• Je suis toujours vivant

    Roberto Saviano est l'auteur de Gomorra, un roman-enquête qui décrit l'empire criminel de la camorra. Paru en 2006, le livre a été une déflagration d'autant plus forte que son succès est mondial. Condamné à mort par la mafia napolitaine, Roberto Saviano vit depuis quinze ans sous protection policière.
    Ce récit, dessiné par Asaf Hanuka (primé aux Eisner Awards), est celui d'un survivant qui continue d'écrire au péril de sa vie et refuse de se rendre.

    -- Vous avez lu Gomorra, ou pas. Vous avez entendu parler de la camorra, ou pas. Cette bande dessinée, autobiographie de Roberto Saviano met en images simples, épurées, les éléments essentiels de la vie de celui qui a parlé dans un roman au retentissement planétaire du système mafieux dont il était témoin depuis l'âge de 12 ans. Il raconte la protection rapprochée dont il est l'objet, la solitude et l'envie de retrouver la naïveté et le plaisir d'une partie de Subbutteo avec son frère.

     


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  • Amanda Sparks

    Amanda est scandalisée: toute sa famille emménage à Las Vegas pour que sa mère, une actrice célèbre, participe à un nouveau tournage. Pour elle, sensible à la cause écologique, cette ville est une catastrophe! Un soir Amanda surprend une étrange conversation entre son père et un inconnu. Aurait-il continué ses activités militantes? Le lendemain: un drame survient. Amanda décide de mener l'enquête!

    --> Une gentille intrigue sur fond de cause écologique. Cette BD jeunesse signé Séverine Vidal et Auriane Bui se laisse agréablement lire. Amanda est dans la veine de ces jeunes héroïnes qui n'a pas la langue dans sa poche et peut faire le procès des adultes qui vont à l'encontre de leurs beaux discours. le dessin saura plaire aux plus nombreux.


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  • Le discours de la panthère

    Ouvrage récompensé pour ses illustrations du prix BolognaRagazzi 2021, à la Foire du livre de jeunesse de Bologne. (catégorie Comics - Young Adult)
    Un buffle pousse de toutes ses forces sur la paroi, enfonçant sa tête dans la roche pour déplacer une île ; c'est qu'une comète, qui file dans le ciel, viendra bientôt heurter la surface et exploser ce bout de terre. Il le sait, il l'a vu dans ses rêves, c'est ce qu'il dit au varan qui le rejoint dans son effort.
    C'est ainsi que commence ce récit, formé de plusieurs histoires courtes où les animaux occupent seuls le devant de la scène. Au fil de ces récits, on suit un étourneau perdu en pleine migration, une autruche qui doute, un jeune éléphant apprenant l'histoire du monde...
    Cet ensemble de paraboles d'une grande force d'évocation nous replonge dans les délices des fables de La Fontaine autant que dans les images tourmentées du Livre de la Jungle. Habilement, Jérémie Moreau parvient à décentrer notre regard et à dépasser l'apologue moral humaniste ; les animaux deviennent des vivants, aux existences et aux beautés singulières. Après la Saga de Grimr et Penss, Jérémie Moreau, en pisteur qui sait lire les signes et les traces, continue d'explorer, dans ce Discours de la Panthère, les chemins qui mènent aux origines du monde.

    -- Fable animalière et philosophique. Jérémie Moreau transmet là un discours sans grande parole à portée universelle. L'album est magnifique. Il ne plaira pas à tous, mais si vous y êtes sensibles, vous ne le serez pas à demi. Un bel objet qui a du sens.


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  • 47 cordes

    Tu finiras bien par m’appartenir, ma jolie proie. Un jour, une métamorphe tombe amoureuse d’un jeune homme nommé Ambroise. Elle peut changer de forme à volonté, mais des questions finissent par la hanter : quel visage doit-elle incarner pour se faire aimer ? Qui doit-elle être pour conquérir sa proie ? Inconscient de l’obsession dont il est l’objet, ignorant la vraie nature de la créature, Ambroise cherche à acquérir une légitimité au sein de l’orchestre qu’il vient d’intégrer en tant que harpiste. C’est alors qu’il rencontre Francesca Forabosco – cantatrice aussi excentrique que renommée – qui va le prendre sous son aile. Elle lui propose un marché. S’il veut obtenir la harpe de ses rêves, Ambroise devra relever 47 défis. Un seul échec, et l’instrument lui échappe... 47 Cordes est l’œuvre la plus dense et ambitieuse de Timothé Le Boucher. Conçue en deux parties, ce premier tome expose sur près de 400 pages un univers hypnotique, plein de tensions sensuelles et de personnages incarnés. Timothé Le Boucher construit une nouvelle fois un thriller psychologique singulier qui aborde l’obsession et le rapport à l’autre tout en évoquant les travaux de conteurs majeurs tels que Stanley Kubrick, David Lynch, Naoki Urasawa ou Suehiro Maruo...

    --> Timothé Le Boucher revient avec un superbe opus. Le sujet est un poil machiavélique de part la nature de celle qui est obsédée par le jeune Ambroise: une métamorphe. Celle-ci a la capacité de prendre l'apparence qu'il lui plait. Amoureuse d'Amboise, elle se met en tête de le séduire. Elle va donc utiliser plusieurs personnalité pour le séduire. Par ailleurs, elle le maîtrisera encore mieux en incarnant une diva richissime prête à remplacer les 47 cordes de sa harpe à condition de remplir 47 défis. Nous voilà embarqué dans une histoire qui joue avec la réalité et la psychologie des personnages: bravo T. Le Boucher. C'est un premier tome édité dans la collection mille pages de chez Glénat qui porte bien son nom.


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  • Coming in

    Le récit bouleversant et drôle de l’acceptation de son homosexualité par une jeune fille, de ses 15 ans à ses 30 ans, sous la forme d’un roman graphique poétique et sensible.

    « Quand on évoque l’homosexualité, on pense souvent au “coming out”, ce moment où l’on s’ouvre à nos proches de notre différence. Dans mon cas, le plus difficile a été de me le dire à moi-même, de faire le deuil de tout ce que j’avais projeté, de faire le deuil de mon hétérosexualité. D’oser, enfin, être celle que j’étais depuis toujours. De faire mon “coming in”. »

    «Coming in» raconte une quête d’identité impérieuse, vitale : le déni de soi d’abord, la souffrance infinie qui en découle, jusqu’à la libération et la jouissance d’être soi-même, quand le moi social et le moi intime s’alignent, enfin.

    --> Un récit, autofiction de Elodie Font extrêmement sensible et intime mis en scène et colorisé par Carole Maurel (Eden, En attendat Bojngles, Nellie Bly). Le coming out est une chose, le coming in, une autre. Faire le deuil de l'hétérosexualité. Un roman graphique actuel.


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  • L'ascension et la chute d'un génie des échecs

    Bobby Fisher

    Véritable prodige ayant grandi dans un milieu modeste à Brooklyn, Bobby Fischer devient à 14 ans le plus jeune champion d'échecs des États-Unis. Jusqu'à son titre de champion du monde en 1972 où, en pleine guerre froide, il bat le Russe Boris Spassky, mettant ainsi fin à la suprématie soviétique, il révolutionne son art. Mais au lendemain de cette victoire spectaculaire, à moins de 30 ans, adulé par le monde entier, il décide de mettre un terme à sa carrière et sombre dans la démence. Il entame alors une vie d'errance qui le conduira à l'exil, lui qui avait pourtant été portéen triomphe par les Américains.Ce roman graphique retrace la destinée chaotique et fascinante d'un génie sacré Roi des échecs avant d'en devenir le Fou.

    --> Petit Format très agréable pour cette BD qui retrace le parcours du champion d'échecs, du succès à la démence. Une histoire marquante, à (re)découvrir.


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  • Alors que Sdibidlit, petit monstre, débarque dans le monde des humains pour échapper à un magicien, il rencontre Marc, un jeune garçon de 10 ans.
    Ce dernier va se joindre à lui pour éviter que le magicien ne prenne le pouvoir.

    --> Une histoire simple, parfaitement adaptée aux plus jeunes lecteurs, avec des messages simples, bienveillants et explicites. Une bonne entrée dans la BD de l'imaginaire avec un niveau de lecture plutôt rare dans ce créneau.


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  • Sara et Sebastiano vivent leur amour à l'ombre de l'entreprise de sidérurgie Italsider. Ils luttent pour un avenir juste et équitable où les ouvriers ne travailleraient plus à la pièce, ne seraient plus exploités et où les usines seraient un lieu de travail, de droits et non de mort. Ils font partie d'une des plus importantes formations de la gauche extraparlementaire italienne, active de la fin des années 1960 à la première moitié des années 1970. Leur militantisme tumultueux se déroule dans les rues de Tarente, accompagné jour après jour par les articles du quotidien Lotta continua, organe officiel du groupe politique du même nom. La voix de leur protestation s'élève haut et fort avec celle d'une foule d'autres jeunes, jusqu'au moment fatidique, attendu depuis toujours, jusqu'à ce que sonne l'Heure H. Un aperçu brutalement réel de l'Italie des luttes ouvrières à travers le filtre d'un des quotidiens politiques les plus influents de ce pays.


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  • Jean Doux et le mystère de la disquette molle

    L'histoire se déroule dans une petite entreprise spécialisée dans les broyeuses à papier qui vient de se faire racheter, le matin même, par un gros concurrent. L'aventure commence lorsque Jean Doux fait cette découverte mystérieuse : une mallette contenant une disquette molle dans le faux-plafond du débarras. Après avoir mis sa collègue dans la confidence à la cantine, ils décident d'enquêter.

    --> De la dérision dans cette histoire figée dans les années 90, où l'on est plongé dans la vie morose d'employés d'une société de broyeuse à papier. Morose... pas tant que ça. Avec de l'humour et de l'organisation dans le dessin, Philippe Valette est influencé par le jeux vidéo de ces mêmes années. Une aventure sympathique de Jean Doux.


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  • Blanc autour

    1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l’institutrice Prudence Crandall s’occupe d’une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah.
    La population blanche locale voit immédiatement cette "exception" comme une menace. Même si l’esclavage n’est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l’Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d’une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l’école si la jeune Sarah reste admise.

    --> Les dessins de Stéphane Fert ont quelque chose de doux et mystérieux, ils sont ici mis a service du scénario de Wilfried Lupano qui nous raconte l'histoire de Prudence Crandall, institutrice dans le Connecticut et décide d'accueillir des jeunes filles noires dans son institut. Rapidement les blancs retirent leurs enfants et Prudence Crandall enseignera coûte que coûte aux jeunes filles noires. Elle enseignera ce qu'elle sait enseigner.


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  • Connexions

    Tome 1. Faux accords

    Prévu en deux tomes, Connexions est un récit labyrinthique qui se déroule dans une grande ville contemporaine.

    Dans chacun des six chapitres de ce premier opus, nous suivons un personnage différent. Son histoire commence dans une pièce, dans un recoin de la page. En se déplaçant, il fait apparaître peu à peu son environnement, en vue isométrique, à la manière de certains jeux vidéos. Pierre Jeanneau parsème son récit de zooms sur des éléments du décor – une photographie, une lettre – autant d'indices permettant au lecteur de reconstituer le passé des personnages. Comme dans un roman de Georges Perec, les lieux et les objets sont partie prenante de la narration.

    Récit générationnel, Connexions met en scène de jeunes adultes entrant tous dans une nouvelle période de leur vie : changement professionnel, perte de figure parentale, naissance d’un enfant, retour de voyage, etc. Mais nous découvrirons d’autres connexions entre ces individus dont les vies s’entremêlent subtilement…

    Pierre Jeanneau est par ailleurs cofondateur des éditions Polystyrène, maison d’édition qui propose des livres-objets ludiques et expérimentaux.

    --> Mise en scène originale et bluffante, j'ai beaucoup aimé la manière de créer les interactions entre personnages, stratagème pour rendre compte de ces multiples interactions en bande dessinée très bien trouvé. Cette mise en scène est associée à un scénario en 6 chapitres ou l'on suit 6 personnages. Le tout est intéressant, stimulant, vivement le tome 2.


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  • La bête - Tome 1

    Capturé en pleine Palombie par des Indiens Chahutas et vendu à des trafiquants d'animaux exotiques, un marsupilami débarque dans les années 50 au port d'Anvers. Réussissant à s'enfuir, il arrive dans la banlieue de Bruxelles et est recueilli par François, un jeune garçon fan d'animaux dont le quotidien est loin d'être facile. Le début d'une aventure passionnante, parfois sombre mais toujours porteuse d'espoir, et d'une belle amitié.
    Les auteurs rendent un superbe hommage à l'animal fabuleux créé par Franquin dans la série « Spirou et Fantasio » tout en dénonçant la maltraitance et le trafic d'animaux exotiques. Une magnifique aventure dont le cœur est l'amitié extraordinaire qui peut unir un enfant à un animal.

    --> Le préambule à l'histoire dans le port d'Anvers m'a totalement séduite ainsi que le format -presque carré- de cette bande dessinée. Mais j'ai eu par la suite beaucoup de mal à me faire à une atmosphère sombre qui ne lâche pas le dessin et le scénario. On est bien loin du marsupilami de Franquin, c'était un pari osé et risqué. Le résultat est intéressant mais ne remporte pas mon adhésion totale. Il y a quelque chose de trop tragique dans cette bande dessinée ou le dessin ne complète pas le scénario mais le renforce et l'alourdit (ou c'est le texte qui alourdit les dessins). Un petit quelque chose de trop. Il faut dire que le Marsupilami original est tellement plus léger!  Les dessins de Frank Pé sont cependant très intéressant, et l'histoire de ce jeune François dans les années 50 à Bruxelles est propre à soulever un tas de questions. C'est un premier tome, et il est a parier que Marsupilami n'a pas fini de nous étonner...


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  • Ama

    Les filles du bord de mer…
    Japon, fin des années 1960. Nagisa, jeune citadine tokyoïte aux manières policées et pudiques, débarque avec son paquetage sur Hegura, petite île de pêcheurs reculée. Là, elle est adoptée par Isoé, la cheffe de la communauté des « Ama » qui gouverne l’île. Les Ama, ces « femmes de la mer » brutes, fortes et sauvages qui plongent en apnée, nues, pour pêcher des coquillages…
    Choc intime et culturel, ce mode de vie rural et indépendant est progressivement investi par la timide Nagisa, qui fuit son passé.

    --> Une bande dessinée agréable pour découvrir ces "Ama", femmes japonaises qui plongent nus pour pêcher des  ormeaux. Femmes de caractères. Nagisa, jeune citadine de Tokyo revient sur les traces de ses parents et tente de devenir Ama mais ce n'est pas facile d'orienter son destin.

     


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  • Castelmaure

    Depuis plus de vingt ans, le mythographe arpente routes et chemins de tout le pays afin d'en collecter les contes et légendes populaires. Il aime ce travail modeste qui lui fait rencontrer toutes sortes d'affabulateurs et autres baratineurs. Mais s'il est une histoire après laquelle il court depuis toujours, c'est bien celle de la Malédiction de Castelmaure, une légende extraordinaire à laquelle tant de destins sont étrangement liés.

    --> Une collaboration Lewis Tronheim (Donjon) et Alfred (Come prima). Un collecteur (qui recueille les légendes orales) qui vit le conte se former.


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  • Mickey et l'océan perdu

    Certains trésors feraient mieux de rester cachés

    Le monde est enfin en paix après des années de conflit. Mickey, Minnie et Dingo sont récupérateurs. Leur mission : explorer les épaves de l'ancienne guerre en quête de ressources technologiques. Activité dans laquelle ils peuvent compter sur Pat Hibulaire pour leur mener la vie dure ! Un jour, répondant à une annonce, nos trois comparses mettent la main sur un cube étrange situé dans les profondeurs de l'océan. Ils n'imaginent pas les véritables motivations de leur commanditaire ni l'étendue des pouvoirs de cet artefact, à première vue inoffensif...
    Les auteurs du Voyage Extraordinaire propulsent nos héros Disney dans une fabuleuse aventure au parfum steampunk ! Découvrez vos héros favoris sous un autre visage, dans un univers fascinant aux dessins somptueux.

    --> Je n'ai pas lu beaucoup de Mickey dans mon enfance, mais suffisamment pour en garder un souvenir tendre et farceur. La curiosité et surtout l'étonnement d'une lectrice m'a poussée vers ce tome et j'avoue en sortir un peu déconcertée. Voilà les héros Mickey, Minnie, Dingo, Pat Hibulaire et compagnie mis en scène dans un format dans lesquels je ne les attendais pas : un album de belle taille au papier épais, loin du journal de mon souvenir. Des cases jouant avec le format sans phylactère, des illustrations pleine page jusqu'à la double page: on s'éloigne clairement du format original. Nos héros ont gardé leurs têtes d'antan, en revanche la mise en scène et les décors dans lesquels ils sont plongés sont totalement nouveaux pour ne pas dire décalés. Décalé, c'est le terme que je retiendrai pour le scénario qui nous emmène dans une intrigue qui veut mêler la modernité avec ses casques virtuels , une quête d'énergies nouvelles et la recherche technologique. Le scénario ne prend pas avec moi, mais je reconnais un belle tentative d'affronter ce qui représente un sommet de l'histoire de la bande dessinée. 


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  • Tout un tas de clients fréquentent la Librairie où tout est possible, dans laquelle on trouve tant les livres dont on rêve que des accessoires de lecture rêvés, ou encore des livres sur des métiers incroyables liés au livre. Un livre pour tous les amoureux du livre, qu'ils soient jeunes ou plus vieux : Yoshitake propose des petites histoires pour répondre à chaque demande de client. Des histoires tour-à-tour drôles, poétiques ou plus sensibles.

    --> Voici ce qui ressemble à une petite pépite indispensable pour les amoureux du livre, amateurs ou professionnels. C'est tendre, juste, drôle. On sourit et referme cette centaine de pages, toujours plus convaincu que ce que l'on tient entre les mains est précieux. Vive le livre!


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  • Jeune ingénieur, Carlos Pérez se fait embaucher en 1988 par une grande marque automobile. Son rêve d’enfant se réalise. Il monte peu à peu les échelons, se marie, attend un premier enfant…
    Sa vie se complique dès lors que la société emménage dans un nouveau lieu, à l’opposé de la banlieue où il vient d’emménager. Une nouvelle génération de cadres arrive avec la nouvelle direction et la machine à broyer se met en marche. On l’envoie suivre le travail d’une usine en Argentine, pour mieux confier la suite de sa mission à un autre cadre. Lui, devra aller en Roumanie, abandonnant provisoirement femme et enfants. Les réunions inutiles se chevauchent, sa hiérarchie devient humiliante, inhumaine.
    À bout, harcelé moralement, Carlos va commettre l’irréparable.

     


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  • "La vie est un voyage, pas une destination."

    À Reclesme, dans un petit village au cœur de la France, Abel vit seul avec son chien, ses deux vaches et ses brebis. Il n'a jamais quitté son village. Pourtant, toute sa vie, il a rêvé de parcourir le monde, et imaginé de lointains voyages. En ce mois de septembre, et ce malgré son âge, Abel a décidé de partir en Éthiopie.

     


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  • They're not like us

    C'est décidé, c'est aujourd'hui que « Syd » mettra fin à ses jours. Elle n en peut plus d entendre toutes ces voix dans sa tête, de ressentir toutes les émotions de la foule... Elle recherche le silence, la paix, et l'unique moyen de l'obtenir est de sauter du haut de cet immeuble.
    Mais Syd n'est pas folle, elle est juste télépathe. Et comme d'autres, elle doit apprendre à contrôler ses pouvoirs. C'est pour cette raison que le mystérieux The Voice apparaît devant elle et lui propose de rejoindre sa communauté secrète.
    Alors qu'elle s'imaginait utiliser ses dons pour faire le bien, Syd réalisera vite que ses camarades ont une tout autre manière de vivre : mensonges, agressions, vols et meurtres. Si elle veut rester parmi eux, Syd devra faire un choix décisif et irréversible.
    Mais pourquoi vivre dans l'excès et la violence ?
    Parce qu'ils le peuvent !

    --> Billet mitigé... au format Comics, il m'aura fallu la chronique d'un babélionaute (Présence) pour comprendre ce qu'il y avait de comics dans ce tome. Chose faite, j'étais contente de lire un comics sans gros muscle: ce n'est pas ma tasse de thé. Je découvre donc cette notion de héros "non conforme", au pouvoir exceptionnel et encombrant. L'intrigue dans son ensemble est plaisante, une maison dans la cité où se retrouvent, plus ou moins forcés, des jeunes gens pas ordinaires. On est dans l'action, pas dans la réflexion: on ne se demande pas comment utiliser ces pouvoirs extraordinaires, mais on vit avec. Les incursions dans la ville ne semblent pas rechercher le bien. D'ailleurs la notion de bien et de mal est quand même interrogée. J'ai trouvé tout cela un peu long. Alléchant, mais long.
    Je vais quand même tenter le deuxième tome.


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  • Didier vit avec sa soeur Soazig dans une petite ferme bretonne. Il est très malheureux : à 45 ans, ce passionné du tour de France, n'a toujours pas connu le grand amour. Alors qu'il doit acheter une moissonneuse à la vente aux enchères du matériel agricole de Régis, copain de beuverie et fermier en faillite, il revient sans matériel mais avec son copain.
    Soazig est furieuse, mais [...] consciente des malheurs de son frère, elle l'inscrit sur un site de rencontres. Rapidement, le profil de Didier fait une touche...

    --> Rencontre loupée (encore une fois) avec Pascal Rabaté. Je lis des chroniques qui parlent d'un album drôle. Je le trouve grave. On me le reprochera: certains peuvent rire de tout. Cette version "l'amour est dans le pré", je la trouve beaucoup trop réaliste pour qu'elle me fasse rire. Alors, comme chronique sociale, oui: c'est un bon album, soutenu par des dessins colorés, un brin poétiques, charmants. C'est tendre, mais pas drôle.


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  • Mathias Enard, Zeina Abirached

    1939, Afghanistan. Autours d'un feu de camp, aux pieds des Bouddhas de Bâmiyân, une voyageuse européenne, Anne-Marie Schwarzenbach, tombe amoureuse d'une archéologue. Cette nuit-là, les deux femmes l'apprennent par la radio, la Seconde Guerre mondiale éclate.2016, Berlin. Karsten, jeune Allemand qui se passionne pour l'Orient rencontre Nayla, une réfugiée syrienne, dont il s'éprend, malgré leurs différences.A travers ces deux récits entremêlés, deux histoires d'amour atypiques, comme un écho à deux époques complexes, se tissent au fil des pages. Alliant les contraires, rapprochant des êtres qui n'auraient jamais dû se croiser, l'album propose une réflexion sur la difficulté d'aimer aujourd'hui comme hier.

    --> J'avais déjà été séduite par l'univers graphique de Zeina Abirached (Le jeu des hirondelles) mais passée cette séduction, même constat: je n'adhère pas au scénario pourtant ici bien différent, du renommé multi primé Mathias Enard. Tout au long du récit, je n'arrivais pas à clairement me situer, dans le temps et l'action, m'obligeant à revenir en arrière, comparer les personnages... une lecture fastidieuse, d'autant plus frustrant qu'on a envie d'apprendre de l'histoire de ces femmes.

     


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  • Le baron

    Jean-Luc Masbou

    A l'automne de sa vie, le Baron de Münchhausen se retrouve confronté au livre fraîchement publié qui raconte ses aventures.
    Un livre qui, certes, lui amène une popularité et une certaine notoriété bien au-delà de la région où il réside mais qui le confronte à la mort en faisant de lui un héros de papier et non plus un conteur ! Notre baron se décide à rétablir la vérité, et quelle vérité !

    --> L'illustrateur de Cape et de crocs, fait ici tout le travail de scénariste et illustrateur. Si vous aimez les histoires, celles que l'on raconte, celles que l'on dessine, foncez!
    Il y a quelque chose de facétieux dans les dessins de JL Masbou. Il varie aussi les points de vue, les plans, mais sans en abuser: le lecteur peut ne pas le remarquer et suivre son histoire ou plutôt les histoires du Baron puisque que c'est de cela qu'il s'agit. Nous découvrons donc le personnage du Baron de Munchausen, conteur talentueux et le dessin de Masbou le sert très bien: j'ai aimé les couleurs, les détails, la longueur du récit (un poil trop court). Un one-shot à lire.
    Un grand merci aux édition Delcourt et à l'opération Masse critique d'avoir ainsi participé à mes étrennes de nouvel an ;)

    Citations:

    Celui dont il est question dans ce livre est tout cela à la fois ! Menteur, conteur, poète,... considéré comme un personnage imaginaire, tant ses aventures étaient incroyables, il a réellement existé ! ... Il s’agit du baron de Münchhausen. (p. 3)

     

    - Vous êtes baron, mon cher ! Capitaine de cavalerie ! Un soldat héroïque, pas un saltimbanque !
    -Et quel mal y a -t-il à être un saltimbanque ? On en tire, certes, moins d'honneurs et de médailles, mais si j'avais suivi cette voie, peut-être aurais-je été témoin de moins de batailles , de moins de violences, de moins d'atrocités. Charger sabre au clair, c'est très romantique, mais au bout de la lame il y a des cris, du sang et une tête qui tombe !
    (Madame la Baronne et le baron p. 40)

    Le sot est celui qui ne s'en rend pas compte et assomme les autres avec ses histoires sans se demander si ça les intéresse ! ( p. 42)

     

    - quelqu'un a jugé bon de coucher sur le papier le récit de mes voyages !
    -Allos bon !!! la belle affaire ! Vous passerez à la postérité avec des contes pour enfants !!!
    -Et quel mal y a-t-il à cela ? !
    - votre nom sera couvert de ridicule et non de gloire !
    - La gloire je vous la laisse ! En espérant que vos trois escarmouches, vos miroirs, votre lustre et votre tabac vous en apportent assez pour inscrire votre nom dans l'histoire ! Goûtez-donc votre poisson et laissez les enfants ou ceux qui savent rêver goûter mes récits !
    ( Le Baron et le Vicomte Von Hertzberg p. 51)

    Mais en écrivant ces mots, je me rends compte que je ne parle pas de ceux qui écrivent l'histoire. Je parle des discrets, des peintres de l'air qui vous amènent bien mieux vers la vérité que tous les bâtisseurs d'empires. p.65

    Je me plais parfois imaginer des rencontres improbables entre spécialistes d’une même discipline, mais chacun d’une époque différente. De quoi auraient parlé Mozart et Michel Petucciani s’ils s’étaient rencontrés ? Ou Copernic et Stephen Hawking ? Le choc aurait-on été trop rude, ou auraient-ils joué ou disserté toute la nuit dans un échange ponctué d’admiration réciproque ? De quoi auraient alors pu parler Neil Armstrong et le baron de Münchnhausen ? Hein?! ... De quoi ?
    (p . 64)


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  • Stupor Mundi

    Au début du XIIIe siècle, Hannibal Qassim El Battouti, un éminent savant arabe, débarque dans les Pouilles à Castel del Monte, refuge d'érudits en tout genre. Accompagné de sa fille Houdê, paralysée, et de El Ghoul, son serviteur masqué, il a dans ses bagages une invention extraordinaire : la photographie. Pour obtenir la protection de Frederic II et continuer ses recherches, il lui faudra retrouver une formule chimique disparue, réaliser un faux saint-suaire... et lutter contre les forces ennemies liguées contre lui. Une aventure médiévale digne du «Nom de la Rose».

    --> Une histoire plutôt originale par ses dessins et le récit lui-même, où l'on assiste à la défiance de la science sur les religions au Moyen âge. Un savant arabe traverse la Méditerranée et se réfugie dans les Pouilles italiennes au milieu d'autres savants où il va continuer sa recherche... il a inventé un procédé de reproduction de l'image sur un linge, mais il lui manque la formule pour fixer celle-ci.
    Après quelques efforts pour rencontrer le graphisme de Nejib, le récit m'a réellement transportée au Moyen âge: une histoire réussie!


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  • La nuit Mac Orlan

    Le Gouëfflec - Briac

    Marin arrive à Brest pour y rencontrer un bouquiniste qui possèderait un manuscrit inédit de Pierre Mac Orlan, l'auteur du célèbre Le Quai des brumes. Bientôt, il se retrouve en cavale dans la nuit brestoise, traqué par la police, cherchant à reconstituer les morceaux d’un puzzle diabolique.

    --> Pour les amateurs de la ville de Brest, une belle initiation à l'oeuvre de Pierre Mac Orlan (Le quai des brumes). Les illustrations de Briac proposent une véritable immersion dans la ville. L'intrigue originale, brève, nous invite à découvrir l'auteur du siècle dernier.
    On remarquera la qualité du papier (éd. 2020) qui magnifie le travail graphique, ainsi que pour cette édition la postface qui nous en dit en peu plus sur le travail des auteurs et nous montre à voir leurs couvertures réinventés des ouvrages de Mc Orlan.

     


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  • Xavier Dorison (scénario) Félix Delep (illustrations)

    Rire, c’est déjà ne plus subir.

    Quelque part dans la France de l’entre-deux guerres, niché au cœur d’une ferme oubliée des hommes, le Château des animaux est dirigé d’un sabot de fer par le président Silvio… Secondé par une milice de chiens, le taureau dictateur exploite les autres animaux, tous contraints à des travaux de peine épuisants pour le bien de la communauté…
    Miss Bengalore, chatte craintive qui ne cherche qu’à protéger ses deux petits, et César, un lapin gigolo, vont s’allier au sage et mystérieux Azélar, un rat à lunettes pour prôner la résistance à l’injustice, la lutte contre les crocs et les griffes par la désobéissance et le rire… Premier tome d’une série prévue en quatre volumes, "Le Château des animaux" revisite "La Ferme des animaux" de George Orwell (1945) et nous invite à une multitude de réflexions parfois très actuelles…

    --> Un coup de coeur... ces albums (j'ai découvert les tome 1 et 2 ensemble) m'ont touchée. Les dessins sont d'une grande sensiblité: Félix Delerp pour qui ce sont ces premiers albums nous sert des animaux très expressifs qui se mettent parfaitement au service du scénario de Xavier Dorison, scénario qui trouve sa source dans la lecture de la ferme des animaux d'Orwell et dans les mouvements et grands hommes non violents. Car cette série dessinée (4 tomes sont prévus) veut porter le message d'une possible lutte non violente, ici face à la dictature.
    Une lecture simple et naïve, addictive: on s'attache terriblement aux animaux si expressifs.
    X.Dorison veut convaincre: on ne change les choses sur le long terme que sur la base de la non violence. L'art a le pouvoir de rendre l'injustice visible, il faut faire cesser la peur qui rend la force utile.
    Le scénario de Dorison a emporté un jeune et talentueux dessinateur dans l'aventure du château des animaux: vivement la suite, et vivement les prochains projets. Un illustrateur à suivre!

    Dorison: Inspiré par La ferme des animaux Gandhi / Mandella Solidarnosc les serbes et Otpor, Mandela... La désobéissance civile

    Force et résolution par la force - volonté d'autoritarisme - la cause portée par la violence

    différence entre vaincre et convaincre - on ne change les choses profondément et sur le long terme sur la base de la non violence.

    Rendre l'injustice visible: l'art (comme les médias) a ce pouvoir.

    Faire cesser la peur, qui rend la force inutile

    Delep: tics, sort de l'école

    scénario: pack 4 tomes finalement 2


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  • Jordi Lafebre et Zidrou

    Mon bébé! Les anges du ciel me l'ont rapporté! Je le savais bien, moi, que le Bon Dieu ne pouvait pas garder mon petit bébé auprès de lui. La place d'un bébé, c'est contre le coeur de sa maman, pas au paradis.

    ---> Dans l'impasse du bébé à moustache, il règne une ambiance fraternelle et bienveillante. Il n'y a pas de place pour les garnements qui tentent des quolibets avec la jeune Camille: tout le quartier est là, derrière elle, pour croire à ses histoires puisque c'est cela qui la rend heureuse. Qu'importe qu'elle soit "simple".

    On peut se demander d'où est venu aux auteurs l'inspiration. Est-ce dans le deuil de ceux qu'on appelle les anges, les morts nouveau-nés? Est -ce dans la question de l'amour maternel et plus largement de la fraternité?

    C'est mon coup de coeur pour Malgré tout, de Jordi Lafebre, m'a donné envie d'en connaître plus sur cet illustrateur au travail sensible et soigné. Le scénariste est ici Zizou, comme dans les beaux étés. Il se trouve que Lydie est un prénom qui résonne comme nul autre à mon oreille ce qui fait de cet ouvrage une lecture encore plus personnelle.

    Une bien belle découverte. Un moment de grâce.

    - C'est incroyable la quantité de larmes qu'il peut y avoir dans une seule personne. p.17

     


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  • 1984

    1984, le chef-d’œuvre de George Orwell, fait partie des plus grands textes du xxème siècle. Les lecteurs de tous âges connaissent Big Brother et Winston Smith, car plus qu’un roman politique et dystopique, 1984 a nourri notre imaginaire sans jamais perdre de son actualité. L’atmosphère envoûtante et le dessin aux teintes fantastiques de l’illustrateur brésilien Fido Nesti, alliés à la modernité de la traduction de Josée Kamoun, nous offrent aujourd’hui une somptueuse édition de 1984, la première version graphique du texte mythique d’Orwell.
    Il s'agit d’un des événements éditoriaux les plus attendus de l’année à travers le monde.

    Traduit l'anglais par Josée Kamoun

    --> Cette adaptation graphique ne se contente pas de reprendre une histoire simple avec les grandes idées de cette oeuvre magistrale qu'est 1984, mais nous montre sa complexité. Une bande dessinée à conseiller, non pour faire croire à un roman rendu accessible, mais pour rendre accessible la complexité du roman. Cette bande dessinée ne fait pas dans la facilité et c'est ce qui fait sa réussite. Elle nous rappelle que 1984 est bien plus que Big brother is watching you. Il me faut désormais relire 1984 avec une nouvelle maturité (ça fait presque trente ans, tout de même :))

     

    Citation:

    Son esprit vagabonde dans les dédales du DOUBLEPENSER. Savoir sans savoir, être conscient de la vérité intégrale tout en racontant des mensonges savamment construits. Entretenir en même temps deux opinions antithétiques, avec une égale conviction.
    Jouer la logique contre la logique, bafouer la morale tout en s'en réclamant, croire la démocratie impossible et désigner le PARTI comme son gardien, oublier ce qu'il faut oublier, puis retrouver la mémoire si nécessaire pour l'oublier aussitôt.
    Et surtout, appliquer ce traitement au procédé lui-même: induire l'inconscience sciemment, et refouler l'acte d'autohypnose auquel on vient de se livrer - le comble de la subtilité. Pour comprendre le mot "doublepenser", encore faut-il être capable de DOUBLEPENSER soi-même. p.37

    Le passé est ainsi réactualisé de jour en jour pour ne pas dire de minute en minute. De cette façon, il devient possible de prouver, documents à l'appui que toute prédiction émise par le PARTI s'est vérifiée. Et à contrario, on ne conserve jamais de traces d'informations ou d'opinions qui desserviraient les besoins du moment.
    L'histoire n'est plus qu'un palimpseste, soigneusement effacé et récrit aussi souvent que nécessaire. Une fois la rectification effectuée, il devient impossible de prouver qu'il y a eu falsification.
    La section la plus importante du SERVICE DES ARCHIVES se compose d'employés ayant pour seule tâche de retrouver et rassembler tous les exemplaires des livres, journaux et autres documents qui, devenus caducs, vont être détruits. p.41

    – Alors, le dictionnaire, ça avance ?
    – Celle-ci sera l’édition définitive.
    Nous détruisons des mots par dizaines, par centaines. Tous les jours, nous dégraissons la langue jusqu’à l’os.
    Pourquoi conserver un mot qui n’est que le contraire d’un autre ? Prends « bon » par exemple. Quel besoin d’avoir « mauvais » ? « inbon » fera aussi bien l’affaire.
    Si tu veux une version renforcée de « bon », ça ne rime à rien d’avoir une kyrielle de mots approximatifs comme « excellent », « superbe ». « Plusbon » couvre le sens, et même « doubleplusbon » si on veut insister.
    Ne vois-tu pas comme c’est beau, Winston ?
    Ne vois-tu pas que tout le propos du néoparler est de rétrécir le champ de la pensée ?
    A terme, nous rendrons littéralement impossible le mentocrime pour la bonne raison qu’il n’y aura plus de mots pour le commettre. Tout concept sera exprimé par un seul vocable. La révolution sera complète quand la langue sera parfaite. p.48

    - Ne vois-tu pas que tout le propos du NEOPARLER est de rétrécir le champ de la pensée ?
    A terme, nous rendrons littéralement impossible le MENTOCRIME pour la bonne raison qu’il n’y aura plus de mots pour le commettre. Tout concept sera exprimé par un seul vocable. La REVOLUTION sera complète quand la langue sera parfaite. p.48

    - Il y a même un mot pour ça en NEOPARLER - VIEPERSO - qui recouvre l'individualisme et l'excentricité. p. 65


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  • La différence invisible

    Marguerite a 27 ans, en apparence rien ne la distingue des autres. Elle est jolie, vive et intelligente. Elle travaille dans une grande entreprise et vit en couple. Pourtant, elle est différente.
    Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée.

    --> Le spectre de l'autisme... où commence-t-il? Que peut provoquer le diagnostic, quels changements cela peut-il apporter lorsqu'un mot est posé sur ces troubles handicapants mais... peu visible? Julie Dachez apporte son témoignage, mis en dessin par Caroline Capodanno: cela donne un album sensible, agréable à lire, une piqûre de rappel pour dire nos différences.


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  • Toni

    Ouvrage récompensé pour ses illustrations de la Mention prix BolognaRagazzi 2020, à la Foire du livre de jeunesse de Bologne. (catégorie Comics - Early Reader)

    Toni est un joueur de foot passionné, il vit pour le foot ! Lorsqu’il découvre les toutes nouvelles " Renato Flash ", une chose est sûre : il faut qu’il obtienne ces chaussures. Comme sa mère ne voit pas cela du même oeil, Toni n’a d’autre choix que de prendre les choses en main. Il se démène dans tous les sens afin de réaliser son rêve : il distribue des prospectus, promène des chiens, joue de la musique dans la rue… Philip Waechter raconte l’histoire de Toni dans une BD alliant humour et ironie.

    --> Toni a très très très envie de ces belles chaussures de foot, il trouve un tas de bonnes raisons de les acheter, mais sa maman n'est pas d'accord. Même pour Noël où elle propose de fêter Noël sans cadeaux tellement il y a de souffrance dans le monde... Toni se met en tête de regrouper assez d'argent avant Noël pour se payer ces chaussures. On va découvrir ce que Toni va mettre en place pour gagner cet argent (distribuer des flyers, faire de la musique dans la rue, promener un chien, tenir un stand aux puces, invoquer la chance -trouver de l'argent dans la rue- , faire le mannequin...) deux trois pages de l'expérience de Toni agrémenté des réflexions de sa maman pour qui Noël est décidément trop consumériste. Arrive Noël... Je ne raconterai pas la fin. Un très chouette album, les dessins ont un quelque chose de Sempé; c'est ancré dans notre société, les écrans en moins!


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  • #Nouveaucontact

    Doug vit retranché à Castle Loch. Ancien photographe, il ne montre plus aucun cliché au public. Pourtant, quand au bord du lac, il shoote une créature étrange, il partage le cliché sur le réseau social Twister. Avec ce geste anodin à notre époque de réseaux sociaux omniprésents, il déclenche pourtant des événements qu'aucun n'est prêt à supporter. Le petit morceau de paradis qu'est Castle Loch devient un enfer alors que des légions de journalistes, d'écologistes zélés, de suspicieux ou de simples curieux débarquent pour tenter d'apercevoir la créature.

    Une fable sur les dangers du monde moderne et de sa main armée : les réseaux sociaux.

    --> L'emballement des réseaux sociaux dans ce coin isolé d'Ecosse, traité avec humour et réflexion sur nos pratiques numériques. Les hommes font bien peu preuve de discernement, tout va très vite. Ca semble déjanté, mais n'est-ce pas assez réaliste? Une BD qui fait rire... et réfléchir quand même, tout cela est bien cynique.


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