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The player (1992)
Réalisé par Robert Altman
Avec Tim Robbins, Greta Scacchi, Fred Ward...
--> Nominé au césar du meilleur film étranger 1993
--> Prix d'interprétation masculine et prix de la mise en scène au festval de Cannes 1992
--> Nominé trois fois aux oscars 1993
Griffin Mill, directeur de production à Hollywood, reçoit des cartes postales anonymes menaçantes. Il semble qu’elles émanent d’un auteur, dont le scénario aurait été recalé. Par ailleurs, il craint pour son emploi, d’autant qu’un transfuge de la concurrence est embauché, à ses côtés.
Après une brève enquête, le nom de David Kahane s’impose comme celui de l’auteur des menaces. Il se rend à son domicile à Pasadena, où il a un entretien téléphonique avec la compagne de Kahane, June. Il apprend que l'auteur est au cinéma pour voir Le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica. Après la projection, ils se rencontrent et dans un bar, Mill lui propose une collaboration. Dans la rue, la discussion s’envenime, ils en viennent aux mains ; Kahane est tué...
Commentaires sur wikipédia:
The Player n’est pas un film sur le cinéma, mais en le situant à Hollywood, cela permet à Altman d’en faire une description peu flatteuse. Le meurtre du scénariste, la suspicion à l’égard du meurtrier puis sa liberté ne constitue qu’un canevas, servant à la peinture du milieu.
Le film commence par un long plan séquence de huit minutes dans lequel l’on passe de groupe en groupe, de discussion en discussion, y compris une discussion sur les plans séquences...
Ce film est aussi une réflexion sur l'ambition personnelle et l'échec dans les milieux élitistes. La crainte d'être devancé par un concurrent entraîne le personnage principal dans une spirale d'autodépréciation et de dépassement de lui-même au travers de comportements de fuite, de séduction et de violence. La mise en scène qui étouffe le personnage dans des dialogues et le place dans des décors parfois irréels souligne cette dépersonnalisation. « The Player » en anglais peut signifier l'acteur ou le joueur (aussi celui qui compte, qui a du pouvoir) et le titre est donc équivoque... Griffin Mill est l'acteur d'un scénario déjà écrit qui le domine complètement. Il passe par plusieurs étapes très symboliques de bouleversement personnel jusqu'à son apogée, celle d'un surhomme génial mais monstrueux et sans substance.
--> J'ai regardé ce film juste après Gosford Park, du même réalisateur. Au début, même foisonnement d'acteurs (et des vrais dans le film comme dans la vie, puisqu'il s'agit de parler cyniquement d'Hollywood). Mais rapidement, on suit Tim Robbins en producteur victime d'un harcèlement à la carte postale, avec menace de mort. Il veut régler ses affaires lui-même, mais se trompe de cible et tue sans intention de donner la mort ceui qu'il pensait être l'émtteur des cartes postales. Les corconstances vont le placer au contact de la veuve du mort pour laquelle il s'éprend, et les sentiments de la veuve sont réciproques. Tout cela va se terminer par un happy end, alors que rien ne pouvait le laisser prévoir. Et la dernière surprise à la fin du film est l'appel téléphonique d'un scénariste qui n'est autre que l'émetteur de cartes postales et qui propose comme scénario les évènements déjà narrés.
2 scènes ont été pour moi remarquables et le l'espère mémorables:
- lorsque le témoin vient identifier le tueur, elle choisit l'inspecteur de police malgré les gros sabots de la police qui tente de lui désigner le producteur;
- l'interrogatoire du producteur est exceptionnel (l'inspecteur et la tapette à mouches, l'enquêtrice et les tampons hygiénique, le cadrage sur le visage du producteur.)
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