• Un beau dimanche (2014)

    de Nicole Garcia

    • : Sandra
    • : Baptiste

    Baptiste, instituteur, se retrouve malgré lui responsable de Mathias, un élève oublié à la sortie de l’école. Il l'emmène chez sa mère, Sandra. En une journée le charme opère et ces trois solitaires forment un semblant de famille. Mais Sandra doit de l’argent et doit prendre la fuite. Pour l'aider, Baptiste revient aux origines de sa vie, à ce qu’il y a en lui de plus douloureux, de plus secret.

    --> Il est des films qui nous laissent imaginer la suite. Celui-ci est de ceux-là. Un film aussi qui interroge sur notre famille et l'attente de ce que l'on doit devenir pour correspondre à cette famille. Baptiste a ses douleurs, et c'est un tout petit bout de son histoire qui est donné à voir. Sans explication, le spectateur peut imaginer.


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  • 127 heures

    Réalisé par Danny Boyle

    Avec James Franco

    Le 26 avril 2003, Aron Ralston (James Franco), jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah.

     

    Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région. Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et coince son bras contre la paroi rocheuse du canyon. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations…

     

    Il pense à son ex-petite amie et à sa famille et se demande si les deux filles qu’il a rencontrées dans le canyon juste avant son accident seront les dernières.

     

    Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence…

    --> Prouesse cinématographique, inspiré d'un fait réel. Dans un superbe paysage, une situation d'angoisse ultime.

    Résumé - Wikipédia:

    Aron Ralston, ingénieur et alpiniste chevronné, passe ses week-ends à explorer différents endroits de l'Amérique. Un vendredi soir d'avril 2003, il décide d'aller explorer le Blue John Canyon sans avoir prévenu son entourage de son projet.

     

    Une fois sur place et après une nuit de repos, il prend son vélo et s'élance sur les pistes et chemins déserts des Canyonlands. Délaissant sa bicyclette, il continue sa route à pied. Il rencontre deux jeunes femmes égarées, Kristie et Megan, et décide de les accompagner. Après quelques heures passées avec elles, Aron les quitte et continue son excursion solitaire.

     

    En descendant un canyon en fente, Ralston s'appuie sur une roche instable. Celle-ci bascule sous le poids du randonneur et tombe avec ce dernier en bas de la faille, coinçant son bras droit contre la paroi.

     

     

    Aron tente dans un premier temps, et pendant de longues minutes, de tirer de toutes ses forces sur son bras pour le retirer, puis de bouger le lourd rocher ; ces deux tentatives se soldent par un échec. Épuisé par ses efforts, Ralston décide de boire dans sa gourde mais se rend vite compte qu'il doit désormais économiser son eau. Comprenant qu'il est seul au milieu de nulle part, il décide de faire l'inventaire de tout le matériel qu'il a apporté (montre, poche d'eau, appareil photo numérique, caméra numérique, etc.) et s'empare du couteau multifonction pour tailler la pierre et la faire tomber ; il continue cette tâche pendant la nuit, pour se réchauffer, et attache une sangle autour du rocher et qu'il fixe à une autre roche. Il essaye de dormir, en vain.

     

    Le jour se lève et le soleil inonde le canyon, de quoi lui rappeler de vieux souvenirs d'enfance avec son père. Aron commence à se filmer lui-même avec sa caméra, à raconter ses mésaventures et à délivrer des messages à ses proches. Après avoir cru l'espace d'un instant qu'une personne se trouvait près de lui et pouvait le secourir, l'alpiniste réalise qu'il va devoir rester lucide pour ne pas tomber dans le désespoir. La nuit arrivant, et après s'être, cette fois, couvert pour affronter le froid, il montre des premiers signes d'hallucinations.

     

    Le lendemain matin, avec tous les cordages et mousquetons en place, Aron essaye de soulever, avec son bras puis avec ses pieds, la pierre, sans résultat. Il continue de tenir son journal de bord avec la caméra et annonce deux constatations peu joyeuses : le manque sérieux d'eau, dont le niveau diminue d'heures en heures, va l'obliger à boire son urine ; et sa main prisonnière semblant soutenir le rocher de grès, il va devoir s'amputer pour se libérer. Pour sa première tentative, et après avoir utilisé un garrot, il essaye de se taillader le bras avec la lame de son couteau multifonction mais cela ne l'a pas avancé. Cette liberté se manifeste d'ailleurs à lui avec un corbeau qu'il voit tous les jours.

     

    Après s'être remémoré certains souvenirs liés à ses parents et à sa sœur, puis à Rana, son ancienne petite-amie, Ralston est réveillé par le tonnerre et affronte une pluie torrentielle. L'étroitesse du canyon faisant que l'eau monte très vite, il réussit à soulever la pierre grâce à l'eau et à retourner à sa camionnette. Arrivé chez Rana, il lui demande de l'aide sans pouvoir sortir des mots de sa bouche ; elle lui ferme la porte au nez. Cette vision se révèle, en fait, n'être qu'un rêve.

     

    Au lever du jour, perdant de plus en plus sa lucidité, il s'imagine invité d'un talk-show américain où le présentateur et un des auditeurs le tournent en ridicule ; il se rend compte alors de la gravité de son erreur de n'avoir donné aucune indication sur son excursion à ses proches, les recherches de la police sur sa disparition ne pouvant commencer qu'à une date où il sera probablement déjà mort. Revenu à lui-même, il semble faire ses adieux à ses parents après leur avoir dit ce qu'il avait sur le cœur et s'excuser. Aron fait alors une deuxième tentative pour s'amputer, après avoir maitrisé son angoisse, en plantant le canif dans son bras ; mais il ne peut continuer, ne pouvant pas casser les os avec son outil. La nuit venant, il continue de taillader la pierre avec son couteau mais est en proie à des hallucinations de plus en plus aigües, comme si quelqu'un l'épiait, puis il voit diverses personnes le matin suivant comme les membres de sa famille, ses amis, auprès desquels il s'excuse de nouveau, ou encore Blue John, l'acolyte de Butch Cassidy qui a donné son nom au canyon.

     

    À bout de forces, Ralston livre ses dernières pensées à la caméra ; le corbeau a disparu et il y voit comme un signe : il a réfléchi à tout ce qui lui est arrivé depuis son enfance et interprète cet accident comme un moyen de se racheter auprès de ses proches, de faire sa rédemption. Il inscrit la mention « R.I.P. Aron Ralston, 1975-2003 » sur la paroi rocheuse, comme sur une pierre tombale, au cas où les choses tourneraient mal pour lui.

     

    Après six jours et cinq nuits à essayer, sans succès, de se décoincer et complètement déshydraté, en manque de nourriture et souffrant d'hypothermie, Ralston aperçoit au lever du jour un petit garçon qui semble être son fils ; cette ultime hallucination lui permettra de se donner du courage et de prendre la décision extrême de s'amputer le bras droit pour de bon. Ne pouvant pas le couper directement avec son couteau multifonction de piètre qualité et usé après ses nombreuses utilisations, il utilise la roche pour broyer ses os, puis se sert de son canif comme poignard jusqu'à s'amputer, coupant chair, muscles, vaisseaux sanguins et nerfs, non sans mal, et ce pendant plus d'une heure.

     

    Enfin libre, il suit la faille et débouche sur un précipice, qu'il réussit à descendre en rappel à l'aide de son matériel et de son seul bras valide. Aron se met à marcher vers sa voiture située à 11 kilomètres, et alors que son état devient de plus en plus inquiétant, il rencontre des randonneurs et est sauvé. Il est emmené à l'hôpital en hélicoptère.

     

    Les dernières minutes du film montrent le personnage du film nageant avec un seul bras, et rencontrant le vrai Aron Ralston, avec sa femme et son fils né en février 2010. Aron Ralston continue à pratiquer l'escalade et l'alpinisme, cependant il indique toujours à ses proches où il compte se rendre.


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    Le marquis (2010)

     

    Réalisé par Dominique Farrugia

    Avec Richard Berry, Franck Dubosc, Jean-Hugues Anglade

    Thomas Gardesse, VRP en système d’alarme, est arrêté pour un fait mineur et envoyé en prison pour 6 mois. Afin de gagner le respect des détenus il se fait passer pour Le Marquis, un génie du casse dont personne ne connaît le visage. Quinze jours avant sa sortie, un braqueur du nom de Quentin Tasseau le fait évader pour l’emmener à Manille afin qu’il participe à un casse dont le commanditaire a besoin des talents du Marquis…

    --> On a envie de zapper très vite, et finalement je me suis laissée porter par cet humour caricatural. Pourquoi pas.


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  • de Joseph Lambert

    Née en 1880 dans l’Alabama, la petite Helen Keller devient aveugle et sourde à l’âge de dix-neuf mois, probablement des suites d’une méningite. Elle devient alors incapable de communiquer avec son entourage, si ce n’est avec quelques gestes maladroits. Sa vie va être bouleversée à l’âge de six ans quand ses parents engagent Annie Sullivan comme gouvernante. Annie Sullivan, alors âgée de 20 ans, vient de finir ses études à l’Institut pour aveugles Perkins. Elle-même mal voyante, elle a appris à enseigner la langue des signes dans cette institution précurseur. Elle va prendre en charge l’éducation de Helen Keller, et au fil des mois elle va réussir non seulement à établir un contact avec l’enfant, mais à lui apprendre le langage des signes, puis l’écriture. Les deux femmes resteront amie à vie.

    Helen Keller deviendra une figure de la société américaine, écrivain féministe, elle mènera également un combat politique, sera membre du parti socialiste américain et créera une fondation. Complémentaire des livres ou films existant à propos d’Helen Keller, cette bande dessinée est centrée sur l’histoire de cette extraordinaire rencontre et sur les nombreux obstacles contre lesquels va buter Annie Sullivan dans une famille très conservatrice du Sud des États-Unis. Une incroyable leçon d’humanité, magnifiquement dessinée par Joseph Lambert.

    --> Attention... pépite! L'histoire d'Helen Keller, je la connais, un peu, depuis longtemps déjà: une histoire qui avait marqué mon enfance. Quel plaisir de la retrouver, dans une bande dessinée extrêmement sensible qui nous démontre les caractères de la jeune Helen et de son professeur Annie. L'auteur est habile pour nous parler de la naissance du langage chez Helen. Les dessins et le scénario se complètent très bien. Une BD au service d'une histoire qui force l'admiration.

    Extraits:

    -Depuis que j'ai renoncé aux leçons régulières, je trouve qu'Hélène apprend beaucoup plus vite. J'ai le sentiment qu'un professeur dans une classe passe beaucoup de temps à faire régurgiter à l'enfant le savoir qu'il lui a inculqué. Pour moi, c'est de la complaisance et une perte de temps.

    - Nous faisons chaque jour de longues promenades. Le parfum des fraises des bois embaume l'air. Notre but est le débarcadère au bord du Tennessee. On ne sait jamais comment on y arrive, et on se perd souvent en chemin, mais cela ne fait qu'ajouter à notre plaisir. Surtout que tout est nouveau, étrange. A vrai dire, j'ai l'impression de tout découvrir moi aussi. Helen m'interroge si souvent le long du chemin. Chaque mot nouveau semble en appeler de nombreux autres, qui deviennent nécessaires.

    - Helen a une volonté de fer et elle n'a pas l'habitude de recevoir des ordres. Heureusement pour nous tous, je peux aussi me montrer très têtue, si nécessaire.

     

    - Que ce soit vrai ou non, tu dois apprendre à maîtriser ton caractère.
    Il y a aura toujours des gens pour nous insulter, volontairement ou pas. Nous n'avons aucun contrôle sur ces gens-là. Seulement sur nous-mêmes.

    - MADAME KELLER : Que se passe-t-il, Helen va bien ?
    MONSIEUR KELLER : Non, elle ne va pas bien !

    MONSIEUR KELLER : Elle est encore... Il est dix heures, et cette pauvre petite Helen n'a pas encore eu l'autorisation de petit-déjeuner. Elle est toujours en CHEMISE DE NUIT.

     


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  • Son carnet rouge

    de Tatiana de Rosnay

    Le fruit est -il plus savoureux lorsqu'il est défendu ?
    L'interdit est-il synonyme de plaisir ?
    De la duperie démasquée à la vengeance machiavélique, Tatiana de Rosnay revisite les amours illégitimes et envisage tous les scénarios - tantôt tragiques, tantôt cocasses - avec une légèreté teintée de sarcasme, jusqu'à une chute toujours croustillante, parfois glaçante.
    Un jouissif"déshabillage" du délit conjugal, où le rire se mêle à la compassion et la transgression au désir.

    --> Une quatrième de couverture qui donne une bonne idée du livre. Rapide à lire. délicieux, scandaleux, croquant, révoltant....

     


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  • La tendresse (2013)

    réalisé par Marion Hänsel

    avec : Lise, : Frans, : Jack, : Allison...

    Frans et Lisa, séparés depuis quinze ans, se retrouvent le temps d’un voyage de 2 jours pour aller chercher leur fils hospitalisé à l’étranger, suite à un grave accident de ski. Que ressentent-ils encore l’un pour l’autre ; de l’indifférence, de la rancoeur, de la jalousie ? Ou peut-être de la connivence, de l’amitié, qui sait de l’amour.

    --> Dire que tout est dans le titre, c'est un peu vrai. On n'est pas trompé, on peut s'attendre à beaucoup de tendresse dans ce film. Une tendresse "fine", légère. Un sentiment que l'on ressens - ou pas peut-être- c'est une affaire de sensibilité. Et une question fondamentale peut-être: quelle est la place de la tendresse dans le couple? est-ce que c'est le couple, même passé, qui fabrique cette tendresse?

    Lorsque Allison, petite amie de Jack (le fils) lui dit qu'elle voit de l'amour entre ces deux parents divorcés, que pense le spectateur. A quel amour cette phrase fait-elle référence? Un amour passé? Un amour présent? De la tendresse, c'est certain et c'est bon.


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    de Connie Willis

    Oxford, futur proche. L’université est définitivement dépoussiérée : historien est devenu un métier à haut risque. Car désormais, pour étudier le passé, il faut le vivre. Littéralement.
    Michael Davies se prépare pour Pearl Harbor, Merope Ward est aux prises avec une volée d’enfants évacués en 1940, Polly Churchill sera vendeuse en plein coeur du Blitz, et le jeune Colin Templer irait n’importe où, n’importe quand, pour Polly…
    Ils seront aux premières loges pour les épisodes les plus fascinants de la Seconde Guerre mondiale. Une aubaine pour des historiens, sauf que les bombes qui tombent sont bien réelles et une mort soudaine les guette à tout moment. Sans parler de ce sentiment grandissant que l’Histoire elle-même est en train de dérailler.
    Et si, finalement, il était possible de changer le passé ?

    --> Prix Hugo, prix Nébula, prix locus: un livre multi-primé reçu dans le cadre de la masse critique.

    Trois historiens de 2060 voyage à en Angleterre pendant le Blitz, Londres est soumise au Black-out. Nous suivons Polly qui arrive à Londres le 15 septembre 1940, Eileen qui travaille pour Lady Caroline, propriétaire d'un manoir dans lequel elle accueille les enfants évacués de Londres. Elle doit s'occuper de Binnie et Alf Hodbin, deux insupportables gamins et Mike qui étudie les héros de guerre, devenus héros non prédestinés lors de l'évacuation de Dunkerque.

    L'immense avantage de ce roman est de témoigner avec intérêt de cette période précise de l'histoire.

    Chaque historien sait vers où se diriger pour être plongé, pour nous plonger au coeur de l'histoire. On s'éloigne assez vite du roman de science fiction, et le roman historique prend le pas. Seule demeure cette interrogation: et si ces voyages spatio-temporels pouvaient changer le cours de l'Histoire?

    Je regrette une lecture parfois laborieuse , entravée par des dialogues que j'ai trouvés ennuyeux. Il faut dépasser les 200 premières pages pour commencer à apprécier. Un début de lecture vraiment long, lecture que j'aurais abandonnée si elle n'était pas dans le cadre de la masse critique.

    Merci à Babelio et à l'éditeur pour cet envoi.


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