• Les encombrants

    Les encombrants

    de Marie-Sabine Roger

    Présentation de l'éditeur

     Ils vivent seuls ou en maison de retraite ; ils parlent à leur animal de compagnie ou au téléphone, la plupart n’ont plus grand monde à qui parler. Ils ont en commun leur grand âge, une santé chancelante, et ce terrible et culpabilisant sentiment d’inutilité, comme d’encombrants meubles au rebut. Un recueil de nouvelles cinglantes et tendres, par l’auteur de La Tête en friche (Le Rouergue, 2008). Il y a cette mamie qui se réjouit de la venue de ses enfants et petits-enfants… qui ne resteront finalement pas pour le repas qu’elle aura mis la journée à préparer. Cette brave dame qui travaille en maison de retraite et donne de temps en temps des claques aux plus récalcitrants, aux plus capricieuses, pas de risques qu’ils se plaignent, ils ont trop besoin d’elle. Ce vieux monsieur qui se perd parfois en se promenant, et qu’on retrouve toujours plongé dans la contemplation d’un rosier. Cette centenaire dont l’anniversaire est célébré en grande pompe entre un député pressé et une équipe télé avide…

    Ils vivent seuls ou en maison de retraite ; ils parlent à leur animal de compagnie ou au téléphone, la plupart n’ont plus grand monde à qui parler. Ils ont en commun leur grand âge, une santé chancelante, et ce terrible et culpabilisant sentiment d’inutilité, comme d’encombrants meubles au rebut. Marie-Sabine Roger les évoque avec tendresse, avec bienveillance, sans pourtant épargner les plus acrimonieux mais surtout ceux qui sont autour : les égoïstes, les lâches, les profiteurs et les indifférents. Pleines d’humanité et de fraîcheur, ces nouvelles rendent dignité et reconnaissance aux vieilles personnes, rappelant qu’elles sont avant tout des personnes, simplement.
     

     Biographie de l'auteur

    Née en 1957 près de Bordeaux, Marie-Sabine Roger se consacre à l'écriture. Elle est notamment l'auteur du roman "La Tête en friche" (Le Rouergue, 2008), traduit dans une demi-douzaine de langues et adapté au cinéma par Jean Becker (2010, avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus), et de "Vivement l'avenir" (Le Rouergue, 2010).

    --> 7 nouvelles très différentes les unes des autres. Tendres, caustiques, acerbes, délicates... chacune de ces nouvelles a sa personnalité, mais toutes parlent de la vieillesse, cette encombrante destinée qui nous concerne tous. Un petit livre rapidement avalé... qui demande un peu de temps à être digéré.

    - Eliette et Léonard --> Léonard assiste à l'agitation positive d'Eliette qui apprend que petits-enfant et arrières petits-enfants vont passer. Agitation qu'il accompagne de commentaires cyniques et de paroles répétitives, et pour cause... Léonard n'est pas celui qu'on croit.

    - Une garde de nuit --> tout ce qu'on n'aimerait jamais entendre sur le travail d'une aide soignante en maison de retraite...

    - Son père --> Une écriture moins directe, avec des sous-entendus, plus emprunte de vécu, peut-être.

    "Son père est en maison de retraite. Il va fêter ses quatre-vingt-neuf ans.
    Elle craint de le revoir. Elle le retrouve un peu plus faible, à chaque fois. Il diminue, il se dissout, par degrés infimes, subtils. Il jaunit, il se parchemine. Les voici presque aux derniers jours. Le temps pour s'aimer se fait court."

    - On n'a pas tous les jours cent ans --> Une centenaire, dans une maison de retraite, ça se fête et ça se montre. Le Maire et les télévisions sont là.

    - Rose thé --> Une femme dans la maison de sa mère décédée, un vieil homme qui se perd dans son jardin, auquel elle offre une rose. Et le fils de l'homme qui vient le chercher. Deux enfants face à la vieillesse de leur parent.

    - Vic --> Un vieil homme auquel on a collé un chien de compagnie, mais l'homme n'aime pas le chien. Le chien s'échappe et meurt.

    "Quoi, son âge? qu'on ne vienne pas l'emmerder avec ça. Soixante-dix-neuf ans aux jonquilles, et alors? Bon pied, bon oeil et bon coup de gachette.
    Et puis un chien, ça ne remplace pas une épouse, ça non! Ca soupire pareil, peut-être, mais ça ne fait pas les repas, ça ne tient pas la maison, ni le linge, ni rien. Ca lui coûte en croquettes, en véto. Même si ça ne parle pas - et c'est tant mieux! - pour faire des reproches, un chien, on a beau dire, c'est surtout du désagrément."

    - Comment fait-elle?


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