• Un manoir se dresse dans la neige, majestueux malgré les dommages du temps qui passe. Mais ses lourdes portes ne dissimulent plus son macabre secret : six cadavres pour six scènes de crime.
    Quelques semaines plus tôt, Mallory reçoit une étrange proposition par mail : devenir l’un des six participants à un jeu très confidentiel. Le challenge : se glisser dans la peau d’un enquêteur de la police scientifique pendant un mois, avec à la clé, 100 000 euros de récompense. Pour la jeune femme, c’est l’occasion rêvée d’échapper à son travail de serveuse et surtout à sa patronne qu’elle ne supporte plus. Au fil des énigmes de la phase de qualification, Mallory se prend au jeu. Quand elle se réveille un jour après avoir été droguée devant cet imposant manoir, elle comprend qu’il est trop tard pour reculer : le jeu ne fait que commencer…

    --> Et bien c'est un livre qui se tente. Une sorte de page turner, prise dans un suspens et dans des intrigues très bien menées. Angélina Delcroix ne nous laisse pas de souffle. On tremble pour Mallory, on s'interroge sur Jessie Maure, on rencontre Willy puis Lilio, Orson... le rythme ne nous fait pas lâcher le livre à une condition: être portée par un certain goût pour l'horreur, la crainte et accepter la situation parfaitement improbable. Mais voilà... en ce moment j'ai envie de lire des choses douces ou des choses qui stimulent ma connaissance. Et je lis pour le plaisir. Pas de plaisir pour moi dans ces scènes d'horreur, au demeurant réussies! Jusqu'à la fin... Ce livre mérite de rencontrer son public.


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  • L'attaque du Calcutta-Darjeeling

    1919. La Grande Guerre vient de se terminer en Europe. Après cette parenthèse éprouvante, certains Britanniques espèrent retrouver fortune et grandeur dans les lointains pays de l’Empire, et tout particulièrement en Inde. Ancien de Scotland Yard, le capitaine Wyndham débarque à Calcutta et découvre que la ville possède toutes les qualités requises pour tuer un Britannique: chaleur moite, eau frelatée, insectes pernicieux et surtout, bien plus redoutable, la haine croissante des indigènes envers les colons. Est-ce cette haine qui a conduit à l’assassinat d’un haut fonctionnaire dans une ruelle mal famée, à proximité? d’un bordel? C’est ce que va tenter de découvrir Wyndham, épaulé par un officier indien, le sergent Banerjee. De fumeries d’opium en villas coloniales, du bureau du vice-gouverneur aux wagons d’un train postal, il lui faudra déployer tout son talent de déduction, et avaler quelques couleuvres, avant de réussir à démêler cet imbroglio infernal.

    --> Un polar exotique et historique: voilà de quoi nous dépayser et apprendre sur l'Inde coloniale. Il semblerait que ce tome soit le premier de 4 opus. On rentre bien dans l'époque et l'action avec humidité et couleurs, la chaleur, accompagné d'un lexique adapté. On entre dans les tensions de l'Inde à cette époque: colonisation et racisme, début de la fin du Raj britannique. A l'époque Gandhi a 50 ans. L'enquête avance avec un duo composé du Britannique Wyndham, écorché de la Grande Guerre et le sergent Banerjee, officier indien, indigène au service de la couronne. Idéal pour explorer la position des rapports indis/britanniques. Ce livre est plus qu'un polar, à conseiller. Le deuxième opus vient de sortir en français.

    - Nous nous arrêtons devant une entrée assez grandiose. Sur une plaque de couvre vissée sur une des colonnes on peut lire Bengal club, fondé en 1827. A côté d'elle un panneau de bois annonce en lettres blanches:
    ENTREE INTERDITE AUX CHIENS ET AUX INDIENS
    Banerjee remarque ma désapprobation.
    "Ne vous inquiétez pas, monsieur, dit-il. Nous savons où est notre place. En outre les Britanniques ont réalisé en un siècle et demi des choses que notre civilisation n'a pas atteintes en plus de quatre mille ans.
    - Absolument", renchérit Digby.
    Je demande des exemples.
    Banerjee a un mince sourire. "Eh bien, nous n'avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens."

    - "Il y eu une époque, Sam, où les Indiens et les britanniques s'entendaient extrêmement bien. Les sahibs portaient des vêtements traditionnels et suivaient les coutumes locales. Et naturellement, ils épousaient des femmes indigènes. Cela a été une bonne chose pour les Indiens aussi. Les Britanniques ont apporté avec eux de nouvelles idées qui ont mené à une explosion de la culture chez les Bengalis. Elle a déclenché ce qu'ils aiment appeler la Renaissance du Bengale. Au cours du siècle dernier ce petit pays a produit plus d'artistes, de poètes, de philosophes et de scientifiques que la moitié de l'Europe. C'est du moins ce que vous diraient les Bengalis. L'ironie c'est que les nouvelles idées de démocratie et de raisonnement empirique apportées par les Britanniques, celles dont ils étaient si fiers et que les Bengalis ont adoptées avec tant d'enthousiasme, sont celles-là même que le gouvernement trouve aujourd'hui si dangereuses quand elles sont partagées par des gens à la peau brune." p.125

     


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  • L'amante d'Etretat

    Stanislas Petrosky

    Isabelle et Frédéric vivent une des plus belles histoires d’amour qui soit, passionnée et fusionnelle. Mais un jour où Frédéric part s’adonner à sa passion, la planche à voile, il disparaît corps et bien en mer. Isabelle va doucement mais sûrement sombrer dans la folie sans l’homme qu’elle aime.
    Stanislas Petrosky nous entraîne dans les méandres de la dépression. Jusqu’où le manque de l’être aimé peut-il mener ?
    Mais l’auteur venant du monde du polar, il se pourrait que L’Amante d’Étretat ne soit pas qu’une simple histoire d’amour tragique.

    --> Un polar régional, une profession intrigante (thanatopracteur), un auteur plutôt sympathique (festival Bloody Fleury) m'ont fait dépasser mon a priori négatif basé sur une couverture que n'a pas mon adhésion. Et me voilà bien ennuyée... mes appréciations sont plutôt positives sur babelio, je m'autorise difficilement à être négative face à un livre car l'écrit est avant tout un cadeau que je respecte. Seulement là, j'ai eu le sentiment de me retrouver face à la rédaction longue (et plutôt réussie) d'un collégien avec ses défauts:  L'histoire est cohérente, mais quel ennui!  Les personnages n'ont pas de profondeur psychologique alors que le cadre de l'intrigue, les évènements en offraient la matière. Il me semble que l'auteur aurait soit dû faire beaucoup plus court, soit approfondir les personnages et/ou l'écriture pour rendre la lecture intéressante du point de vue narratif ou littéraire.

    C'est dommage, car la chute est parfaitement inattendue. Mais l'ensemble demeure bien fade. Est-ce moi qui devient plus difficile?

    Je ne vais pas m'arrêter là: Un havre de paix m'attend sur ma pile à lire (du même auteur, je l'ai acheté antérieurement)... on verra.


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  • Le triomphant

    Clément Milian

    Cinq guerriers français, lassés des combats, ont décidé de s'en prendre à l'un des leurs qui tue et viole sans distinction. Surnommé la Bête, il répand la désolation sur son passage. Les compagnons se lancent ensemble à sa poursuite. Avec la guerre de Cent ans en toile de fond.


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  • Mamie Luger

    Benoit Philippon

    Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate. Huit heures, l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave.
    Alors aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.

    --> Benoit Philippon a l'art de placer l'argot là on ne l'attend pas (chez une vieille de 102 ans) tout en ponctuant son récit de mots précis et bien choisis. Berthe passe aux aveux au commissariat face à Ventura, inspecteur au basset... c'est bourré d'humour. Et l'humour on en a bien besoin pour raconter la vie de Berthe, assassine en série!

    Citations:

    – Donc quand vous avez tiré sur de Gore, vous saviez qu’il ne s’agissait pas de Gitans ?
    – P’t’être bien que oui.
    – Vous pouvez expliquer votre geste ?
    – J’l’ai jamais aimé, lui.
    – Ça ne justifie pas de lui tirer dessus.
    – Qui m’empêche ?
    – La loi, Berthe. La loi, dit l’inspecteur flegmatique.
    – Dis donc, tu commences à m’casser les pieds, avec ta loi ! explose la grand-mère. On n’est donc plus libre de rien, dans c’pays ? J’croyais qu’y avait écrit « Liberté, Égalité, Fraternité » sous not’ drapeau. J’vois pas d’liberté, là, j’vois des menottes, l’égalité, vous m’faites bien rigoler, en tant qu’femme depuis un siècle, j’ai bien vu qu’on nous roulait dans la farine, et la fraternité, viens pas m’chatouiller avec ça. J’ai pas gardé un Luger dans ma commode par hasard !

    – Si tu les trouves trop longues, mes réponses, j’rentre chez moi écouter mon jeu à la radio.
    – Je crains que votre jeu ne soit terminé.
    – Ah, c’est malin ! Et pourquoi qu’tu veux savoir tout ça, d’abord ? s’agace la grand-mère.
    – C’est le protocole.
    – J’en ai rien à foutre, moi, que t’aies mal au trou d’balle.
    – Je vous demande pardon ? s’étrangle Ventura.
    – C’est toi qui m’parles de ton proctologue.
    – Protocole, Berthe.
    Rire étouffé de Pujol. Ventura lui suggère d’un regard réprobateur de se concentrer plutôt sur son correcteur d’orthographe.
    – J’t’avais dit qu’j’étais sourde comme un pot. Et sénile. J’espère que t’as pas prévu d’prendre tes RTT ce soir, parce qu’à c’rythme-là, on va y passer la semaine.
    – Il n’y a pas de RTT dans mon métier.
    – Viens pas m’jouer du violon, quand j’ai commencé à travailler, on n’avait même pas les congés payés, donc ta complainte de feignant d’syndicaliste, elle m’émeut pas plus que les vœux de Mireille Mathieu.

    –Bon, reprenons, vous avez droit à un avocat.
    –M’embrouille pas avec tes salamalecs administratifs. Les avocats ont d’intérêt que coupés en deux avec un zeste de citron.


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  • Entre deux-mondes

    Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l'attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir. Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu'il découvre, en revanche, c'est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n'ose mettre les pieds. Un assassin va profiter de cette situation. Dès le premier crime, Adam décide d'intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est flic, et que face à l'espoir qui s'amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou. Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu'elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d'ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.

    --> Ce n'est pas seulement un polar que j'ai découvert. Si le suspens est bien présent, c'est un témoignage de société qui nous est proposé par Olivier Norek. Ses personnages sont extraordinairement humains dans un univers qui semble sans avenir. On découvre la jungle de Calais, un chemin pour y arriver, le rôle des policiers, grâce à ce récit, on comprend encore un peu plus la situation. Ce roman est finalement très pédagogique. De la fiction si proche de la réalité. A découvrir si ce n'est pas déjà fait.


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  • Un plongeon dans l'eau noire

    Jean Eroukhmanoff

    Le sénateur Planchon, maire d'une commune proche de Deauville doit intégrer le gouvernement. Mais un pervers étouffe plusieurs femmes avec des sacs plastiques ornés du blason de sa ville. Une pigiste proche du monde politique est engagée par une association pour démanteler une filière du proxénétisme. Son en quête la rapproche du tueur.

    --> J'ai été attirée par une intrigue "locale": Deauville, Lisieux, Caen... la quatrième promettait de voyager en Asie: parfait. Un polar, très bien; politique, pourquoi pas. Il est question de dénoncer les pratiques de corruption que l'auteur a croisé: c'est fort louable. Par ailleurs l'auteur semble renseigné sur le Viet-Nam. Ce roman pourra plaire. Personnellement je n'ai pas eu les clés pour entrer dedans. Henri Planchon, le maire, est antipathique à souhait et les personnages qui gravitent autour de lui, quand ils n'appartiennent pas au cercle corrompu, ne retiennent pas l'attention. Je me vois une bien piètre lectrice car je n'ai pas terminé cette lecture. La date échue de la masse critique étant arrivée, je livre donc mon sentiment déçu. Cela n'augure en rien l'avis d'autres lecteurs que je laisse apprécier et noter ce roman. Merci à Babelio et l'éditeur pour cet envoi.


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  • BLOODY FLEURY # 6

    Guerilla Social Club

    Marc Fernandez

    Deux hommes disparaissent à Madrid. Un autre à Paris et une femme à Buenos Aires. Chaque fois, le même scénario : les victimes sont enlevées et leur cadavre retrouvé mutilé. Toutes ont aussi un passé commun : leur combat contre les dictatures d’Amérique latine dans les années 1970 et 1980.
    Parmi ces disparus figure l’un des amis du journaliste madrilène Diego Martín. Il décide de se pencher sur cette affaire pour son émission de radio, aidé par la détective Ana Durán, sa complice de toujours, et par l’avocate Isabel Ferrer.
    Une enquête de tous les dangers qui va les mener de l’Espagne à l’Argentine en passant par le Chili, et les obliger à se confronter aux fantômes de l’Histoire. Ce qu’ils découvriront fait froid dans le dos, car, quarante ans après l’opération Condor, le rapace continue de voler.
    L’auteur de l’acclamé Mala Vida, finaliste du Grand Prix des lectrices de Elle, revient avec un nouvel opus, plus haletant que jamais, à cheval entre l’Europe et l’Amérique latine, où le passé vient frapper à la porte d’anciens guérilleros… Ennemis un jour, ennemis toujours.

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  • BLOODY FLEURY # 5

    Laurent Loison

    Branle-bas de combat au 36, quai des Orfèvres. Toujours assisté de sa complice Emmanuelle de Quezac et du fidèle capitaine Loïc Gerbaud, le célèbre et impétueux commissaire Florent Bargamont se trouve plongé dans une enquête explosive bien différente des habituelles scènes macabres qui sont sa spécialité.

    Un ministre vient en effet d’être abattu par un sniper à plus de 1200 m. Sachant que seules une vingtaine de personnes au monde sont capables d’un tel exploit, et que le projectile était trempé dans du cyanure, commence alors la traque d’un criminel particulièrement doué et retors.

    Les victimes se multiplient, sans aucun lien apparent et n’ayant pas toutes été traitées au cyanure. Balle ou carreau d’arbalète, la précision est inégalée. Ont-ils affaire à un ou plusieurs tueurs ? Un Guillaume Tell diaboliquement efficace se promène-il dans la nature ?

    Tandis que Barga doit faire face à de perturbantes révélations et se retrouve dans une tourmente personnelle qui le met K.O., les pistes s’entremêlent jusqu’au sommet de l’État, où le président de la République n’est peut-être pas seulement une cible.

     

    → -sans avoir encore lu le dernier dénouement.

     

    Un avis mitigé sur ce roman. L'intrigue, les interactions entre chaque personnage et les univers (le « 36 » et la haute sphère politique française) m'ont portée de page en page. Mais les dialogues.... comme je les ai trouvés pénibles, creux et souvent redondants. Peut-être utiles dans un scénario de série. Mais dans ce cas on a l'image. Ici, l'auteur a sûrement les images de ses personnages en train d'échanger quelques mots. Moi, non. Ça ne les met pas en valeur. Et bien souvent ils parlent alors que l'action se doit rapide, ou silencieuse, comme lorsque Emmanuelle et Xavier pénètrent chez Guillaume. C'est voulu ? Ces dialogues tuent toute vraisemblance. Il semblerait vouloir être parfois drôle avec des pointes de cynisme entre personnages, comme pour leur donner plus de personnalité. Pourtant l'auteur en dresse déjà des portraits psychologiques suffisamment étoffés dans sa narration.

     

    Donc.... à lire... en passant les dialogues !

     

     


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  • BLOODY FLEURY # 4

    Cirque mort

    Gilles Sebhan

    Est-ce que Théo est avec toi ? Pour le lieutenant Dapper, le malheur a commencé avec ces mots-là, ce jeudi noir où sa femme l'a appelé parce que leur fils n'était pas rentré à la maison, après la classe. Il enquêtait alors sur la disparition de deux garçons. Peu de temps avant, un événement avait horrifié les habitants de la petite ville : tous les animaux d'un cirque installé pour Noël avaient été décimés à la hache. Parce qu'un enfant disparu n'est jamais un enfant mort, il décide de suivre la piste que lui offre une lettre anonyme.

    --> Au coeur d'une psychiatrie infantile, c'est la que nous mène l'auteur, j'ai trouvé avec réussite. Dès le début, on est fixé: le psychiatre est passionné, fasciné par ses jeunes pensionnaires, les comprend, et remet en question la notion de normalité, cette question au coeur de la psychiatrie. Il va même plus loin, trop loin. Le portrait   du policier, enquêteur et père d'un disparu  m'a semblé parfois approximatif, comme si l'auteur n'arrivait pas à la faire basculer d'un personnage à l'autre. Parce qe c'est le but recherché: un nouveau Dapper devrait naitre à la fin du roman. De même le chapitre où Dapper arrive dans la maison du séquestré arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, même si on comprend ensuite pourquoi il s'y dirige.

    Citation:

    Les malades ne le sont que dans le cadre d'une société qui les fait souffrir. En liberté, ils deviendraient les grands sages de nos générations futures. Rêvons d'un monde renouvelé où les humiliés d'hier seront les maîtres de demain. Rêvons du royaume des insensés.

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  • BLOODY FLEURY # 3

    Oublier nos promesses

    Elsa Roch

    DANS PARIS, LA NUIT,
    UN FLIC ET DES VIES BRISÉES.

    Emma Loury aimait les causes perdues et dangereuses. Emma vient d’être découverte, sauvagement assassinée, dans son appartement du IVe arrondissement. Son amant, un officier français de retour d’Afghanistan, s’est enfui. Le coupable idéal.

    Le commissaire Marsac se plonge dans cette enquête avec rage : de l’avis de tous, Emma était une personnalité solaire et une excellente journaliste indépendante, qui se battait pour les femmes et contre la traite des êtres humains. Marsac se demande si la vraie raison de sa mort ne serait pas là. Mais alors pourquoi son compagnon a-t-il fui ?

    Jérôme a fui parce qu’Emma était toute sa vie, son dernier lien avec ce monde qu’il ne comprend plus. Il a fui parce qu’il est malade, plongé dans un syndrome post-traumatique, flirtant avec la folie. Il veut massacrer l’assassin comme Emma a été massacrée.

    S’engage alors une double chasse à l’homme dans un Paris insoupçonné, en proie aux trafiquants. Jérôme combat le mal par le mal et Marsac par la loi. Qui retrouvera le meurtrier d’Emma ?

    --> Le décor: les prostituées de l'est à Paris, sur lesquelles on reconstitue l'hymen parce que ça leur donne de la valeur. Les syndromes post-traumatiques au retour d'Afghanistan. Au 36, Marsac à qui Elsa échappe. C'est polar bien noir, et psychologique.

    SPOILER: Jérôme, l'amant d'Emma n'y est en effet pour rien. Il se révèlera être le père du bébé sauvagement sortie du ventre d'Emma lors du meurtre. Il trouve en son allié "Le Kid" un ennemi numéro puisque c'est ce dernier, camé, qui s'avèrera être le donneur d'ordre de l'élimination d'Emma et en suivant de son photographe. Les terribles barons de la pègre de l'est restant aux ordres du redoutable Kid. Les promesses oubliées sont celles de ce légionnaire, Kid pour Jérôme.


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  • BLOODY FLEURY # 2

    L'éé circulaire

    Marion Brunet

    Fuir leur petite ville du Midi, ses lotissements, son quotidien morne : Jo et Céline, deux soeurs de quinze et seize ans, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région. Trop jeunes pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon.Mais, le temps d'un été, Céline se retrouve au coeur d'un drame qui fait voler en éclats la famille et libère la rage sourde d'un père impatient d'en découdre avec le premier venu, surtout s'il n'est pas « comme eux ».L'été circulaire est un roman âpre et sombre, portrait implacable des « petits Blancs », ces communautés périurbaines renfermées sur elles-mêmes et apeurées. L'écriture acérée, la narration tendue imposent d'emblée le talent de Marion Brunet.

    -->Le récit débute comme une chronique sociale violente et cinglante. Céline et Jo, les deux sœurs ont 16 et 15 ans. La première tombe enceinte. Allumeuse, aguicheuse, baiseuse, dans cet état, cet été, il n'est plus question de continuer la même vie. Elle ira chaque jour chez ses grands parents. L'enjeu pour ses parents, Séverine (Cantinière) et Manuel (maçon espagnol), c'est de connaître le père. Séverine était à peine plus âgée que Céline pour sa première grossesse, mais au moins le père l'a assumée. Jo et ses yeux vairons n'a pas l'audace de sa sœur, ce qui l'intéresse cet été c'est le festival d'Avignon, ses théâtres, et Saïd, son copain de toujours qui pourrait être son petit ami. Ses parents ne voient pas ça d'un bon œil : il est arabe, et il se paye une voiture flambant neuve avec son petit boulot. Sûr qu'il trafique... (entre autre avec le père!). Voilà que pointe déjà la moiti du roman. On accroche à l'histoire dès le début, la narration est crue, comme le monde qui est décrit. C'est alors que le meurtre a lieu, un peu attendu. Mais pas plus de suspens ni d'enquête que ça. On reste dans le roman, noir. Mais pas vraiment le polar. Le roman noir. Et seul le lecteur connaîtra le père.

     

     

     

    • Céline à toujours aimé ça, reine de la fête, adulée des garçons – toutes bandes confondues. Même quand elle était plus jeune, il y avait des coins d’ombre où se laisser glisser contre le corps d’un petit ami, jouer à ne pas aller plus loin mais s’arrêter tout au bord. Eux rêvaient de ses doigts aux ongles roses sur leur petit pénis dressé ; elle serrait amoureusement de grosses peluches gagnées à la carabine en espérant des mots d’amour. Et s’il fallait se laisser tâter maladroitement les seins pour obtenir de pauvres Je t’aime balbutiants et autres dérivés sans imagination, elle était prête.

    • Manuel lève la tête et tend son regard vers les murs. Endetté jusqu’au cou mais propriétaire de sa maison en carton-pâte, de sa maison au crépi rose dans le lotissement social construit par une mairie vaguement socialiste, dans les années 80. Seulement il doit encore tellement de fric à son beau-père que c’est pas vraiment comme si elle était à lui. C’est plutôt comme si elle était à sa femme, la maison. Quant il y pense un peu trop, il a l’impression qu’on lui a coupé les couilles à la faucille. Et maintenant sa fille [enceinte à 16 ans], comme s’il était incapable de la surveiller. Au grand jeu de la vie, lui non plus n’a pas écrit les règles. Le problème, c’est qu’il pensait le contraire.


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  • BLOODY FLEURY # 1

    Plus jamais seul

    Caryl Férey

    Premières vacances pour Mc Cash et sa fille, Alice. L’ex-flic borgne à l’humour grinçant – personnage à la fois désenchanté et désinvolte mais consciencieusement autodestructeur – en profite pour faire l’apprentissage tardif de la paternité.
    Malgré sa bonne volonté, force est de constater qu’il a une approche très personnelle de cette responsabilité.
    Pour ne rien arranger, l’ancien limier apprend le décès de son vieux pote Marco, avocat déglingué et navigateur émérite, heurté par un cargo en pleine mer.
    Pour Mc Cash, l’erreur de navigation est inconcevable. Mais comment concilier activités familiales et enquête à risque sur la mort brutale de son ami?

    --> Intrigue sur fond d'actualité : l'immigration, la politique grecque.

    Le personnage de Mc Cash relève du plus pur polar et ses clichés. Borgne, goujat, ténébreux et arrogant, poursuivant ses intérêts. Il se lance sur les traces de son ami Marc perdu de vue et son ex épouse cette qu'il découvre être dans la même aventure. Son enquête le mène sur la route des migrants et le lecteur a droit à un développement vraisemblablement fort documenté de la politique grecque des années 2015. Au choix de le lire rapidement ou d'y passer plus de temps si les développements politiques nous intéressent. J'ai fait le premier choix. Les retrouvailles de Mc Grath et Angélique nous livrent 2 scènes torrides. Et les nouvelles responsabilités de Mc Grath comme père permettent à l'auteur de laisser percer quelques sentiments de ce borgne au cœur pas si impur.

    Polar est un terme qui colle bien à ce roman. Et c'est dans le cadre du prix des lecteurs de Bloody Fleury que je le lis. Alors, si ce n'est pas une lecture que je recommande à priori, je trouve cependant le choix parfaitement judicieux.

    Le décor en France d'Audierne à Brest et plus précisément Plougonvelin colle à mes aspirations !

     


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  • Le loup dans la bergerie

    de Gunnar Staalesen

    Varg Veum, ancien salarié à la protection de l'enfance de la ville de Bergen en Norvège, est devenu détective privé après avoir été remercié pour avoir eu la main lourde sur un type qui prostituait une gosse en perdition. Les affaires ne vont pas fort. La police officielle ne l'aime pas. Divorcé, il refuse toutes les affaires sentimentales et s'en console à l'aquavit. Jusqu'au jour où un avocat de renom lui demande de suivre son épouse pour un constat d'adultère. Ce que Veum refuse, il l'accepte le lendemain quand un autre homme se présente avec le même portrait de femme en lui demandant de retrouver sa sœur perdue de vue...


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    La fille du train

    Paula Hawkins

    Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par coeur, elle a même donné un nom à ses occupants qu'elle aperçoit derrière la vitre : Jason et Jess. Un couple qu'elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l'être par le passé avec son mari, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte.
    Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Quelques jours plus tard, c'est avec stupeur qu'elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu...

    --> Une sorte de confusion d'identité m'a poursuivie tout au long du récit sans que je sache si j'avais loupé quelque chose ou si c'était voulu par l'auteur. Je doutais, je confondais Megan et Rachel et j'ai apprécié sortir de ce roman, sortir de la confusion qui règne dans la tête de Rachel.


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  • Hostiles

    Franck Thilliez

    Marc et Léa, deux inconnus piégés dans la carcasse d'une voiture. L'homme a pris en stop la femme, paumée sur une route des Cévennes, puis l'automobile, percutée par un objet non identifié, est tombée dans un précipice. Les heures s'écoulent, sans âme qui vive pour secourir les blessés. Dans l'habitacle, la panique enfle cependant que la nuit, bruissant d'insectes, tombe et que se profilent des ombres inquiétantes...

    Inaugurant cette deuxième saison estivale des "Petits Polars du Monde," Hostiles, la nouvelle écrite par Franck Thilliez, renoue avec une spécialité de ce maître du thriller : un huis clos oppressant où fermentent les secrets, où la claustrophobie le dispute à la paranoïa.

    --> C'est un récit court et haletant, un très bon petit polar. Ce soir, en rentrant du travail, une mouche était enfermé dans l'habitacle de ma voiture... brrrrrr.


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  • Le loup peint

    de Jacques Saussey

    Vincent Galtier est vétérinaire dans une petite ville de Bourgogne. Depuis la mort accidentelle de son fils, son couple est à la dérive et il passe d’une maîtresse à une autre, sans autre satisfaction que celle de la chair.

    Un soir qu’il vient de quitter le lit de sa dernière conquête, alors qu’il traverse une forêt isolée, une voiture occupée par d’étranges silhouettes tente de le tuer en le faisant sortir de la route. Quelques instants plus tard, c’est une scène de cauchemar qu’il découvre en arrivant chez lui.

    De surprises en manipulations, il comprend qu’il est un pantin immergé malgré lui au cœur d’un complot dont l’objectif n’a rien de pacifique…

    --> C'est un roman qui m'a tenu en haleine, j'avais du mal à le lâcher, envie de replonger dedans. La déception tient dans le sujet même du loup peint pour lequel j'attendais plus (heureusement, la postface apporte quelques éléments à ma curiosité), et à une petite lassitude qui s'est installée à la moitié du roman dans la manière de rebondir du récit, dans la manière d'agir de l'assassin. Un roman qui démarre excellemment selon moi, mais qui perd en qualité, même si l'intérêt reste bien présent.


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  • Les disparues de Louisiane

    d'Alexis Aubenque

    En ce début des années 60, Alan Swift, détective privé installé en pleine Louisiane, est perplexe quand un jeune homme vient lui demander de retrouver la jeune fille qui fut son premier amour. Une simple affaire de cœur ou plus que cela ?
    Swift se pose bien des questions, surtout quand rentre dans sa vie Carol Perry, une jeune journaliste fraîchement revenue de New-York, qui vient d’intégrer l’équipe du grand quotidien de la ville. Elle enquête de son côté sur la mort de Julia Sands, une prostituée poignardée à mort.


    Fille de la bonne société, Carol a passé son existence dans le grand monde. Elle est tout l’opposé de Swift, orphelin habitué à la violence urbaine, qui ne se sent à l’aise que dans les bas-fonds.
    Et pourtant, le destin va les contraindre à travailler ensemble sans imaginer une seconde que leur association ne tiendrait qu’au péril de leur vie.
    Leur enquête va les amener à comprendre qu’en Louisiane, rien n’est aussi simple que les faits le laissent croire et ils découvriront des ramifications qu’ils n’auraient jamais pu soupçonner, même dans leurs pires cauchemars.

    --> Un avis très partagé...j'ai beaucoup apprécié l'intrigue ainsi que son cadre géographique et historique, les traits sociétaux de l'époque caricaturant juste ce qu'il faut le décor de l'intrigue. Recherchant un polar se déroulant en Louisiane, je n'ai eu aucun mal et j'ai même eu plaisir à lire ce livre jusqu'au dénouement de l'affaire. Mais la déception porte sur l'écriture même, sans surprise et ses dialogues pauvres. J'ai d'ailleurs pensé à une mauvaise traduction de l'américain dans un premier temps avant de réaliser qu'il s'agissait d'un auteur français.


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  • Am stram gram

     de M. J. Arlidge

    Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d'une piscine vide dont il est impossible de s'échapper. À côté d'eux, un pistolet chargé d'une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s'intensifient, l'angoisse monte. Jusqu'à l'issue fatale.

    Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n'avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.

    Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.

    Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

    --> Lequel des deux mourra, et surtout pourquoi la ravisseuse fait-elle ça, le fait-elle pour observer? à la manière d'une télé réalité? C'est la question que je me suis posée. Mais le scénario est autre, mettant Helen la commandante qui enquête au coeur de l'énigme. Un bon thriller.


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  • Le chuchoteur

     

    de Donato Carrisi

    Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche. Depuis le début de l’enquête, le criminologue Goran Gavilla et son équipe ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre les oriente vers un assassin différent. Lorsqu’ils découvrent un sixième bras, appartenant à une victime inconnue, ils appellent en renfort Milla Vasquez, experte en affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire…

    Un époustouflant thriller littéraire, inspiré de faits réels.

    --> Beaucoup de suspens, et ... de la peur. J'ai vraiment eu peur parfois en lisant ce livre, qui découvre beaucoup de son intérêt à la fin. A recommander.

    Découverte du genre thriller, au coeur d'une enquête sur un tueur en série. L'énigme et le suspens nous portent jusqu'à la fin du livre, pour enfin comprendre.


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  • La princesse des glaces / Camilla Läckberg

    Camilla Läckberg, née le 30 août 1974, est à ce jour l'auteur de cinq polars ayant pour héroïne Erica Falck et dont l'intrigue se situe toujours à Fjälbacka, port de pêche de la côte ouest en Suède, qui eut son heure de gloire mais désormais végète. En Suède, tous ses ouvrages se sont classés parmi les meilleures ventes de ces dernières années, au coude à coude avec Millénium de Stieg Larsson.

    Erica Falck, trente-cinq ans, installée dans une petite ville tranquille de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre d?une amie d?enfance perdue de vue.A la conquête de la vérité, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives - rejointe par l?inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi - plonge dans les strates d?une petite société provinciale et de ses secrets.Comme le faisait Simenon, Camilla Läckberg, sait à merveille croquer des personnages complexes et mettre à jour une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu?on ne le pense.Le premier volume des aventures d? Erica Falck, toujours sur les listes des meilleures ventes en France depuis sa sortie !Fidèle à l?esprit de Camilla Läckberg, l?interprétation de Christine Pâris sait parfaitement rendre compte des abîmes de cruauté que recouvre la fausse banalité du quotidien.

    --> J'ai une impression mitigée sur l'écriture. J'ai trouvé beaucoup de maladresses: des termes courants cotoient parfois un langage soutenu, sans que je comprenne pourquoi dans le récit. Je n'ai pas aimé d'une manière général les dialogues que j'ai trouvés toujours fades. Peut-être est-ce une question de traduction?

    L'histoire, elle, tient en haleine. Son thème me dérange et ce ne sont pas ces policiers que je préfère, mais cet avis là est bien personnel.

    Je recommanderais donc pour l'intrigue, mais pas pour l'écriture.

    ATTENTION, révèle une partie de l'intrigue:

    dans l'histoire de la morte, il y a une année blanche, qu'on apprend être une année où elle est partie à 15 ans (14? je ne sais plus) pour ... accoucher. Victime d'abus par le fils de la famille de notables du village. Deux autres vitimes taisent ce secret, et ce sont ces secrets qui font l'intrigue du roman et qui, tant qu'ils ne sont pas levés permettent la mise en place d'une enquête à suspens.


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  •  Le grand sommeil

    de Raymond Chandler, traduit par Boris Vian

    L'honorable général Sternwood a des ennuis avec ses filles. Vivian, l'aînée, boit sec et perd beaucoup d'argent dans les salles de jeux. La cadette, Carmen, est nymphomane. Un libraire, Geiger, fait chanter le général au sujet des dettes de Vivian. Excédé, le riche vieillard fait appel au privé Philip Marlowe. En visitant la librairie de Geiger, le détective voit Carmen entrer chez lui. Trois coups de feu claquent. Dans une pièce aménagée en studio photo, il découvre la jeune fille nue et droguée, le maître chanteur mort à ses pieds.

    Dans ce chef-d'oeuvre du roman noir, Philip Marlowe, qui deviendra l'archétype du détective privé, apparaît pour la première fois. Son enquête contient une critique féroce de la corruption et de ceux qui en vivent. À travers Marlowe, c'est Chandler qui porte un regard sans concession sur la riche société californienne, un milieu dominé par des êtres dégénérés ou corrompus. L'adaptation cinématographique d'Howard Hawks, avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall, est également un classique du genre. --Claude Mesplède

    --> La lecture du grand sommeil m'a demandé un effort de lecture. Je ne suis pas entrée dans l'intrigue, peut-être un peu trop complexe? ou beaucoup de détails? En revanche, j'ai été séduite par les descriptions de l'auteur, la manière de créer une ambiance. Il était aisé de s'imaginer chaque scène. On plonge littéralement dans une Amérique des années 30. C'est un récit structuré, qui me donne envie d'en lire d'autres du même auteur.


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    Enfant 44

    de Tom Rob Smith

    Présentation de l'éditeur

     

    Un suspense inouï qui vous prend à la gorge, le portrait d'un homme en quête de vérité, ou péril de sa vie et de celle des siens, la restitution magistrale de cette implacable machine à broyer les hommes que fut le système soviétique. Le premier roman d'un jeune auteur qui fait une entrée fracassante sur la scène littéraire internationale. Hiver 1953, Moscou. Le corps d'un petit garçon est retrouvé sur une voie ferrée. Agent du MGB, la police d'Etat chargée du contre-espionnage, Léo est un officier particulièrement zélé. Alors que la famille de l'enfant croit à un assassinat, lui reste fidèle à la ligne du parti : le crime n'existe pas dons le parfait État socialiste, il s'agit d'un accident. L'affaire est classée mois le doute s'installe dans l'esprit de Léo. Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Léo est contraint à l'exil avec sa femme, Raïssa, elle-même convaincue de dissidence. C'est là, dans une petite ville perdue des montagnes de l'Oural, qu'il va faire une troublante découverte : un autre enfant mort dans les mêmes conditions que l'" accident " de Moscou. Prenant tous les risques, Léo et Raïssa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d'eux des ennemis du peuple...
     

     

    Biographie de l'auteur

    Tom Rob Smith est né à Londres en 1979, d'une mère suédoise et d'un père anglais. Diplômé de l'université de Cambridge, il a passé un an en Italie dans un atelier d'écriture. Il a ensuite travaillé comme scénariste pendant cinq ans. Enfant 44, son premier roman, a été sélectionné pour le prestigieux Man Booker Prize et sera bientôt adapté au cinéma par Ridley Scott. Tom Rob Smith vit à Londres.

    --> Une lecture oppressante, dont on ne peut pas se détacher tellement le suspens est grand, mais il m'a fallu découper la lecture pour pouvoir la supporter. Le doute, le mensonge, la suspicion permanents des personnages les uns envers les autres témoignent d'un aspect de l'URSS stalinienne.


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