• Le parfum d'Adam

    de Jean-Christophe Rufin

    Présentation de l'éditeur

    Pologne, printemps 2005. Juliette, jeune française, libère des animaux de laboratoire. Cette action militante va l'entraîner au coeur de l'écologie radicale... Des territoires indiens d'Amérique aux ghettos pour milliardaires du Lac Léman, ce roman explore le monde de l'écologie radicale consitutant selon le FBI la deuxième source de terrorisme mondial.

    Biographie de l'auteur

    Avant de connaître le succès littéraire avec ses romans (L'Abyssin, Rouge Brésil - prix
    Goncourt 2001 -, Globalia...), Jean-Christophe Rufin a été médecin, pionnier de l'action humanitaire " sans frontières ". Il a été sollicité à plusieurs reprises pour mener des opérations secrètes, notamment dans le cadre de libération d'otages (en Afrique et dans les Balkans). En créant une intrigue au croisement de la médecine et de l'espionnage, il explore deux mondes qu'il connaît de l'intérieur et qui ont de plus en plus de liens entre eux. Mais il utilise son expérience pour en faire une pure fiction, à la force narrative et descriptive peu commune.

    --> Aucune difficulté pour entrer dans ce livre, alors que j'étais plutôt impressionnée par l'idée de lire JC Rufin. On plonge dans l'intrigue...une enquête au coeur de l'écologie radicale. L'auteur, diplomate, en profite pour distiller quelques informations de bon sens. La surpopulation est parfois vue comme un danger pour l'homme, cela peut donner naissance à des thèses comme celle présentée dans le livre... à vous faire froid dans le dos. Un roman à lire, à partager. 


    Citations: 

    - Une image m'est venue: celle de deux fils ingrats qui dépouillent leur pauvre mère, la ruinent par leurs caprices. C'est un peu nous avec notre mère-nature,n'est-ce pas? Mais voilà, j'ai imaginé que l'un d'eux se servait de ce qu'il tirait de sa mère pour se rendre autonome, devenir indépendant et riche. L'autre restait brouillon, parasite et misérable. Eh bien, lequel fait le moins de mal à sa mère selon vous? Le riche. Au moins lui s'en va un jour et peut aider sa mère en retour. Le pauvre sera toujours à charge.
    Kerry ne savait pas de quoi elle était excédée: de piétiner les crottes des oies qui jonchaient le sol ou d'entendre ces paraboles écologiques.
    (p:471)

    - Elle [Kerry] réfléchit longuement à ce que devait être l'obéissance. Finalement elle parvint à la conclusion qu'Harrow avait raison. La foi n'a rien avoir avec la raison. Quand apparaît un saint-Augustin, c'est que déjà le feu sacré des premiers chrétiens s'est refroidi. Les grands choses ne se font que dans la soumission aveugle, une fois passée la première illumination de la conversion.


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  • d'Emily Brontë

    Là où la terre est sauvage et le vent glacial, là où les pentes sont hostiles, les esprits peuvent devenir rudes, tenaces. Ils peuvent aussi être incroyablement imaginatifs et poétiques.

    Enfant du Yorkshire, Emily Brontë se fait à la fois peintre réaliste, romancière gothique et poète du surnaturel dans cet ouvrage qui retrace, sur deux générations, les conséquences désastreuses d'un amour contrarié, celui d'Heathcliff et de Catherine. Elle y décrit à merveille la lande monochrome que seule la bruyère égaie ici et là, les marais dont l'humidité ronge les os et alourdit le coeur, les vents monotones et agressifs dont le sifflement effraie l'imagination. Elle dépeint avec véracité les tourments violents de la passion, de la vengeance et de la peur. Mais surtout, Emily Brontë démontre ses talents de composition, orchestrant sans dissonances les retours dans le temps, les intrusions de l'étrange et les changements de point de vue. Elle dévoile enfin la disposition romantique d'une jeune femme qui semble croire que le repos de l'âme ne se gagne qu'au terme d'une douloureuse errance. --Sana Tang-Léopold Wauters

     

    Présentation de l'éditeur

    Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste. Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses soeurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée.

    Lecture à compléter par la bande dessinée:


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  • de Xabi Molia

    Présentation de l'éditeur

     

    Paris, dans un futur très proche. Antoine Kaplan est un médecin chargé de traquer les premiers signes de la maladie qui transforme certains de ses concitoyens en êtres bestiaux et assoiffés de violence. L’épidémie gagne du terrain. Assiégés par les "infectés" et retranchés derrière des fortifications de fortune, les survivants sont exposés aux rigueurs de l’après-catastrophe : pénuries, promiscuité, soupçons…La femme de Kaplan, Hélène, scénariste d’une bande dessinée à succès, disparaît brusquement. La police découvre bientôt le cadavre de l'épouse, qui s'est visiblement donné la mort. Mais il apparaît aussi qu'elle avait un amant. Le doute s'installe autour des mobiles du suicide. Antoine Kaplan veut savoir qui était vraiment sa femme. Il reprend l’enquête à son compte. Et, sur les traces de la disparue, dérive de plus en plus vers les zones clandestines de la citadelle. Les souterrains de la ville sont les lieux de tous les trafics. Kaplan va s’y perdre, jusqu’à passer derrière les lignes ennemies. Car il veut connaître de la bouche de François Murillo, un activiste de l’ultragauche qui a été l'amant de sa femme, la vérité sur la disparition d’Hélène. Lors d'une rencontre finale glaçante, il découvre surtout que l'humanité n'est pas forcément une valeur partagée...

    Biographie de l'auteur

    Xabi Molia est né à Bayonne en 1977. Il est cinéaste et romancier. Son premier long métrage, Huit fois debout, est sorti en salle en 2009. Avant de disparaître est sont cinquième livre.

    --> Texte de science fiction dans le domaine de la littérature. L'histoire se déroule après 2013, à Paris. On survit à une infection. Après le suicide de son épouse, le narrateur veut comprendre ce qu'était sa vie. Ce livre nous porte vers des questions existentielles, des cheminements que l'on prend dans des situations extrêmes. C'est un livre de la rentrée littéraire 2011. C'est une lecture à enrichir par l'écoute de cette émission:
    http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-xabi-molia-2011-11-02
    Malheureusement, je n'ai pas terminé ma lecture: le sentiment de ne pas comprendre son écriture, je l'ai trouvée trop obscure ou trop paradoxalement trop répétitive. Elle est peut-être simplement trop littéraire pour moi... Pourtant la quête de Kaplan avait réussi à me captiver.


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  • Où on va papa?

    de Jean-Louis Fournier (prix Fémina 2008)

    Présentation de l'éditeur

     "Cher Mathieu, cher Thomas,

    Quand vous étiez petits, j ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
    Je ne l ai jamais fait. Ce n était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures... "

    Jusqu à ce jour, je n ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J avais honte ? Peur qu on me plaigne ?
    Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c était pour échapper à la question terrible : « Qu est-ce qu ils font ? »
    Aujourd hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j ai décidé de leur écrire un livre.
    Pour qu on ne les oublie pas, qu il ne reste pas d eux seulement une photo sur une carte d invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d ange, et je ne suis pas un ange.
    Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d eux avec le sourire. Ils m ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
    Grâce à eux, j ai eu des avantages sur les parents d enfants normaux. Je n ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu ils feraient plus tard, on a su rapidement ce que ce serait : rien.
    Et surtout, pendant de nombreuses années, j ai bénéficié d une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.

    Jean-Louis Fournier

    Pour la première fois dans son oeuvre, Jean-Louis Fournier parle de ses garçons, pour ses garçons. Parce que le temps presse et qu il faut dire autrement. Dire autrement la question du handicap, sans l air contrit ou la condescendance.
    Comme il l a fait en 1999 en évoquant son père, Jean-Louis Fournier conserve, pour ce nouveau roman, l équilibre maîtrisé entre le drôle et la désespérance.
     

    Biographie de l'auteur

    Jean-Louis Fournier est l auteur de nombreux succès depuis 1992 (Grammaire française et impertinente), Il a jamais tué personne mon papa (1999), Les mots des riches, les mots des pauvres (2004), Mon dernier cheveu noir (2006). Autant de livres où il a pu s entraîner à exercer son humour noir et tendre. Où on va, papa est peut-être son livre le plus désespérément drôle.

    --> C'est un très court roman, constitué de pensées successives d'un père concernant la place de ses deux enfants handicapés dans sa vie. Des pensées parfois troublantes parce qu'elle vont remuer nos pensées les plus profondes. La lecture est à compléter par la réaction de l'ex-épouse de Jean Louis Fournier, maman de ses enfants. http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/index.html : afin de ne pas avoir une vue étriquée du roman en rappelant sa dimension romanesque et fictive.

    CITATIONS:

    - L' humour, c'est comme les essuie glaces,
    ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer.

    - Elle est terrible la mort de celui qui n'a jamais été heureux, celui qui est venu faire un petit tour sur Terre seulement pour souffrir.

    - " Mes petits oiseaux, je suis bien triste de penser que vous ne connaîtrez pas ce qui, pour moi, a fait les plus grands moments de ma vie.

    Ces moments extraordinaires où le monde se réduit à une seule personne, qu'on existe que pour elle et par elle, qu'on tremble quand on entend ses pas, qu'on entend sa voix et qu'on défaille quand on la voit. Qu'on a peur de la casser à force de la serrer, qu'on s'embrase quand on l'embrasse et que le monde autour de nous devient flou.

    Vous ne connaîtrez jamais ce délicieux frisson qui vous parcourt des pieds à la tête, fait en vous un grand chambardement, pire qu'un déménagement, une électrocution, ou une exécution. Vous chamboule, vous tourneboule et vous entraîne dans un tourbillon qui fait perdre la boule et donne la chair de poule. Vous remue tout l'intérieur, vous donne chaud à la gueule, vous fait rougir, vous fait rugir, vous hérisse le poil, vous fait bégayer, vous fait dire n'importe quoi, vous fait rire et aussi pleurer.

    Parce que, hélas, mes petits oiseaux, vous ne saurez jamais conjuguer à la première personne du singulier et à l'indicatif du présent le verbe du premier groupe: aimer. "

    - Quand on a des enfants handicapés, il faut supporter, en plus, d'entendre dire pas mal de bêtises. Il y a ceux qui pensent qu'on ne l'a pas volé. [...] Il y a ceux qui disent que si on a des enfants handicapés, ce n'est pas du hasard. [...] Il y a ceux qui disent : "Je l'aurais étouffé à la naissance, comme un chat". [...] Il y a aussi ceux qui disent : "L'enfant handicapé est un cadeau du Ciel." Et ils ne le disent pas pour rire. Ce sont rarement des gens qui ont des enfants handicapés. (NB: et là, je pense à ma cousine Marie... rare)

    - Que ceux qui n'ont jamais eu peur d'avoir un enfant anormal lèvent la main.
    Personne n'a levé la main.
    Tout le monde y pense, comme on pense à un tremblement de terre, comme on pense à la fin du monde, quelque chose qui n'arrive qu'une fois.
    J'ai eu deux fins de monde.

    - "Cher Mathieu, cher Thomas,
    Quand vous étiez petits, j'ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
    Je ne l'ai jamais fait. Ce n'était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu'à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures... "

    - Mathieu et Thomas n'auront jamais de Carte bleue ni de carte de parking dans leur portefeuille. Ils n'auront jamais de portefeuille, leur seule carte, ce sera une carte d'invalidité.

    - Un enfant handicapé a le droit de vote.
    Thomas est majeur, il va pouvoir voter. Je suis sûr qu'il a beaucoup réfléchi, pesé le pour et le contre, analysé méticuleusement les programmes des deux candidats, leur fiabilité économique, il a fait l'inventaire des états-majors de chaque parti.
    Il hésite encore, il n'arrive pas à choisir.
    Snoopy ou Minou ?

     


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  • De rouille et d'os (2012)

    de Jacques Audiard

    Avec Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts

    Synopsis : Ali a 25 ans et vit dans le Nord de la France. Il n’a pas d’argent et n’en a jamais eu. A bout de course et à cours d’idées, il appelle sa sœur qui habite à Antibes. C’est là où il va se réfugier, ensemble avec son fils. Il enchaîne les petits boulots : veilleur de nuit, videur, etc. C’est dans une boîte de nuit qu’il rencontre la belle Stéphanie, qui a une profession incroyable: dresseuse d’orques au Parc Aquatique d’Antibes. Quand un spectacle tourne au drame pour Stéphanie, un coup de téléphone nocturne les rapproche davantage. Entre eux va naître une relation particulière, charnelle et codifiée. Et lorsqu’Ali se voit offrir de participer à des combats clandestins pour gagner de l’argent, Stéphanie décide de le soutenir.

    --> Un film dramatique et sentimental. Des interprétations poignantes. L'excès des situations ne tourne pas à la caricature excessive, j'ai été emportée par le film sans m'ennuyer un instant.


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  • Le prénom (2012)

    réalisé par Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte

    avec Patrick Bruel, Valérie Benguigui, Charles Berling

    Synopsis et détails

     

    Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance.
    En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos.

    --> C'est un film au climat tendu d'un huis clos. Dans le même esprit, et dernièrement, j'ai préféré Carnages où les tensions étaient plus "pernicieuses" peut-être. Dans le prénom, les acteurs ont tendance à crier trop souvent, il n'y a pas de retour au calme, c'est dommage. Cependant le sujet de tension tourne, il n'y a pas d'accalmie et on ne s'ennuie pas. On rit beaucoup aussi.


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  • Le sel de la vie

    de Françoise Héritier

    Présentation de l'éditeur

     " II y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d'exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements, et c'est de cela que j'ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie". Dans cette méditation tout en intimité et en sensualité, l'anthropologue Françoise Héritier traque ces choses agréables auxquelles notre être profond aspire, ces images et ces émotions, ces moments empreints de souvenirs qui font le goût de notre existence, qui la rendent plus riche, plus intéressante que ce que nous croyons souvent et dont rien, jamais, ne pourra être enlevé à chacun.

    Biographie de l'auteur

    Auteur notamment des Deux Soeurs et leur mère et de Masculin/Féminin, Françoise Héritier est professeur honoraire au Collège de France, où elle a dirigé le Laboratoire d'anthropologie sociale. Elle a été directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales et présidente du Conseil national du sida.

    --> après avoir lu Le sel de la vie, on n'a qu'une envie: continuer la liste: sentir la chaleur du soleil à travers le pare-brise, frémir pendant toute la durée de l'éclipse, attendre patiemment le retour du libraire qui s'est absenté, s'évader en conduisant, recevoir une lettre, observer les oiseaux, manger des langoustines à la mayonnaise, croquer dans un abricot mûr, manger un kig ar farz avec de la sauce tomate, être client chez Histoire de chocolat à Brest, lécher ses doigts quand on prépare un gâteau au chocolat, faire une surprise, recevoir une surprise, regarder tomber la neige, entendre "je t'aime", cueillir des fraises, manger des framboises, choisir les petites routes plutôt que les autoroutes, rouler en 2CV, vivre quelques heures sans électricité, admirer un arc-en-ciel, écouter une chorale d'enfants, gravir des sommets, contempler la nature, réussir ses boutures, se présenter à un entretien, faire l'éloge de la lenteur, sentir l'odeur des vestiaires après un match, se présenter à un entretien, tondre la pelouse un jour de beau temps, passer une nuit dans la cité corsaire, sentir le foin, écouter France culture, choisir des épices, rendre service, manger des réglisses, écouter des paroliers francophones, retrouver son fils à la sortie de l'école, offrir un livre, annoncer à son garçon qu'il peut regarder le match de foot, recevoir les remerciements d'un élève, avoir des nouvelles d'un ancien élève, échanger sa maison...


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  • Le photographe  Le photographe  Le photographe

    Tome 1:

    Présentation de l'éditeur

     

    "D'un même élan, d'une même foulée, on attaque notre premier col. C'est la montagne-frontière, le Dewana Baba, le col du vieux fou. 5 000 mètres. On m'a prévenu que ce ne serait pas une partie de plaisir. Effectivement, c'est très pénible. Toute la nuit, on grimpe au pas de charge un tas de cailloux sans fin qu'on ne voit pas. Tandis que ma raison me répète en boucle que je ne vais pas y arriver
    mes pieds continuent d'avancer. Il fait de plus en plus froid. Vers cinq heures, l'aube point. Saoul de fatigue, au passage du col, je dois avouer qu'au fond de moi, je me demande ce que je fous là. Et comme d'habitude, je me réponds en prenant des photos.
     

     

    Biographie de l'auteur

    Fin juillet 1986. Didier Lefèvre quitte Paris pour sa première grande mission photographique : accompagner une équipe de Médecins Sans Frontières au cœur de l'Afghanistan, en pleine guerre entre Soviétiques et Moudjahidin. Cette mission va marquer sa vie comme cette guerre marquera l'histoire contemporaine. Au croisement des destins individuels et de la géopolitique, à l'intersection du dessin et de la photographie, ce livre raconte la longue marche des hommes et des femmes qui tentent de réparer ce que d'autres détruisent

    Tome 2:

    Présentation de l'éditeur

    " Je ne sais pas combien de temps durera cette guerre, mais je sis que plus elle dure, plus elle déracine, ratiboise et mutile d'enfants et plus ce sera difficile d'en sortir. "Fin juillet 1986. Didier Lefèvre quitte Paris pour sa première grande mission photographique accompagner une équipe de Médecins Sans Frontières au cœur de l'Afghanistan, en pleine guerre entre Soviétiques et Moudjahidin. Cette mission va marquer sa vie
    comme cette guerre marquera l'histoire contemporaine. Au croisement des destins individuels et de la géopolitique,
    à l'intersection du dessin et de la photographie, ce livre
    raconte la longue marche des hommes et des femmes
    qui tentent de réparer ce que d'autres détruisent.

    Tome 3:

    Présentation de l’éditeur

    L'Afghanistan chevillé au coeur
    Fin 1986. Après trois mois passés avec les MSF en Afghanistan, Didier Lefèvre, le Photographe, décide de rentrer seul en France. Juliette, la chef de mission, s'y oppose ; sans la protection de l'équipe, sans parler la langue, c'est trop dangereux. Didier insiste. Juliette, finalement, lui cède la responsabilité qu'elle exerce sur lui : "Tu es majeur et vacciné. Si tu veux partir, pars". Et c'est le retour. Un retour riche en péripéties et en rencontres, léger et heureux dans les premiers jours, âpre et pénible à l'extrême les jours suivants. Ses photos et sont récit en témoignent. La mission et le chemin du retour marqueront sa vie à jamais. De la même façon que longtemps encore après avoir refermé ce livre poignant, merveilleusement écrit, photographié et dessiné, les lecteurs auront l'Afghanistan chevillé au coeur, et qu'ils n'oublieront jamais ces hommes et ces femmes qui "tentent de réparer ce que d'autres détruisent".

    --> Le troisième tome est indispensable à cette trilogie, il donne de l'ampleur aux récits des 2 premiers. Il laisse aussi de la place pour les sentiments de l'auteur.

    Le photographe est une bande dessinée qui mêle le dessin et la photographie, racontant le véritable voyage d'un photographe en Afghanistan pour suivre une équipe de médecin sans frontières. Un livre qui réveille notre curiosité sur le conflit afghan. Un regard tout à fait original, un récit que l'auteur a bien peu partagé avant la sortie de cette bande dessinée, presque 20 ans après son retour!


    CITATIONS:

    - Le chadri, d'abord, c'est un phénomène essentiellement urbain. Dans un petit village, tout le monde est de la même famille. Pas besoin de se voiler. En plus, ça coûte cher, un chadri. Une paysanne en voudrait un qu'elle ne pourrait pas se le payer. Ensuite, il faut savoir que le chadri, c'est assez récent. À peu près un siècle. Auparavant, beaucoup de femmes des villes, de toute leur vie, ne mettaient pas le nez dehors de leur maison. [...] Le chadri a été un gain d'autonomie et de liberté. Elles ont enfin pu sortir de chez elles. De toute manière, on en fait un symbole exagéré et idiot de ce chadri. Les vraies priorités, pour les femmes, c'est l'accès aux soins, à l'éducation, au travail et à la justice, pas les fringues. [...] En ce moment, c'est un vrai outil de résistance. Beaucoup de femmes transportent des armes sous le chadri.

    - [...] - L'ennemi c'est l'hélicoptère.
    Les avions sont redoutables mais ils passent et, le temps qu'ils reviennent, tu peux éventuellement te cacher.
    Alors que l'hélicoptère, il survole, il s'arrête, il reste en vol stationnaire, il te cherche, il te traque, c'est horrible.
    Si tu es dans un endroit où il est difficile de se cacher, tu te jettes sous ton patou. Le patou c'est la couverture des afghans.
    - Oui je sais, j'en ai une, marron.
    - Couleur de la terre.
    Tu ne bouges plus et surtout, tu fais en sorte que rien ne dépasse.
    Tu serres les poings avec le pouce à l'intérieur, comme ça. Tu sais pourquoi ?
    - Non.
    - Parce que l'hélicoptère repère tout ce qui brille. Même un ongle.

     

    --> 1979, l'armée soviétique envahit l'Afghanistan. Commence alors une période de guerre qui va durer plus de vingt ans.. En 1986, les résistants afghans, lesMudjahedines, tiennent toujours tête à l'occupant.. Depuis 1982, Médecins Sans Frontières organise clandestinement des missions d'aide humanitaire dans l'extrême nord du pays coupé du monde. Une caravane accompagnée de 10 infimières et médecins doit rejoindre les vallée de Teshkan et Yaftal pour y délivrer des soins et former le personel local. Mais auparavant, il faut traverser mille kilomètres de haute montagne à travers un pays en guerre... c'est la mission racontée par le film glissé en fin de tome 3.

    C'est la mission racontée dans ces 3 tomes. Une bande dessinée qui nous donne à voir un regard sur la guerre, celui des occidentaux en mission pour soigner. Des bandes dessinées à faire circuler.


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  • Manteau de neige

    de Craig Thompson

    Présentation de l'éditeur

     Je voulais le ciel. Et j'ai grandi en m'efforçant d'obtenir de ce monde... un monde éternel.

    Biographie de l'auteur

    Craig Thompson est né en 1975 dans le Michigan. Son premier album, Adieu, Chunky Rice (traduit en français chez Delcourt) lui a valu le Harvey Award for New Talents. Blankets, souvent comparé pour sa qualité à Maus d'Art Spiegelmann ou à Jimmy Corrigan de Chris Ware, a connu un grand succès public et critique Outre-Atlantique.

    --> Après la belle surprise d'Habibi, j'ai eu envie de connaître plus l'oeuvre de cet auteur. On retrouve de beaux dessins, ici pour raconter l'enfance et l'adolescence de l'auteur. Son premier amour. C'est une bande dessinée pleine de sensibilité, avec un peu de sensualité. Tout au long du livre, l'auteur montre comment l'éducation religieuse peut accompagner (briser?) la vie d'un homme. Comment la question d'être ou ne pas être chrétien cherche une réponse. Une bande dessinée qui peut être troublante, qui donne encore envie de lire Craig Thompson.


    CITATIONS:

    -La première fois que je suis allé dans une bibliothèque publique, j'ai eu l'impression d'être un gamin qui rentre dans une confiserie où tous les bonbons seraient gratuits.

    - Je crois toujours en Dieu, à la parole de Jésus aussi, mais le reste du christianisme... cet Bible, ces églises, ce dogme... seulement dressés pour séparer les peuples et les cultures. C'est comme nier la beauté d'être un Humain et ignorer tous ces espaces qui ont besoin d'être remplis par l'individuel

    - Enfant, j'étais convaincu que le vrai monde était horrible et qu'il devait y avoir quelque chose de mieux

     
     

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  • Plusieurs tomes, celui que j'ai lu, c'est "Les souvenirs de Mamette"

    Mamette

    Présentation de l'éditeur

    Pas facile, la vie aux champs, dans les années 30. Surtout quand on est une fillette de 8 ans qui a grandi en ville, que vos parents en crise ont confiée aux grands-parents dans la ferme familiale, et qu'on tombe sur des secrets de famille un peu lourds. Heureusement, la petite Marinette est plus solide qu’elle n'y paraît. C'est le moment de découvrir l'école communale et de faire de nouvelles rencontres !Entre Sans famille et La Petite Fadette, retrouvez une nouvelle tranche de vie de Marinette, une petite fille pleine de bonne humeur baladée par le destin, qui deviendra un jour une grand-mère plus connue sous le nom de Mamette.Le tome 1 des Souvenirs de Mamette était en compétition pour le Prix Jeunesse au Festival International de la BD d'Angoulême en 2010.

    --> Un beau graphisme, une colorisation légèrement pastel. Des sentiments rudes mes finalement tendres.


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  •     

    de Davide Cali / Ninice

    Présentation de l'éditeur

    La très pimpante Madame Lamort élève seule sa fille Joëlle. Elle travaille pour la société TRÉPAS, société dont les opératrices zélées délivrent les très redoutées cartes noires aux «candidats» à l’au-delà... Mais tout se complique lorsque Madame Lamort décide, afin de gagner le titre envié d’employée du mois, de s’occuper du père du meilleur, et seul, ami de sa fille. Une histoire hilarante, tout en rebondissements humoristiques, menée tambour battant par un Davide Cali en grande forme et porté par le dessin léger et drôle de Ninie. La coloration, changeante et terriblement gothique, ravira petits et grands !

    --> Des albums très colorés, sur fond de mort où elle est un commerce, une marchandise distribuée en fonction de quota. Pour les jeunes ados.


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