• Amkoullel, l'enfant Peul

    Amkoullel, l'enfant Peul

    Amadou Hampâté Bâ

    En 1991, Théodore Monod écrivait à propos d'Amadou Hampâté Bâ : Puissent ceux qui le découvriront... se sentir moralement enrichis et fortifiés par la découverte de celui qui fut à la fois un sage, un savant et un spirituel... Hampâté Bâ venait de mourir.

    Et à travers lui, le formidable témoignage d'un penseur et conteur du Mali qui avait su reprendre à son compte les traditions d'oralité de son pays.


    Dès l'enfance, nous étions entraînés à observer, à regarder, à écouter, si bien que tout événement s'inscrivait dans notre mémoire comme dans une cire vierge.

    Pour raconter l'enfance en son pays, l'auteur choisit d'évoquer la savane ouest-africaine, la brousse dévorée par le soleil, battue par les tornades, griffée par le fleuve Niger qui traverse le pays.


    Au centre de son récit : le royaume de Bandiagra au début du siècle, régi par un islam sévère qui encadre la vie des jeunes enfants.

    L'auteur y grandit dans le respect de deux principes fondamentaux : l'honneur et le respect maternel. Un enfant peut désobéir à son père mais jamais à sa mère.

    Il faut souligner le talent narratif de l'auteur qui explose littéralement à travers ce récit de son enfance et de son adolescence malienne. Amadou Hampâté Bâ, qui demeure avant tout un magnifique conteur, y décrit avec force humour (mais aussi horreur) les événements drôles ou terribles qui ont façonné son pays... et sa personnalité.

    --> Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle". Je me répète souvent cette phrase qui mêle la tradition orale à l'écriture, toutes deux mémoires des hommes. Ce, depuis que j'ai lu ce livre... il y à 20 (?) ans.


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