• Les âmes grises

    Les âmes grises

    Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les berges engourdies par le gel d’un petit cours d’eau. Nous sommes en hiver 1917.

    C’est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle est là, comme un monstre caché. Que l’on tue des fillettes, ou que des hommes meurent par milliers, il n’est rien de plus tragiquement humain.

    Qui a tué Belle de Jour ? Le procureur, solitaire et glacé, le petit Breton déserteur, ou un maraudeur de passage ?
    Des années plus tard, le policier qui a mené l’enquête, raconte toutes ces vies interrompues: Belle de jour, Lysia l’institutrice, le médecin des pauvres mort de faim, le calvaire du petit Breton... Il écrit avec maladresse, peur et respect. Lui aussi a son secret.

    Les âmes grises sont les personnages de ce roman, tout à la fois grands et méprisables. Des personnages d’une intensité douloureuse dans une société qui bascule, avec ses connivences de classe, ses lâchetés et ses hontes.

    La frontière entre le Bien et le Mal est au cœur de ce livre d’une tension dramatique qui saisit le lecteur dès les premières pages et ne faiblit jamais. Jusqu’à la dernière ligne.

    --> Après La petite fille de Monsieur Linh me voilà à la découverte de cet auteur. Un conteur, raconteur d'histoires. Rien n'est tout noir ni tout blanc: c'est Joséphine qui le dit et la narrateur qui le reprend. Son récit nous emmène au temps de la grande guerre dans la petite ville de V. La grande guerre avec ses meurtris et ses "lâches". Une époque avec ses notables et ses petites gens. Ses personnages avec leurs âmes ni blanches ni noires... mais grises. Claudel a l'art de nous transporter des ses histoires. Il donne à voir au travers d'un narrateur témoin de la vie de la ville. C'est parfois ironique et désabusé. On se sent sur le chemin de la vérité, mais l'auteur garde des surprises jusqu'au bout. Sans être moralisatrice, cette histoire nous mène à explorer de sombres replis de l'âme.

    Des personnages:

    Pierre-Ange Destinat, procureur, soixantenaire, Bois-le-sang son surnom par les prisonniers, Monsieur le Procureur, homme non pas méprisant, mais détaché

    Bourrache, patron du Rébillon, face à la cathédrale pour se restaurer. Père de 3 filles: Aline, Rose et Belle.. Destinat a sa table au Rébillon.

    Le juge Mierck déjeune au Rébillon 4 fois par semaine. Un pète-sec.

    Le juge et le procureur ne s'apprécient pas.

    Crouteux le greffier de Merck

    Grosspeil et Berfuche , deux argousiers

    Le fils Bréchut a découvert le corps.

    Victor Desharet, médecin de V. ami de lycée du juge.

    Barbe et Grave, domestiques du château

    Fracasse, 1er instit, remplacé par Contre et enfin par Lysia Verhareine

    La mercerie d'Augustine Machoprat, amie de Mélanie Bonnipeau

    Louisette la bonne du Maire

    Martial Maire l'Innocent (dépose des fleurs devant l'école)

    Le bistro de Fermillin

    Clémence, enceinte du narrateur

    Colonel Matziev

    Bassepin loue une chambre au Colonel

    Joséphine connait le narrateur depuis l'enfance. S'est confié à lui le lendemain du meurtre: a vu le procureur en compagnie de Belle de jour. Appelé par les gosses La Peau

    Elphège Crochemort tanne des pièces. Vient rarement en ville. Pue.

     Citations:

    Joséphine haussa les épaules:

    "Les salauds, les saints, J'en ai jamais vu. Rien n'est ni tout noir,  ni tout blanc, c'est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c'est pareil... T'es une âme grise, joliment grise, comme nous tous..."

    p.136

     

     


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