• Le confident

    Le confident

    Hélène Grémillon

    Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.

    Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspense psychologique.

    "Le confident" a obtenu cinq prix littéraires et été traduit en vingt-sept langues.

    --> Je ne sais plus comment ce livre est arrivé sur ma pile à lire... trop de livres dans mon pense-bête. Probablement les thèmes des secrets de famille, récits, suspens que j'affectionne. C'est un livre qui m'a happé. Comment le mal d'enfant peut amener à un tel plan. D'où l'auteure tire-t-elle son inspiration? Une petite longueur aux 3/4 du roman, lorsque je pensais avoir tout compris, et finalement j'ai été emportée jusqu'au bout avec l'envie de le recommander. Aux femmes surtout.

    Spoiler:

    Camille est éditrice et reçoit en même temps que les condoléances pour le décès de sa mère un début de correspondance qu'elle pensera un moment être un stratagème d'auteur pour l'approcher avant de comprendre que le bébé de l'histoire qu'elle lit n'est autre qu'elle-même. Elle s'appelle Louise pour Annie, sa mère naturelle. Mère porteuse après avoir donné une parole de jeune fille certainement trop naïve à Madame M., bourgeoise arrivée depuis peu au village qui fait tout pour la rendre épanouie dans son plaisir de peindre. Ce n'est que le début de l'histoire, des vies chargées de secrets.

    Citations:

    - Ne cherche jamais à te faire aimer des gens comme tu voudrais qu'ils t'aiment, ce n'est pas ça, le véritable amour. Il faut accepter que les gens t'aiment à leur manière.

    - Ce ne sont pas les autres qui nous infligent les pires déceptions, mais le choc entre la réalité et les emballements de notre imagination.

    - Au petit déjeuner, il m’avait dit que c’était drôle la vie quand même, après ce long temps sans les voir, il trouvait, à certains, un charme nouveau et, à d’autres, plus de charme du tout.
    Je me souviens parfaitement de cette phrase et je sais pourquoi. C’était une de ces phrases qui taisent ce dont elles parlent vraiment, et qui laissent un arrière-goût à ceux qui les prononcent comme à ceux qui les entendent. Une « phrase clé » dont on se souvient plus tard en se disant : c’était donc ça que ça voulait dire. Comment ai-je pu ne pas m’en rendre compte à cet instant ?

    - L'amour est un principe mystérieux, le désamour plus encore, on arrive à savoir pourquoi on aime, jamais vraiment pourquoi on n'aime plus.

    - La manipulation psychologique est une arme comme une autre, ni plus ni moins faillible, la seule en tout cas qui permette le crime parfait.

    - On peut cacher son malheur au milieu de gens malheureux, pas au milieu de gens heureux.

    - On ne peut pas reprocher à la vie de vous reprendre ce que vous ne regardiez plus.

    - J’ai toujours pensé que les secrets doivent mourir avec ceux qui les ont portés.

     

     


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