• Le faire ou mourir

    Le faire ou mourir

    Claire-Lise Marguier

    Damien est un garçon trop sensible, méprisé par ses copains de classe depuis toujours et incompris de ses parents. Dès l’arrivée dans son nouveau collège, il se retrouve par miracle sous la protection de la bande de gothiques et de son leader, Samy, un garçon lumineux, intelligent et doux, en dépit de son look radical. Très vite, Damien devient Dam, adopte piercings et vêtements noirs et, surtout, trouve auprès de Samy un véritable ami, et peut-être plus, au point de déclencher des représailles chez son père, contre ces "mauvaises fréquentations".
    Au fur et à mesure des pages, le lecteur découvre la profondeur de la souffrance de Dam : depuis longtemps il a pris l’habitude de se scarifier les cuisses, incapable qu’il est d’exprimer sa souffrance et sa solitude. Il lui faut chaque soir "libérer son sang" pour se sentir mieux. "Tant que je saigne, je suis vivant", dit-il. Car Dam a peur, de tout le monde et surtout de lui-même. Samy, à l’inverse, est un garçon bien dans sa tête et dans son corps, et sait dire très naturellement son attirance pour Dam. Les deux garçons finissent par s’afficher ensemble au collège et tant pis si on les traite de "lopettes satanistes". Résistant à la colère paternelle, Dam retrouve Samy en cachette, pour parler, écouter de la musique et s’embrasser. L’amour entre les deux garçons est si puissant qu’on pourrait espérer qu’il libère Dam de sa souffrance. Le jour de son anniversaire, les deux garçons se retrouvent dans sa chambre et le titre du roman trouve enfin son explication : faire l’amour pour la première fois… ou mourir.

    Résumer ce livre est une entreprise frustrante car il contient bien plus que ces mots clefs si tendance dans le roman ado: gothiques, homosexualité, scarifications. C’est un roman exceptionnel par sa justesse d’écriture, son émotion, et la fin vous laissera pantois. Ce premier roman est une grande découverte.

    --> Je l'ai lu il y a un bon moment déjà. Un roman assez choc, mais à un moment où le thème n'était pas porteur pour moi. Il y a une grande originalité dans la fin qui propose deux issues au roman.


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