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Les sentiers de la gloire (1957)
de Stanley Kubrick
En 1916, la guerre s'est enlisée dans les tranchées. Le général Broulard, commandant de la division, fait miroiter un avancement et incite le général de brigade Mireau à lancer un de ses régiments à l'assaut d'une très solide position allemande, la Cote 110 et ce, sans renforts ni préparatifs, et avec un bombardement préalable très court, de quinze minutes. Le régiment, emmené par le colonel Dax, est repoussé par le feu ennemi et doit se replier avec de lourdes pertes. Observant la scène, le général Mireau s'aperçoit qu'une partie des hommes n'a pas quitté les tranchées et, de rage, ordonne de faire tirer au canon sur ses propres troupes pour les forcer à attaquer. Mais son ordre, transmis oralement, est refusé par l'officier responsable de l'artillerie.
Devant cet échec personnel, le général Mireau décide alors de traduire le régiment en conseil de guerre pour « lâcheté ». Il souhaite qu'une centaine de ses hommes soient passés par les armes. Le colonel Dax s'insurge contre cette initiative qu'il juge révoltante. Finalement, le général Broulard décide d'un compromis : seuls trois hommes, un par compagnie, seront jugés.
Écœuré, le colonel Dax, brillant avocat pénaliste, demande alors l'autorisation au général Broulard de défendre les trois hommes qui seront désignés. Mais tout son talent ne réussira pas à infléchir les juges pour qui la sentence ne fait aucun doute : les soldats seront fusillés le lendemain.
En dernier recours, le colonel Dax décide de retrouver le général Broulard, pour lui apporter les preuves que le général Mireau a ordonné à son artillerie de tirer sur ses propres troupes. Cela n'empêchera pas l'exécution des trois soldats, mais le général Broulard utilisera cette carte pour ordonner une enquête sur les agissements du général Mireau et offrir ainsi son poste au colonel Dax, croyant que celui-ci a agi par pure ambition. Dax refuse de façon véhémente cet avancement, écœuré par le cynisme du général, et s'empresse de retourner auprès de ses hommes. La scène finale montre la violence et la bêtise des soldats, moquant une prisonnière allemande (interprétée par Christiane Kubrick), puis leur humanité et leur émotivité, quand celle-ci se met à chanter.
Ce film de Stranley Kubrick, tout comme un autre de ses films, Docteur Folamour, semble résolument antimilitariste, et montre une tragédie.
--> Un commandement glacial, un film qui ne peut pas laisser indifférent, non censuré, mais pas distribué, il n'arrivera en France qu'après 18 ans!
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