• L'oiseau d'Amérique

       

    L'oiseau d'Amérique

    de Walter Tevis

    Présentation de l'éditeur

     

    Au XXVe siècle, l'humanité s'éteint doucement, abreuvée de tranquillisants prescrits en masse par les robots qu'elle a elle-même programmés à cette fin. Le monde repose désormais sur les épaules de Robert Spofforth, l'androïde le plus perfectionné jamais conçu, qui possède des facultés inouïes... sauf, à son grand regret, celle de se suicider. Mais l'humanité moribonde se fend d'un dernier sursaut. Paul Bentley, petit fonctionnaire sans importance, découvre dans les vestiges d'une bibliothèque l'émerveillement de la lecture, depuis longtemps bannie, dont il partagera les joies avec Mary Lou, la jolie rebelle qui refuse ce monde mécanisé. Un robot capable de souffrir, un couple qui redécouvre l'amour à travers les mots, est-ce là que réside l'ultime espoir de l'homme ?
     

     

    Biographie de l'auteur

    Professeur de littérature à l'université de l'Ohio, Walter Tevis (1928-1984) publie L'homme tombé du ciel, son premier roman, en 1963. Après un long silence, il revient à l'écriture en 1980 avec L'oiseau d'Amérique, comparé à sa publication au Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley et à Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.

    --> Un petit coup de coeur pour ce livre. J'ai sélectioné quelques citations, mais le choix a été difficile. Publié en 1980. La société dans laquelle évolue Paul est régie par des robots conçus par les hommes pour leur faciliter la vie et pour leur bonheur. 

    C'est la lecture et les livres qui vont faire évoluer Paul vers une autre manière de vivre, une quête de Liberté. J'ai songé alors au siècle des Lumières. Mais j'ai surtout pensé que notre société d'aujourd'hui manquait parfois autant d'humanité que celle que nous présente Walter Tevis.

    "L'Enseignement de la Lecture est [également] un crime contre la Vie Privée et la Personnalité."

    " J'ai lu un livre sur l'accouchement et sur la façon de s'occuper des nouveaux-nés. Mais je n'ai pas la moindre idée de ce qu'on ressent à être mère. Je n'ai jamais vu de mères."

    "Je lis presque continuellement. Je ne prends plus de "sopors" et ne fume plus de marijuana. Je lis jusqu'à tomber de sommeil et je m'effondre sur mon lit, l'esprit en ébullition, hanté par la foule des visages, des gens et des idées jaillis du passé qui tourbillonent dans ma tête; et enfin, épuisé, je m'endors comme une masse.

    Et j'apprends de nouveaux mots. 30 à 40 par jour.

    Bien avant les robots, l'Intimité et la Vie Privée, l'histoire de l'humanité n'était faite que de violence. Je ne sais pas ce que je pense, ni ce que je ressens, face à tous ces morts et tous ces évènements. La Révolution russe, la Révolution française, le Grand Déluge de Feu, la Troisième Guerre Mondiale et l'Incident de Denver. On m'avait appris, lorsque j'étais enfant, qu'avant le Second Âge tout n'était que violence et destruction car à cette époque, nous disait-on sans autres précisions, les droits individuels n'étaieent pas respectés. Nous n'avons jamais développé le sens de l'histoire; tout ce que nous savions, et encore à condition de nous livrer à des déductions, c'était qu'il y avait eu d'autres gens avant nous et que nous étions meilleurs qu'ils ne l'avaient été. Mais on ne nous encourageait pas à penser, sauf à nous-mêmes."

    "(...) les Baleen ne se parlaient presque jamais. Après chacune de mes lectures du soir, on allumait l'immense écran de télévision. (...) Certians se levaient pour aller chercher un morceau de poulet, une boîte de bière ou quelques cacahuètes dans la cuisine, mais il n'y avait jamais la moindre conversation dans la cuisine; personne ne voulait briser l'ambiance des spectacles TV."

    " Et je commençai à comprendre, à imaginer cet incroyable phénomène qui avait débuté dans les temps immémoriaux à l'ombre des arbres, dans les grottes et dans les plaines de l'Afrique, l'homme, bipède et simiesque, s'étendant partout et fabriquant d'abord ses idoles, puis ses cités. Et l'homme aujourd'hui, drogué, s'avançant en titubant sur le chemin qui le menait au néant à cause d'une machine déréglée. Une minuscule pièce de machine. Et un robot plus qu'humain qui se refusait à essayer de la réparer."

     et puis: "PAS DE QUESTIONS, RELAX", "SEXE VITE FAIT, SEXE BIEN FAIT", "ABANDONNEZ-VOUS A L'ECRAN"


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