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Une fois ne compte pas
de Marie Charrel
Présentation de l'éditeur
Charlie dite Charlotte est en colère. Contre son oncle, ce macho qui l'a élevée comme un p'tit mec, à la dure. Contre les hommes, aveuglés par sa beauté de saltimbanque, qui refusent de voir la fille tordue-bricolée qu'elle est. Certaines nuits, elle rêve qu'ils disparaissent: son oncle, les hommes, tous. Seule sur terre, elle serait libre, enfin. Un matin, elle se réveille dans une ville totalement déserte. Ailleurs, au même moment, ils sont trois à voir aussi leur désir devenir réalité: Eric a l'occasion de réparer ses erreurs passées. Michèle retrouve sa jeunesse. Lorine devient la prestigieuse journaliste qu'elle souhaitait être.
--> Ce roman, ce sont 4 nouvelles qui s'entrecroisent: Charline qui découvre une vie fantôme, Lorine qui vit dans la peau de sa détestable chef, Eric qui retrouve ses premiers émois amoureux avec son épouse aujourd'hui divorcée , Michèle qui rajeunit de 30 ans...
Fallait-il croiser ces récits? Cela rend la lecture un peu pénible au début, et finalement chaque histoire peut-être un peu moins "lourde".
Chaque histoire nous livre des messages...
Quelques extraits:
Charlotte: "Elle préfère la solitude aux interactions, il lui faudrait accepter l'amour."
" Pas de panique, tu ne risques rien puisque tu es parfaitement seule."
Eric: "La mémoire a la subjectivité des rêves. Elle maquille les souvenirs. Par omission et reconstruction, elle habille a posteriori les faits des justifications nécessaires."
"Ce dont je rêve, Eric, c'est que, au moins une fois avant qu'il meure, Marco me ragerde dans les yeux et me dise que je suis sa fille et qu'il m'aime. Rien ne me rendrait plus heureuse. J'aurais l'impression qu'il n'y a pas eu que des mensonges." (...) "Elsa est pathétique, à 43 ans, sa vie et son bonheur sont encore déterminés par les faits et les mots d'un vieillard à demi sénile en qui elle a placé des attentes impossibles." (...) "sous son maquillage et ses bagues tape-à-l'oeil, Elsa est encore la petite fille qui attend que son père la prenne sur ses genoux."
Michèle: "La liberté, c'est out perdre."
"Liquider ses possessions. Se libérer du poids des choses, matérielles et symboliques. Quand elle n'aura plus rien, là, seulement, toutes ses criantes s'envoleront: elle sera aussi légère que le vent."
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