• Un grand jardin

    Ouvrage récompensé pour ses illustrations du prix BolognaRagazzi 2017, à la Foire du livre de jeunesse de Bologne. (catégorie Books & Seeds)

    Après "Jardins des vagabondes", le paysagiste Gilles Clément retrouve l'illustrateur Vincent Gravé pour une fable en 12 planches autour des jardins. Aux illustrations luxuriantes et colorées, truffées de mille petits détails à débusquer, viennent s'associer des textes poétiques et documentés sur les insectes, l'hiver, le potager ou encore les fruits.
    Un livre spectaculaire, au très grand format, porté par deux artistes talentueux, soucieux de communiquer leur amour de la nature.

    --> Un si grand format (30X42 cm, soit ouvert: 30X84 cm!) pour un grand jardin. 1 année, 12 mois: 12 planches finement illustrées par Vincent Gravé sur un texte poétique de Gilles Clément qui décline chaque mois autour d'un thème. C'est un album à garder, à contempler de temps à autres. Les images nous incitent à nous attarder dans les détails. Ca foisonne et on en découvre à chaque nouvelle visite. Un album hors du commun. Prenons Juin; le texte: les fruits; l'illustration fait la part belle à la framboise. Ses grains sont tour à tour oeuf, boulet de canon, balle de tennis, la chenille porte une discrète antenne de télévision, laquelle est regardée par un jardinier assis sur un coccinelle, jardiniers qui s'affairent dans un jardin anglais, alors qu'en Asie le riz réclame de l'eau, la goutte d'eau est attendue par la souris à la sortie de l'arrosoir, quelques plantes poussent sous cloche: parmi elle la carotte au nez d'un lapin... Pour profiter de cet album, il vaut faudra prendre le temps.


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  • Notre Dame

     

    Réalisé par Valérie Donzelli (2019)
    Avec Valérie Donzelli, Pierre Deladonchamps, Thomas Scimeca

    Maud Crayon, est née dans les Vosges mais vit à Paris.

    Elle est architecte, mère de deux enfants, et remporte sur un énorme malentendu le grand concours lancé par la mairie de Paris pour réaménager le parvis de Notre-Dame…

    Entre cette nouvelle responsabilité, un amour de jeunesse qui resurgit subitement et le père de ses enfants qu’elle n’arrive pas à quitter complètement, Maud Crayon va vivre une tempête.

    Une tempête, qu’elle devra affronter pour s’affirmer et se libérer.

    --> Juste pour se détendre, quand on n'est pas trop fatigué, car risque de s'endormir...


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  • Chanson douce

     

    Réalisé par Lucie Borleteau (2019)
    Avec Karin Viard, Leila Bekhti, Antoine Reinartz

    Paul et Myriam ont deux enfants en bas âge. Ils engagent Louise, une nounou expérimentée, pour que Myriam puisse reprendre le travail. Louise se montre dévouée, consciencieuse, volontaire, au point que sa présence occupe une place centrale dans la famille. Mais très vite les réactions de Louise deviennent inquiétantes.

    --> Adaptation du roman de Leïla Slimani. Très réussie à l'exception du fait que l'infanticide n'est pas déclaré dès le début du film  contrairement au livre, ce qui nous place dans une posture très différente, sauf à avoir lu le livre. Sinon, j'ai retrouvé la même force dans le film que dans le livre.


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  • et autres mots que j'aime

    Coquelicot

    «Coquelicot. C'est un cri, c'est un appel, c'est un mot de joues rouges et de course folle dans les blés, de mollets piqués par les chardons, de roulades et de cul par-dessus tête dans le fossé.
    C'est un mot claquant, insolent, cueille-moi si tu l'oses, je me fanerai aussitôt mais regarde : je suis légion. Je pousse et je repousse, et dans cette flaque rouge tu ne sais plus où poser les yeux. Coquelicots, cavalcade, concours à qui sera le plus rouge, tes joues ou moi.»

    Tout en subtilité et profondeur, Anne Sylvestre invoque les mots qui la touchent et l'émeuvent, dévoilant à travers eux la matière même de sa vie. Entre les souvenirs ressurgis et les petits bonheurs du quotidien, entre les coulisses de la scène et les champs de son enfance, ses textes nous plongent avec émotion dans son intimité.

    --> C'est l'histoire de mots, d'une grande dame qui sait trouver le mot juste, la seule qui ait bercé mon enfance et vers laquelle je me suis naturellement tournée adulte. Il aura fallu qu'elle disparaisse pour que je comprenne, enfin, que mon bonheur de l'écouter est partagé... quant à son livre, moi qui ne suis pas mélomane, il manque de mélodie, cependant elle a toute sa place dans cette collection "le goût des mots". Pour votre curiosité, j'en place quelques-uns en citation. Aujourd'hui s'est éteinte Anne Sylvestre faut-il que les gens s'en aille pour qu'on réalise la place qu'ils occupaient?

    - Coquelicot


    C'est un cri, c'est un appel, c'est un mot de joues rouges et de course folle dans les blés, de mollets piqués par les chardons, de roulades et de cul par-dessus tête dans le fossé.
    C'est un mot claquant, insolent, cueille-moi si tu l'oses, je me fanerai aussitôt mais regarde: je suis légion. Je pousse et je re-pousse, et dans cette flaque rouge tu ne sais plus où poser les yeux. Coquelicots, cavalcade, concours à qui sera le plus rouge, tes joues ou moi.

    On en faisait des poupées. On cueillait une fleur, sa tige bien longue, et puis après avoir rabattu et noué d'un brin d'herbe sa jupe de soie écarlate, on cassait un bout de la tige pour la piquer en travers du corselet, comme des bras maigres, petite danseuse, marionnette fragile qui ne durait que le temps du plaisir. p.11

    - Rafistoler

    Il n'est pas la haute. C'est un roturier. Il n'a pas bac++ et il s'en passe. Il a la casquette sur l'oeil, les mains habiles et le sourire encourageant. Il ne peut rien promettre, il n'a pas la notice, mais il va voir ce qu'il peut faire. Chez lui, c'est à la bonne franquette, ça sent les moyens du bord, c'est le royaume du "ça peut servir".
    (...) p.13

    - Ricochets

    (...) Soudain, plop plop plop plop... Une petite pierre plate et polie, lancée de main de maître vient d'effectuer un impeccable ricochet, suivi d'un autre, puis d'un autre encore, toujours aussi réussis, jusqu'à ce que, sans doute, les munitions viennent à manquer. Peut être il n'y a pas pléthore de petites pierres plates et polies, prêtes à plonger...
    5...) p.19

    - S'esclaffer

    J'aime rire, j'aime le rire. J'aime les rires, le fou rire et les éclats, les gloussements, les miaulements, les épaules qui se secouent, les ricanements, les renflements.
    J'aime m'esclaffer.
    Faire ha! faire oh! faire ouh! faire crrr! faire aïe! faire non! faire oh lala!

    S'esclaffer c'est partir dans tous les sens, se taper sur les cuisses, taper des pieds, du poing sur la table, taper sur son voisin, se tenir les côtes parce que ça fait mal, avoir des crampes, des muscles,  qui se tétanisent, pleurer, se moucher, aller jusqu'à se rouler par terre, s'estrasser, sauter dans des flaques de rire, hurler, mourir ou presque...
    S'esclaffer, c'est se mettre dans tous ses états. Se mettre minable, se faire du bien, exploser et en redemander.
    S'esclaffer, c'est mal élevé.
    Mais dieux que c'est bon!


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  • PullBoy

    Quel pull, Boy ?

    Comme tous les petits garçons, Pullboy est parfois confronté à des problèmes qu'il ne peut résoudre seul. Quand cela se produit, il sait comment trouver de l'aide :
    Enfiler le pull magique ! À chaque mission, sa couleur. Et hop ! Sitôt le pull enfilé, le voilà transporté dans une véritable caverne d'Ali Baba. À l'intérieur, il faudra trouver 4 éléments. Le parcours commence. Les objets trouvés, Pullboy pourra s'en servir pour se sortir de son problème.

    Aventure 1 :
    Pullboy veut repeindre la palissade du jardin.
    Mais d'une part il est trop petit et enfin, le chat pourchassant un oiseau, a fait tomber le pot de peinture.
    Comment faire ?
    Zou ! Pullboy court vers son armoire magique...
    Cette fois, ce sera le pull violet. Le temps de passer sa tête et le voilà qui déboule dans la caverne aux trésors. Avec l'aide du lecteur, il faudra trouver : un clown, deux cuillères, un tonneau de myrtilles et un éléphant !
    De retour au jardin, le clown expliquera comment propulser les myrtilles juteuses à l'aide des cuillères, et l'éléphant donnera aussi sa solution et révèlera son âme d'artiste.

    Enfin, Pullboy partagera la réussite de sa mission avec ses deux nouveaux amis, autour d'un goûter. Tout celà sous l'œil du chat, réconcilié avec l'oiseau espiègle.

    --> Album sans texte, premier de ce qui devrait être une série: j'attends de voir la suite. Pas complètement emballée, mais tout de même intriguée: cela pourrait faire une très jolie série. 4 page au coeur de l'album introduise un cherche et trouve dans l'histoire. Ca peut très bien fonctionner... j'attends la suite.


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  • Toni

    Ouvrage récompensé pour ses illustrations de la Mention prix BolognaRagazzi 2020, à la Foire du livre de jeunesse de Bologne. (catégorie Comics - Early Reader)

    Toni est un joueur de foot passionné, il vit pour le foot ! Lorsqu’il découvre les toutes nouvelles " Renato Flash ", une chose est sûre : il faut qu’il obtienne ces chaussures. Comme sa mère ne voit pas cela du même oeil, Toni n’a d’autre choix que de prendre les choses en main. Il se démène dans tous les sens afin de réaliser son rêve : il distribue des prospectus, promène des chiens, joue de la musique dans la rue… Philip Waechter raconte l’histoire de Toni dans une BD alliant humour et ironie.

    --> Toni a très très très envie de ces belles chaussures de foot, il trouve un tas de bonnes raisons de les acheter, mais sa maman n'est pas d'accord. Même pour Noël où elle propose de fêter Noël sans cadeaux tellement il y a de souffrance dans le monde... Toni se met en tête de regrouper assez d'argent avant Noël pour se payer ces chaussures. On va découvrir ce que Toni va mettre en place pour gagner cet argent (distribuer des flyers, faire de la musique dans la rue, promener un chien, tenir un stand aux puces, invoquer la chance -trouver de l'argent dans la rue- , faire le mannequin...) deux trois pages de l'expérience de Toni agrémenté des réflexions de sa maman pour qui Noël est décidément trop consumériste. Arrive Noël... Je ne raconterai pas la fin. Un très chouette album, les dessins ont un quelque chose de Sempé; c'est ancré dans notre société, les écrans en moins!


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  • #Nouveaucontact

    Doug vit retranché à Castle Loch. Ancien photographe, il ne montre plus aucun cliché au public. Pourtant, quand au bord du lac, il shoote une créature étrange, il partage le cliché sur le réseau social Twister. Avec ce geste anodin à notre époque de réseaux sociaux omniprésents, il déclenche pourtant des événements qu'aucun n'est prêt à supporter. Le petit morceau de paradis qu'est Castle Loch devient un enfer alors que des légions de journalistes, d'écologistes zélés, de suspicieux ou de simples curieux débarquent pour tenter d'apercevoir la créature.

    Une fable sur les dangers du monde moderne et de sa main armée : les réseaux sociaux.

    --> L'emballement des réseaux sociaux dans ce coin isolé d'Ecosse, traité avec humour et réflexion sur nos pratiques numériques. Les hommes font bien peu preuve de discernement, tout va très vite. Ca semble déjanté, mais n'est-ce pas assez réaliste? Une BD qui fait rire... et réfléchir quand même, tout cela est bien cynique.


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  • A la nuit tombée

    A la nuit tombée, quand on est un enfant, il n'est pas toujours simple de détourner l'attention d'un monstre dans un long corridor sombre ou encore d'éviter celui qui veut sortir du placard de notre chambre lorsqu'on dort tranquillement...
    Par ailleurs, à la nuit tombée, quand on est un monstre, il n'est pas toujours facile de chasser les enfants qui envahissent le parc où l'on se repose ou de se cacher sous l'escalier lorsqu'un petit humain en dévale les marches au moment même où l'on sort rejoindre quelques monstrueux amis.
    Heureusement, les conseils d'Enrique Quevedo sont là pour apprendre à chacun à faire face à de telles situations !

    --> Difficile de dire mieux que la 4ème de couverture, l'album est fidèle à ce qu'elle dévoile. Un hommage à l'univers de Maurice Sendak et aux dessins d'Edward Gorey. Un hommage à la frontière entre rêve et réalité. Un hommage aux monstres et à l'enfance. L'auteur donne des conseils aux enfants en présence d'un monstre, aux monstres en présence d'un enfant pour que tout ce joli monde vive harmonieusement. Petit coup de coeur (encore un!)


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  • Le jardin de Rose

    S'échapper de cette affreuse cité, voilà ce dont rêve Françoise. Un travail, c'est sûr, ça pourrait aider. Mais à son âge, le boulot, ça court pas les rues.

    Alors le jour où son amie Rose lui propose de s'occuper de cette parcelle de jardin, elle y voit une belle occasion de s'essayer à autre chose et de prouver ce dont elle est capable.

    Après tout, ça ne doit pas être bien compliqué.

    --> Ces jardins collectifs dans une cité font du bien au coeur. Nous ne sommes pas dans la mièvrerie, les clichés présents ancrent le sujet dans la réalité. Une réalité terne offre un horizon bien fade à Françoise, cinquantenaire au chômage. Elle va découvrir dans les jardins une fraternité, une renaissance, même si cela ne s'annonçait pas simple. Une bien belle bande dessinée qui met en valeur le lien social, les bienfaits du jardinage. Un petit coup de coeur.


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  • Les oiseaux ont un roi

    Thierry Dedieu

    Lorsqu'un pinson s'invite dans la cage de son roi, commence une joute verbale dont la drôlerie n'a d'égale que la finesse: une fable caustique signée Dedieu!

    Un album aux frontières de la philosophie qui interroge avec humour les petits lecteurs sur le pouvoir, la liberté et l'amitié.

    --> C'est une fable, oui. Qui commence doucement:
    Le seigneur des oiseaux somnole paisiblement sur son royal perchoir.
    Soudain vient se percher, sur la branche d'un arbre voisin, un pinson,
    lequel a vue sur le château.
    L'oiseau minuscule remarque aussitôt
    les ors et les scintillements
    auréolant l'oiseau couronné.
    Sautant de branche en branche,
    le petit se rapproche du gros jusqu'à l'interpeller...
    S'ensuit alors une série de questions qui pourront faire réfléchir sur la propriété, l'hérédité, le respect... le petit va soumettre le roi à un interrogatoire en bonne et due forme on l'on comprendra qui est le plus asservi et que la liberté est la plus belle des "possessions".  A n'en pas douter, un album de grande qualité.


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  • Seul au monde

    124 jours dans l'enfer du Vendée Globe.
    Le 11 mars 2017, au terme de 124 jours de navigation, Sébastien Destremau, 52 ans, clôture le huitième Vendée Globe, plus de cinquante jours après le vainqueur, Armel Le Cléac’h. Dix-huitième et dernier à avoir franchi la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne, celui qui n’avait jusque-là jamais fait de course en solitaire vient d’écrire l’une des plus incroyables histoires humaines de la navigation.

    Cette aventure, qui inspira à son auteur l’autobiographie Seul au monde, Serge Fino nous la raconte aujourd’hui à travers une nouvelle série de bande dessinée en 5 volumes, qu'il a intégralement adaptée et dessinée. À l’image de son héros, le dessinateur se met lui-même en danger, travaillant pour la première fois en couleurs directes afin de rendre compte de l’expressivité et de la pleine force des éléments. De l’Atlantique aux mers du Sud et à travers les caps les plus périlleux du globe, revivez tant l’odyssée d’un navigateur hors norme que le voyage intérieur d’un homme mu par la seule force de ses rêves.

    --> Ce n'est pas tant l'aventure du Vendée Globe de Sébastien Destremeau qui nous est narrée que sa recherche intérieur, le témoignage d'un enfant en souffrance qui vraisemblablement reste en quête, adulte. Je n'ai pas lu son roman dont cette bande dessinée est l'adaptation. On face à un récit très personnel, proche de la confidence. C'est troublant. On reconnait parfaitement les traits de Sébastien Destremeau dans les portraits successifs. Un homme un peu à part dans cette tribu de navigateurs exceptionnels. Un peu à part? Ils le sont tous un peu. Lui, plus que d'autres.


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  • Le meilleur reste à venir

    Réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte (2019=
    Avec Fabrice Luchini, Patrick Brel, Zineb Triki

    Suite à un énorme malentendu, deux amis d’enfance, chacun persuadé que l’autre n’a plus que quelques mois à vivre, décident de tout plaquer pour rattraper le temps perdu.

    --> C'est un peu tiré par les cheveux ce malentendu, mais ça donne un film léger pour un sujet grave. Pourquoi pas.


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  • Deux fleurs en hiver

    L'une, Capucine, a décidé d'effectuer son stage dans un Ehpad. Elle change de couleur de perruque en fonction de son humeur et au fil des découvertes du métier d'aide-soignante.
    Violette, quant à elle, est une nouvelle résidente déboussolée qui vient d'arriver à l'Ehpad. Émue par le désarroi de Violette, Capucine fait des pieds et des mains pour lui redonner le sourire.

    Leur rencontre va dynamiter la vie plan-plan de la maison de retraite et bousculer leurs coeurs en hibernation !

    --> Une belle histoire entre ces deux générations dans le cadre si compliqué des Ephad dont les problématiques ne sont pas en reste. Dès le début du stage, Capucine était bien prévenue: "il n'y a pas de place pour l'attachement dans ce travail". Mais le lien humain reste toujours le plus fort.


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  • Nos espérances

    Hannah, Cate et Lissa sont jeunes, impétueuses, inséparables. Dans le Londres des années 1990 en pleine mutation, elles vivent ensemble et partagent leurs points de vue sur l’art, l’activisme, l’amour et leur avenir, qu’elles envisagent avec gourmandise. Le vent de rébellion qui souffle sur le monde les inspire. Leur vie est électrique et pleine de promesses, leur amitié franche et généreuse.
    Les années passent, et à trente-cinq ans, entre des carrières plus ou moins épanouissantes et des mariages chancelants, toutes trois sont insatisfaites et chacune convoite ce que les deux autres semblent posséder. Qu’est-il arrivé aux femmes qu’elles étaient supposées devenir ?
    Dans ce roman tout en nuances sur les différentes facettes de l’amitié au fil du temps, Anna Hope tisse avec élégance et délicatesse la vie de ces trois héroïnes contemporaines. Elle sonde les différentes façons de trouver son identité de femme, mais aussi de mère, de fille, d’épouse ou d’éternelle rebelle, et explore cet interstice entre les espérances et la réalité, cet espace si singulier fait de rêves, de désirs et de douleurs où se joue toute vie.


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  • Le jeu de la dame

     

    Réalisé par Scott Frank et Allan Scott (2020)

    En pleine Guerre froide, le parcours de huit à vingt-deux ans d'une jeune orpheline prodige des échecs, Beth Harmon. Tout en luttant contre une addiction, elle va tout mettre en place pour devenir la plus grande joueuse d’échecs du monde.


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  • L'attaque du Calcutta-Darjeeling

    1919. La Grande Guerre vient de se terminer en Europe. Après cette parenthèse éprouvante, certains Britanniques espèrent retrouver fortune et grandeur dans les lointains pays de l’Empire, et tout particulièrement en Inde. Ancien de Scotland Yard, le capitaine Wyndham débarque à Calcutta et découvre que la ville possède toutes les qualités requises pour tuer un Britannique: chaleur moite, eau frelatée, insectes pernicieux et surtout, bien plus redoutable, la haine croissante des indigènes envers les colons. Est-ce cette haine qui a conduit à l’assassinat d’un haut fonctionnaire dans une ruelle mal famée, à proximité? d’un bordel? C’est ce que va tenter de découvrir Wyndham, épaulé par un officier indien, le sergent Banerjee. De fumeries d’opium en villas coloniales, du bureau du vice-gouverneur aux wagons d’un train postal, il lui faudra déployer tout son talent de déduction, et avaler quelques couleuvres, avant de réussir à démêler cet imbroglio infernal.

    --> Un polar exotique et historique: voilà de quoi nous dépayser et apprendre sur l'Inde coloniale. Il semblerait que ce tome soit le premier de 4 opus. On rentre bien dans l'époque et l'action avec humidité et couleurs, la chaleur, accompagné d'un lexique adapté. On entre dans les tensions de l'Inde à cette époque: colonisation et racisme, début de la fin du Raj britannique. A l'époque Gandhi a 50 ans. L'enquête avance avec un duo composé du Britannique Wyndham, écorché de la Grande Guerre et le sergent Banerjee, officier indien, indigène au service de la couronne. Idéal pour explorer la position des rapports indis/britanniques. Ce livre est plus qu'un polar, à conseiller. Le deuxième opus vient de sortir en français.

    - Nous nous arrêtons devant une entrée assez grandiose. Sur une plaque de couvre vissée sur une des colonnes on peut lire Bengal club, fondé en 1827. A côté d'elle un panneau de bois annonce en lettres blanches:
    ENTREE INTERDITE AUX CHIENS ET AUX INDIENS
    Banerjee remarque ma désapprobation.
    "Ne vous inquiétez pas, monsieur, dit-il. Nous savons où est notre place. En outre les Britanniques ont réalisé en un siècle et demi des choses que notre civilisation n'a pas atteintes en plus de quatre mille ans.
    - Absolument", renchérit Digby.
    Je demande des exemples.
    Banerjee a un mince sourire. "Eh bien, nous n'avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens."

    - "Il y eu une époque, Sam, où les Indiens et les britanniques s'entendaient extrêmement bien. Les sahibs portaient des vêtements traditionnels et suivaient les coutumes locales. Et naturellement, ils épousaient des femmes indigènes. Cela a été une bonne chose pour les Indiens aussi. Les Britanniques ont apporté avec eux de nouvelles idées qui ont mené à une explosion de la culture chez les Bengalis. Elle a déclenché ce qu'ils aiment appeler la Renaissance du Bengale. Au cours du siècle dernier ce petit pays a produit plus d'artistes, de poètes, de philosophes et de scientifiques que la moitié de l'Europe. C'est du moins ce que vous diraient les Bengalis. L'ironie c'est que les nouvelles idées de démocratie et de raisonnement empirique apportées par les Britanniques, celles dont ils étaient si fiers et que les Bengalis ont adoptées avec tant d'enthousiasme, sont celles-là même que le gouvernement trouve aujourd'hui si dangereuses quand elles sont partagées par des gens à la peau brune." p.125

     


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  • Le café de l'excelsior

    Viens donc Jules, disait au bout d'un moment un buveur raisonnable, ne réveille pas les morts, ils ont bien trop de choses à faire, sers-nous donc une tournée…
    Et Grand-père quittait son piédestal, un peu tremblant, emporté sans doute par le souvenir de cette femme qu'il avait si peu connue, si peu étreinte, et dont la photographie jaunissait au-dessus d'un globe de verre enfermant une natte de cheveux tressés qui avaient été les siens, et quelques pétales de roses à demi tombés en poussière. Il saisissait une bouteille, prenait son vieux torchon à carreaux écossais et, lent comme une peine jamais surmontée, allait remplir les verres des clients.

    --> Une nouvelle dans laquelle l'auteur traduit la fange, la crasse, l'alcoolisme au travers des yeux d'enfant. L'enfant qui reçoit la préoccupation de celui qui sans mot le protège. Et puis cela se termine... l'enfant est placé. Claudel sait nous émouvoir et cette émotion porte une drôle d'ambiguïté qui nous renvoie à notre conscience. Que vaut-il mieux?  

    - "T'en fais pas, petit, eux aussi ils vont aux cabinets!" me disait Grand-père, comme pour m'extraire de ma stupide contemplation et me consoler. La phrase, à mes heures paresseuses, résonnait dans mon petit esprit et j'essayais d'imaginer les cabinets des ingénieurs: les nôtres, ceux du bistro, étaient dans le jardin, une cabane de bois noir avec à l'intérieur une planche de sapin, percée d'un trou rond, et patiné comme un cuir de selle de vélo. Au mur, il y avait entassés sur un grand clou tordu des paquets de feuilles de journal, et quand au coeur de l'été on s'enfermait dans la boîte, la musique ronfleuse de grosses mouches bleutées et leur ballet vibrant donnaient au lieu une singulière effervescence.

    - Il est à porter au crédit de Mercepied qu'il n'eut jamais de sa carrière un seul accident, avant le dernier: remontant de Lourdes au terme d'un pèlerinage éprouvant, il fracassa son véhicule contre un solide platane auvergnat, tuant en un instant en plus de sa propre personne trente-deux croyants, dont trois paraplégiques, qui l'avaient contraint, sous peine de dénonciation à la maréchaussée, à l'eau plate et au jeune durant toute la semaine sainte.

     


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  • Le sel des larmes

     

    Réalisé par Philippe Garrel (2020)
    Avec Logann Antuofermo, Oulava Amamra, Louise Chevillotte

    Les premières conquêtes féminines d’un jeune homme et la passion qu’il a pour son père. C’est l’histoire d’un jeune provincial, Luc qui monte à Paris pour passer le concours d’entrée à l’école Boulle. Dans la rue, Il y rencontre Djemila avec qui il vit une aventure. De retour chez son père, le jeune homme retrouve sa petite amie Geneviève alors que Djemila nourrit l’espoir de le revoir. Quand Luc est reçu à l’école Boulle, il s’en va pour Paris abandonnant derrière lui sa petite amie et l’enfant qu’elle porte…

    --> Il ne se passe rien. Ou il se passe l'essentiel? Un jeune homme, Luc, fleurte avec une jeune fille, Djemila, alors qu'il passe quelques jours à Paris pour passer le concours de l'école Boule. Puis revient dans sa petite ville du Nord en attendant les résultats et retrouve une amie d'adolescence: Geneviève. Des sentiments pour chacune des deux jeunes filles. Le premier, amour platonique. Le second, concret: une grossesse est annoncée. Les résultats de l'école tombent: Luc y est admis. Il part en refusant la grossesse de Geneviève. Sa nouvelle relation vire au trio. Lâche? Soumis? Le film se déroule en 2019-2020, mais son esthétique nous plonge dans un rapport au temps que nous n'avons plus. Les sentiments de Luc, jeune homme taciturne sont narrés par une voix off. C'est finalement un jeune homme qui se cherche, un récit initiatique sur l'amour, rendu un brin suranné par la réalisation.

     


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  • L’économie fait la Une. Croissance, PIB, chômage, mondialisation.... Derrière ces mots se trouvent des réalités très concrètes avec des conséquences directes sur nos vies.
    Comprendre le fonctionnement de l’économie, se poser des questions sur la croissance (est-elle nécessaire ? ), la consommation (ai-je besoin de tout acheter ?), le travail (quel métier ferai-je plus tard ?), les impacts environnementaux de notre économie… c’est ouvrir le débat sur une autre façon de faire de l’économie.
    L'enquête est menée pour aider les adolescents à décrypter le monde de l'économie, ne pas en avoir peur, et faire des liens avec leurs préoccupations.

    --> Voilà un petit livre efficace qui explique l’économie et ses liens avec la finance de manière simple. Il pose quelques grands repères, cite quelques incontournables, donne des pistes pour aller plus loin. Bref un livre didactique très bien fait qui paraît à une date clé post 1er confinement… Je m’en vais le tester chez mon ado. Merci à Babelio pour cette nouvelle Masse critique et aux éditions du Ricochet.

     


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  • L'oasis

    Quelque part entre les "Souvenirs entomologiques" de Jean-Henri Fabre et l'émission « Silence, ça pousse » sur France 5, Simon Hureau raconte par le menu comment il a peu à peu redonné vie à son jardin abandonné à la friche par son ancien propriétaire. Sans connaissances particulières sur le sujet, l'auteur, avec beaucoup de recherches, de passion et d'huile de coude, parvient à recréer à partir d'un no-man's land une véritable oasis de biodiversité, et témoigne ainsi des capacités de résilience de la nature, pour peu qu'on lui file un coup de main. Un livre d'autodidacte érudit, passionné et passionnant.

    --> Amoureux des jardins… attention pépite ! Comme c’est beau un jardin, comme il est bien illustré cet album ! Des illustrations dignes d’un carnet d’entomologie. Simon Hureau réaménage son jardin. Avec le temps et semble-t-il beaucoup de bon sens, il témoigne de la diversité de la vie qui reprend place. On plonge dans ses planches comme en visite dans son jardin, témoin des transformations qu’il observe. C’est superbe et ça fait du bien. On ne s’étonne pas que cette bande dessinée soit préfacée par Gilles Clément. Et si vous n’êtes pas amoureux des jardins, peut-être le deviendrez-vous ?

     

    - La vie se complaît dans le fouillis, c'est son truc, on n'y peut rien. Mais les gens ont besoin de pouvoir passer la serpillière, faut que ce soit net, hygiénique. Pas de pot, la vie, c'est sale, elle en met partout si on la laisse faire; alors on la tient à distance... la nature a horreur du vide. p.86

    - Pour moi le jardin doit rester cette sorte de quête permanente d'équilibre entre le faire et le laisser-faire, entre le dompté et le sauvage, entre le désiré et l'incontrôlable, entre l'artificiel et le naturel... p.111

    - Le jardin, cette zone d'harmonie sur laquelle on se retrouve tous, bipèdes, bestioles à plumes, poils, six pattes, huit pattes ou aucune, avec le même objectif: être bien. Là. Se sentir chez soi. p.111


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  • Little tulip    Little tulip

    Emprisonné en même temps que ses parents, c'est à l'âge de sept ans que Pavel a découvert l'enfer du goulag. Séparé des siens, il a dû apprendre à survivre seul. Quelques années plus tard, il connaît bien les règles qui régissent son univers: la violence permanente, l'incurie des gardiens, la toute-puissance des chefs de gangs,... Il sait que s'adapter et s'endurcir ne suffisent pas.
    Grâce à ses talents de tatoueur, il obtient la protection de Kiril la Baleine, le plus cruel des caïds. Mais s'allier avec le diable a toujours un prix...

    --> 2 récits croisés : la vie de Pavel, little Tulip. Dans les goulags russes des années 50 et dans les années 70 à New-York. La violence est justifiée par le scénario qui nous plonge dans une vie de gangs. Un scénario qui sert le talent de l'art du tatouage qui est probablement le véritable objet de cette histoire. BD découverte à l'occasion de la sortie de sa suite: New York Cannibals qu'il faut que je me procure.

    --> Nous poursuivons l'histoire de Pavel avec celle de Tanaka, jeune japonaise adoptée par Paul/Pavlev à la fin du tome précédent. Cette jeune tatouée gonflée aux stéroïdes est aussi flic et en mal d'enfant. La découverte d'un enfant dans une poubelle donne lieu à un scénario à la frontière du fantastique. On retrouve plus que les souvenirs de Pavlev puisque quelques personnages du goulag se retrouvent dans ce NYC des années 90. Les dessins sont superbe et la couverture emblématique: une véritable réussite. L'histoire rentre un peu trop dans la magie et dans le fantastique à mon goût.


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  • Le dernier des loups

    Milo est un jeune garçon courageux. La Grande Guerre des hommes contre les loups n’a pas laissé de survivant dans son village. Archer aguerri, il décide de partir affronter le Dernier des Loups. Sa longue traque le mènera hors des sentiers battus et le combat qu’il livrera ne sera pas celui qu’il avait imaginé… l’obligeant à regarder, à admettre et à respecter la vie sauvage.

    --> Je découvre Justine Brax, illustratrice. L'histoire qu'elle sert dans cet album est simple, accessible, sans prétention, mais quelles illustrations! Dans un album grand format. Un coup de coeur.

     


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  • The spy

     

    Réalisé par Jens Jonsson (2020)
    Avec Ingrid Bolso Berdal, Rolf Lassgard, Damien Chapelle

     

    Sonja Wigert, la star de cinéma la plus acclamée en Scandinavie, s’engage comme espionne pour le renseignement suédois.

    --> Un biopic qui montre la destinée d'une artiste devenue espion puis agent double... pas simple.


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  • Vacances au bled

    Férouze décide de partir un été en Algérie, tout comme Sélim, Nesrine et Sabrina. Leur point commun : des origines familiales à Sétif. Mais ils ne vont pas chercher les mêmes choses au bled : routine familiale, quêtes des racines ou éclate entre potes, l’été s’annonce contrasté.

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  • Petite mosquée dans la cité

    Imam du quartier, Moussa doit jongler entre son boulot d'architecte, les attentes des fidèles et l'organisation de la vie de la mosquée. Lorsque la mairie annonce que les locaux vont fermer à cause du projet de rénovation urbaine, c'est la crise.

    --> Cette "petite" bande dessinée témoigne de 10 années d'enquête sociologique de Solenne Jouanneau. C'est limpide et éclairant dans sa simplicité,  cela nous montre des enjeux sur la place de l'islam et du culte dans la cité. Une collection, sociorama, à découvrir pour qui veut lire de la "vulgarisation" sur des sujets actuels.


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  • Lucky strike

     

    Réalisé par Kim Yong-hoom (2020)
    Avec Jean Do-yeon, Jung Woo-sung, Bae Sung-woo

     

    Cinq individus apparemment étrangers les uns pour les autres voient leur quotidien bouleversé simultanément à cause de l'argent.

    --> Thriller dramatique coréen, Adaptation d'un roman japonais non traduit... dont on attend la traduction! On suit la destinée d'un curieux sac de billets oublié semble-t-il dans une consigne. Les différents protagonistes vont approcher de près ou de loin ce sac. Une histoire qui sème de nombreux cadavres à la coréenne...


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  • Moderne Olympia

    En inaugurant la collection Musée d’Orsay-Futuropolis, Catherine Meurisse dynamite les conventions et livre certainement le livre le plus drôle de Futuropolis (bon, c’est vrai, il n’y en a pas
    beaucoup), à la manière de Nicolas de Crécy avec "Période glaciaire".

    Olympia s’ennuie au musée d’Orsay. Bien sûr, elle n’est pas une parfaite inconnue, elle a déjà posé pour Manet, connaît Toulouse Lautrec, et a de nombreux amis sortis de tableaux impressionnistes. Elle a même fait cascadeur pour un tableau de Courbet, L’Origine du monde. Mais ce qui l’intéresse par dessus tout, c’est la comédie, le cinéma. Elle rêve d’un grand rôle, mais on ne lui propose que des rôles de figurantes. Il faut dire que pour réussir au cinéma, il faut coucher. Et Olympia n’est pas prête à cela. C’est une fille romantique, qui rêve du grand amour.

    Il fallait tout le talent et l’humour de Catherine Meurisse pour faire se rencontrer le 3e, le 7e et le 9e art au Musée d’Orsay. Sous sa plume, les tableaux impressionnistes du célèbre musée parisien s’animent. Manet, Bouguereau, Bonnard, Lautrec, Cézanne, Renoir croisent le fer avec Ben Hur et Shakespeare. Ce n’est plus un livre, c’est un bouillon de culture dont le savant fou s’appelle Catherine Meurisse.

    --> L'Olympia accompagnée du fifre (Manet) sème la zizanie au musée d'Orsay surtout pour la belle Vénus qui voit en Olympia une concurrente à tous les castings -et ce, malgré son eczéma aux fesses- car l'heure est à la comédie musicale, castings et prises de vue en tout genre. Aux yeux de Vénus, les refusés restent des refusés et sont menacés d'exclusion avant l'intervention de Napoleon (Meissonier)

    Catherine Meurisse nous emmène avec imagination dans un dédale d'oeuvres du musée d'Orsay allant jusqu'à inventer une mise en scène des Oréades (William Bouguereau), juste incroyables!

    Des anges sont transformés en chiens de garde, l'Ours de Pompon et autres sculptures entre dans la mise en scène, l'architecture du musée sert au décor, le mobilier n'est pas reste (page 17)

    Un clin d'oeil au lama d'Hergé également page 44, "Quand Micheline pas contente, Micheline toujours faire ça."

    L'ensemble des oeuvres (une cinquantaine) citées sont référencées sur le site du musée d'Orsay https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/publications/moderne-olympia.html. Je les reprends dans le commentaire ci-dessous.

    Le prévôt des marchands / Lucien Mélingue
    Mort de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta, La naissance de Vénus / Cabanel
    L'excommunication de Robert le Pieux / Jean-Paul Laurens
    Elephants d'Afrique /
    Charles Emile de Tournemine
     L'Adieu du roi Boabdil à Grenade / Alfred Dehodencq
    Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade / Henri Regnault
    Jerusalem /
    Jean-Léon Gérôme
    Panneau pour la baraque de la Goulue, à la Foire du Trône à Paris /
    Henri de Toulouse-Lautrec
    Dans un café / Edgard Degas
    La source et
    Alexandre DesgoffeVénus à Paphos / Ingres
    L'assaut, La jeunesse, l'amour et La naissance de Vénus, les Oréades / William Bouguereau
    La chaste Suzanne / Jean-Jacques Henner
    Répétition d'un ballet sur la scène, Portraits à la bourse / Edgard Degas
    L'Olympia, Le fifre, L'asperge, Sur la plage / Edouard Manet
    Romains de la décadence / Thomas Couture
    L'ours / pompon
    Femme piquée par un serpent / Auguste Clésinger
    La Falaise d'Etretat après l'orage, Un enterrement à Ornans / Gustave Courbet
    Campagne de France, 1814 / Ernest MeissonierBouclier avec le visage de Méduse / Arnold Böcklin
    Orphée / Gustave Moreau
    Jeunes Grecs faisant battre des coqs / Jean-Léon Gérôme
    Coquelicots, Déjeuner sur l'herbe, La gare Saint-Lazare / Claude Monet
    La barque pendant l'inondation, L'inondation à Port Marly / Alfred Sisley
    La plage de Trouville / Eugène Boudin
    La République / Honoré Daumier
    La chambre de Van Gogh à Arles
    La charmeuse de serpents, La Guerre / Le Douanier Rousseau
     Nymphéas bleus, Le bassin aux nymphéas, harmonie verte / Claude Monet
    Bal du Moulin de la galette/ Auguste Renoir
    La sieste / Van Gogh


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  • A coeur ouvert

     

    Réalisé par Marion Lainé (2012)
    Avec Juliette Binoche, Edgar Ramirez, Hippolyte Girardot.

    Chirurgiens de renom, Mila et Javier s'aiment follement depuis 10 ans, animés tous deux par la même passion pour leur métier. Refusant les conventions et la banalité du quotidien, ils font tout pour préserver leur histoire hors norme. Mais la grossesse inattendue de Mila menace leur liberté. Sous pression à l'hôpital, Javier se met à boire plus que de raison et finit par être suspendu. Livré à ses démons, il s'éloigne de plus en plus de Mila. Lorsque leur couple vole en éclat, Mila et Javier se retrouvent pris dans un tumulte de sentiments, qui n'aura de cesse de les ramener l'un vers l'autre.

    --> Un film de Marion Lainé (Un coeur simple, Voir le jour), une adaptation libre du roman de Mathias Enard: Remonter l'Orénoque.

    Voir le jour était aussi une adaptation libre: Marion Lainé tire de ces lectures des films puissants et plein de sentiments.

    A coeur ouvert

    Dans les corps qu'ils ouvrent, les patients qu'ils soignent, et jusque dans leur amitié, deux chirurgiens cherchent, comme à tâtons, une vérité qui justifierait leur propre existence.

    Youri opère sous les yeux de Joana, la jeune infirmière qu'Ignacio convoite ; au cœur d'un été caniculaire et d'un hôpital en pleine déliquescence, l'un se perd dans la passion comme l'autre dans l'alcool et la folie. Ils pousseront Joana à les fuir, à entreprendre un long voyage au Venezuela : remonter le grand fleuve Orénoque sera pour elle l'occasion de démêler, depuis le ventre tiède d'un cargo, l'écheveau de leurs vies.

    Au fil de ce voyage vers l'Amazonie, le deuxième roman de Mathias Enard nous emporte au centre d'un triangle amoureux dont les sommets seraient la naissance, le corps et le désir, tous trois si ténus qu'ils ne sont peut-être que des reflets sur les eaux boueuses d'une rivière mythique.


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  • Un coeur simple

     

    Réalisé par Marion Lainé (2008)
    Avec Sandrine Bonnaire, Marina Foïs, Pascal Elbé

    Félicité est une femme qui consacre sa vie aux autres. Sans abnégation mais avec l'amour immense dont elle est dotée et qu'elle offre à ceux qui ont la chance de la croiser et de la comprendre. Elle aimera successivement et avec une même intensité Théodore qui la trahira, Clémence dont l'affection lui est interdite, Victor qui va disparaître, Dieu qu'elle découvre tardivement et pour finir Loulou, un perroquet. Au centre de cet univers se tient Mathilde, sa maîtresse, la clé de voûte d'une vie qu'elle se construit avec détermination.

    --> L'adaptation d'un court roman de Gustave Flaubert par Marion Lainé (Voir le jour). Un "coeur simple"... d'où proviennent le dévouement, la tendresse. Face à la rigidité de sa patronne, le coeur de Sandrine Bonnaire nous émeut. L'eau translucide, les pétales des pruniers qui évoquent la neige, la réalisatrice ne passe pas à côté des choses simples, des petits riens. Est-ce la folie qui doit finir par s'emparer des coeurs simples?

    Un coeur simple

    L'Histoire d'un cœur simple est tout bonnement le récit d'une vie obscure, celle d'une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais.

    Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu'elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit.

    Cela n'est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles, en étant une moi-même. Gustave Flaubert.

     


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  • Un air de famille

     

    Réqlisé par Cédric Kaplish (1996)
    Avec Jean-Pierre Bacri, Jean-Pierre Darroussin, Catherine Frot

     

    La famille Ménard fête un anniversaire dans un restaurant. En une soirée, toutes les tensions, difficultés, rancunes de famille vont surgir du silence.

    --> Déja 25 ans... comment a vieilli cette comédie? Parmi mes premiers coup de coeur au cinéma. Un film culte, assurément. (Ou un pièce?)


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