999, une surprenante série d’événements tragiques s’abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt.
    Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
    Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien…"

    --> Attention Spoiler. Antoine est un garçon unique, élevé par sa mère seule. Une mère déjà amochée par la vie: il veut la préserver, mais sa vie est assez ennuyeuse. La disparition du chien du voisin, Ulysse, est un coup d'épée dans son coeur; d'autant plus que le chien accidenté est abattu de sang froid à bout de fusil par son maître et placé dans un sac poubelle sous ses yeux. Ca, c'est le début de l'histoire. Le jeune voisin, Rémi, aime à rendre visite à Antoine dans sa cabane, alors qu'Antoine échoue dans sa tentative de séduction lorsqu'il présente sa cabane à sa copine. On est encore au début de l'histoire. La colère qui va pousser Antoine à cogner Rémi dans le bois et le tuer va entraîner Antoine dans une spirale de sentiments variés et confus. Passant de la peur, à la culpabilité, la certitude d'être arrêté, l'espoir d'être inaperçu, au fil du temps... l'auteur décrit ce personnage au fil du temps sans oublier de distiller quelques rebondissements bien pensés à la fin.

     


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  • On regrettera plus tard

    d'Agnès Ledig

    Cela fait bientôt sept ans qu'Eric et sa petite Anna Nina sillonnent les routes de France. Solitude choisie. Jusqu'à ce soir de juin, où le vent et la pluie les obligent à frapper à la porte de Valentine. Un orage peut-il à lui seul détourner d'un destin que l'on croyait tout tracé ?

    Avec la vitalité, l'émotion et la générosité qui ont fait l'immense succès de Juste avant le bonheur et Pars avec lui, Agnès Ledig explore les chemins imprévisibles de l'existence et du coeur. Pour nous dire que le désir et la vie sont plus forts que la peur et les blessures du passé.

    --> Je ne veux pas regretter d'avoir lu ce quatrième roman d'Agnès Ledig, les ingrédients sont les mêmes que les précédents et le résultat assez semblable: un roman qui nous fait sentir vivants, positifs, remplis de bons sentiments (de bienveillance se plait à le répéter l'auteur).

    Mais j'ai trouvé l'histoire trop prévisible dès la rencontre, même s'il est demeuré une surprise dans le récit (c'est avec Anna Nina que la relation nait avant tout). Si on se penche sur cet élément de l'histoire, l'intrigue entre Valentine et Eric prend une dimension assez originale qui permet à l'auteur de nous offrir quelques scènes de corps comme elle ne l'avait pas encore fait. Pour lesquelles on peut se plaire à imaginer une relation presque dénuée d'amour.

    Pourquoi pas. Ce roman reste pour moi le quatrième de mes romans d'Agnès Ledig si je devais les classer.

     


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  • Un château en Italie

    réalisé par Valeria Bruni-Tedeschi (2013)

    Avec Valeria Bruni-Tedeschi, Louis Garrel, Filippo Tioni

    C'est l'histoire d'une famille italienne bourgeoise qui se disloque, d'un frère et d'une mère malade, la fin d'un monde et le début d'un amour. --> J'ai apprécié ce film ce jour-ci comme j'aurai pu le détester ce jour-là, et je ne m'expliqe pas pourquoi. Peut-être gênée par le contexte social et admirant une certaine honnêteté de la réalisatrice, jugeant à la fois prétentieux et humble d'exposer tant d'éléments biographiques. Beaucoup d'éléments dans le film ont titillé mes émotions: le rapport à la religion, le désir d'enfant de Louise, le sida du frère, la vie d'héritier de grande fortune...


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  • Flight

     

    Réalisé par Robert Zemeckis (2012)
     
    Avec Denzel Washington, Kelly Reilly, Don Cheadle
    Drame et Thriller

    Lorsqu'un désastre survient, un pilote parvient à poser l'avion dans lequel il se trouve, et se voit considéré comme un héros. Mais l'enquête sur ledit désastre prouve que la réalité n'est pas aussi belle...

    --> Je renoue ici avec le film catastrophe dans son démarrage. Puis il offre bien plus, et particulièrement un portrait de l'alcoolisme sans concession. Le pilote pourrait demeurer héros mais emporterait avec lui une culpabilité éternelle.


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  • Le jeu des hirondelles

    "En avril 2006, sur le site internet de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA), je suis tombée sur un reportage tourné à Beyrouth en 1984. Les journalistes interrogeaient les habitants d'une rue située à proximité de la ligne de démarcation, qui coupait la ville en deux. Une femme, bloquée par les bombardements dans l'entrée de son appartement, a dit une phrase qui m'a bouleversé : " Vous savez, je pense qu'on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité, ici." Cette femme, c'était ma grand-mère. "

    Zeina Abirached est née à Beyrouth en 1981

    --> Un magnifique roman graphique, mais... trop répétitif: je me suis ennuyée dans les dessins comme dans le scénario. L'aspect répétitif des graphismes pouvait séduire, mais j'ai trouvé que c'était trop. J'aurais bien raccourci de moitié cette bande dessinée, qui évoque un contexte historique et local fort intéressant, une histoire qui aurait pu être poignante. Je comprends les longueurs qui nous plongent dans cette nuit d'attente, car il s'agit d'attendre dans cette histoire, mais ... Peut-être est-ce moi qui suis passée à côté. D'autant plus regrettable que j'ai vraiment apprécié les graphismes.


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  • Arrête-moi si tu peux

    Réalisé par Steven Spielberg (2002)
    Avec Leonardo DiCaprio, Tom Hanks, Christopher Walken
     
    Frank Abagnale est un redoutable escroc, capable de détourner des millions, de changer d'identité et d'échapper constamment au FBI.
     
    --> Le film nous montre comment le jeune Frank Abagnale est devenu le plus grand faussaire des années 60'.
    Un duo très touchant: l'enquêteur Carl Hanratty, spécialiste de fraude fiscale au FBI, sera celui qui le poursuivra, l'arrêtera mais aussi lui donnera un travail...
    Le récit, inspiré d'une histoire vraie, est assez fantaisiste: il s'agit véritablement d'une histoire, non d'une biographie. Dans la réalité, bien des faits déclarés par Abagnale n'ont pas pu être vérifiés.

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