• Comme des rois

    Réalisé parXabi Molia

     

    Avec Kad Merad, Kacey Mottet Klein, Sylvie Testud

    Joseph ne parvient pas à joindre les deux bouts. Sa petite entreprise d’escroquerie au porte-à-porte, dans laquelle il a embarqué son fils Micka, est sous pression depuis que le propriétaire de l’appartement où vit toute sa famille a choisi la manière forte pour récupérer les loyers en retard. Joseph a plus que jamais besoin de son fils, mais Micka rêve en secret d’une autre vie. Loin des arnaques, loin de son père...

    --> Dans comédie dramatique, il n'y a pas que comédie... Elle est triste cette histoire à laquelle on peut croire d'un père qui trempe dans les petites combines et d'un fils qui tombe avec lui...et puis il y le théâtre qui occupe une place inattendue, la seule fenêtre d'espoir. Je suis marquée par l'absence de la mère, des mères (la fille accouche d'un deuxième enfant) dans ce film. Mélodrame social quand même aussi un peu.


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  • Les trésors de l'UNESCO

    Connu et pourtant méconnu, tel apparaît le patrimoine français valorisé par l'Unesco. À l'instar du pont du Gard ou du Mont-Saint-Michel, certains sites sont devenus des emblèmes du Patrimoine mondial de l'humanité, mais bien d'autres merveilles se dévoilent au fil de ces pages. Se doute-t-on que la saline d'Arc-et-Senans, dans le Jura, et que le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ont été distingués ?

    Au côté du Patrimoine mondial de l'humanité, cet ouvrage présente également le Patrimoine immatériel culturel français, mettant en lumière les pratiques ancrées dans nos traditions, tels le compagnonnage et le repas gastronomique des Français. Richement illustrées, ces 56 merveilles reconnues par l'Unesco donnent à voir une France toujours aussi extraordinaire dans cette nouvelle édition enrichie...

    --> Déception, c'était prometteur: une sélection de sites alléchante, des illustrations en quantité raisonnable et de bonne qualité, dans un livre augmenté par l'ajout de QR codes pour améliorer "l'expérience". ... tout d'abord le rapport texte/image est décevant, par ailleurs le liens QR code sont assez inégaux et semblent être le prétexte à faire de la pub... quand la publicité s'invite incidieusement dans les livres. En revanche, j'ai trouvé les cartes claires et utiles.


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  • Neuf mois

    Jean-Marc Fiess

    Dans ce prodigieux livre animé, Jean-Marc Fiess révèle et met en scène les sentiments singuliers qui traversent et transforment l'adulte à la veille de devenir parent. Neuf scènes, déployées sur neuf doubles pages, ancrent ainsi le livre dans la temporalité de l'attente d'un enfant. Chaque scène est la métaphore d'une émotion qui plonge le lecteur dans un petit monde ludique. La narration est impulsée par une phrase verbale mais reste largement ouverte à l'imagination. Jeu et poésie dominent cette déclaration d'amour en trois dimensions. Une grande sobriété graphique renforce la virtuosité et la grâce de systèmes aussi solides qu'« aériens ».

    --> Un livre sensible, qui met à l'honneur le pop up. Un aspect ludique mais pas seulement. Un joli presque objet à offrir pour une grossesse.


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  • ABC 5 langues

    Jean-Marc Fiess

    Ce pop-up extraordinaire est un spectacle visuel remarquable mais c’est aussi une invitation à envisager notre culture comme un bien partagé au-delà des frontières. Les langues choisies pour cet ouvrage sont les cinq langues les plus parlées en Europe et font partie des vingt langues les plus pratiquées au monde : français, allemand, anglais, espagnol, italien. Parce qu’il est intéressant de se souvenir que nous sommes nombreux à avoir la même langue mère, l’auteur est parti explorer les dictionnaires à la recherche de mots au sens identique et commençant par la même lettre. Il a ainsi composé un abécédaire unique : deux lettres pour chaque double page, deux ou trois mots par lettre créent une scène narrative étonnante et ludique.

    --> Quelle inventivité! Au delà du pop up, l'auteur a retrouvé des mots au sens identique et qui commencent par la même première lettre. Vous n'y trouverez pas de chien qui commence avec un D en anglais... Et cette contrainte, il se l'ai imposée dans 5 langues! Ajoutez à cela que chaque pop up est différent, vous avez dans les mains un petit bijou. Je trouve en revanche que la couverture dessert l'ouvrage...


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  • 5 maisons

    Dominique Ehrard

    De la maison Schröder conçue en 1924 par le néerlandais Gerrit Thomas Rietveld en passant par la case Study House n°8 de Charles et Ray Eames ou encore la Paper House de Shigeru Ban imaginée en 1995, découvrez 5 maisons qui ont marqué l'architecture du XXe siècle.
    Gerrit Thomas Rietveld
    Le Corbusier et Pierre Jeanneret
    Robert Mallet-Stevens
    Charles et Ray Eames
    Shigeru Ban

    --> Il y avait 10 chaises, dans la même collection, il y a 5 maisons. C'est tout? On en redemande! C'est livres sont astucieux et didactiques, ils sont utiles et beaux. Ils posent des jalons pour mieux regarder le patrimoine, ils sont largement plus que ludiques.


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  • 10 chaises

    De Dominique Erhard

    Grâce à ce petit livre en 3D, découvrez 10 chaises iconiques du XIXe et XXe siècles entre la berceuse n°10 de Thonet, prototype de la rocking chair, et le fauteuil Proust de Mendini, vous croiserez l'élégante Chaise haute de Mackintosh (1902), la chaise Rouge et bleue de Rietveld (1917), le fameux fauteuil LC2 de Le Corbusier (1928)... Pour notre plus grand plaisir, Dominique Ehrhard a réalisé cet ouvrage tout à fait novateur à la façon d'un musée de poche : après l'avoir ouvert, vous ne regarderez plus les chaises de la même façon !

    --> Un livre habile, beau et didactique! Que demander de plus? Eh bien un autre livre, d'autres chaises... parce que 10, on en redemande!


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  • Raoul Dufy au Havre

    "Je suis bien installé face à la mer. Nous avons beau temps, mais quelle différence avec la fixité et l'éclat de la lumière du Midi. Ici, l'aspect change mille fois par jour. C'est bien joli et je m'acharne à fixer cette atmosphère nacrée en dehors de la formule impressionniste et cela n'est pas commode. J'ai sous les yeux les plus beaux spectacles maritimes que l'on puisse rêver, mais il faut concentrer, synthétiser et tout réinventer. Je serai bien heureux si je réussis ce que je me propose de faire..."
    Raoul Dufy, lettre à Andry-Farcy, Le Havre, vers 1923-1924

    --> Livre de la magnifique exposition "Dufy au Havre" du 18 mai au 3 novembre 2019: à l'image de l'exposition, le livre parcourt l'ensemble de l'oeuvre de Raoul Dufy. Du réalisme impressionniste aux Cargos noirs en passant par le fauvisme, le cézannisme, la période des Baigneuses et du bleu. Il reprend la collection du Muma: la deuxième collection en France (en partie alimenté par un leg de la veuve de Dufy) et un nombre incroyable d'oeuvres qui ont été regroupées pour cette expo, provenant en premier lieu du Musée national d'art moderne, puis de musées de province, de l'étranger, de galeries et de collectionneurs. Le livre vous permet de vous replonger dans l'exposition qui permet de bien comprendre chaque période de l'artiste. On comprend désormais le "prétexte" du cargo noir. On peut prendre le temps de revenir sur éléments biographiques de la vie de Raoul Dufy, on y trouve aussi une intéressante anthologie de textes critiques. Il est agrémenté de quelques photographies d'époque.


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  • After hours

     

    Réalisé par Martin Scorsese (1985)
    Avec Griffin Dunne, Rosanna Arquette, Verna Bloom

     

    La nuit infernale d'un jeune informaticien, employé de banque et grand admirateur d'Henry Miller, dans le quartier bohème de Soho, a New York...

    --> Ne pas chercher à comprendre, accepter l'absurde, laisser venir les événements. Paul sort de chez lui, rencontre Marcy après une allusion à Henry Miller, est invité à passer chez elle. Et tout déraille. On ne sait pas si c'est dans sa tête. Il n'arrivera pas à rentrer chez lui, à trouver un endroit pour dormir, il lui arrive un tas de péripéties d'insomniaque. Le film est intelligemment soutenu par la musique (Mozart?).


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  • Girl

    Réalisé par Lukas Dhont (2018)
    Avec Victor Polster, Arieh Worthalter, Katelijne Damen

     

    Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon.


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  • Green book

    Réalisé par Peter Farrely (2019)
    Avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardelini

     

    En 1962, alors que règne la ségrégation, un videur italo-américain du Bronx est engagé pour conduire et protéger un pianiste noir de renommée mondiale lors d’une tournée de concerts. Ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur.


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  • Amanda

     

    Réalisé par Mikhael Hers (2018)
    Avec Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin

    Paris, de nos jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda.

    --> Dans ce film tout le monde réagit avec du bon sens, avec ses moyens, reste à sa place. Référence aux attentats. Le frère, la fille Amanda, la tante, la grand-mère anglaise qu'ils ne connaissent pas , la récente petite amie du frère...


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  • My lady

     

    Réalisé par Richard Eyre (2018)
    Avec Emma Thomson, Stanley Tucci, Fionn Whitehead

     

    Un juge de la Haute Cour britannique doit rendre des arrêts sur des affaires désespérées et difficiles.

    --> On s'attarde sur l'affaire d'un jeune leucémique de 17 ans, témoin de Jéhovah dont la famille et lui-même s'opposent à la transfusion sanguine. Dans le cadre de la protection des mineurs la juge va imposer la transfusion. Pour prendre sa décision elle se déplace au chevet d'Adam et cette rencontre , et la décision qui suivra va bouleverser la suite .Il y a un grand manque qui n'est pas évoqué dans le fim; celui de l'accompagnement psychologique.


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  • Les chatouilles

    Réalisé par Andréa Bescond et Eric Métayer (2018)
    Avec Andréa Bescond, Karin Viard, Clovis Conillac

     Odette a huit ans, elle aime danser et dessiner. Pourquoi se méfierait-elle d’un ami de ses parents qui lui propose de « jouer aux chatouilles » ? Adulte, Odette danse sa colère, libère sa parole et embrasse la vie…

    --> Qui est Andréa Bescond? Réalisatrice, 1er rôle? Est ce autobiographique? Ce film transcende le sujet, du point de vue de l'adulte qui reconstruit. Dur et merveilleux. Juste. Les scènes dansées ont du sens. Tout a du sens dans ce film.


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  • L'obsolessence programmée de nos sentiments

    De Zidrou / Aimée de Jongh

    " Le corps se résigne plus vite que l'âme.
    Le temps le ride, l'injurie, l'humilie...
    Il fait avec, le corps, beau joueur.

    L'esprit, lui, est mauvais perdant.
    Il ne conçoit que par à-coup,
    par révélations douloureuses,
    par effrois successifs. "

    --> Un album que j'ai apprécié à biens des égards, son regards partiellement pudique sur le corps vieillissant, la sexualité. Mais la grossesse à plus de 60 ans ... pourquoi?


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  • Appelez-moi Nathan

    De Cécile Castro

    Nathan est né Lila, dans un corps de fille. Un corps qui ne lui a jamais convenu, il décide alors de corriger cette erreur génétique avec le soutien indéfectible de sa famille, ses amis, ses profs et, à seize ans, des injections de testostérone de 0,8 mg par mois. Quitte à devenir quelqu'un, autant que ce soit vous-même.


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  • Nos yeux fermés

    De Akira Sasô

    Ouvrez les yeux sur les petits bonheurs de la vie !

    La vie n’est pas tendre avec Chihaya... Et elle le lui rend bien. Le bonheur ? Elle ne connaît pas. Son père alcoolique, sa mère partie, elle enchaîne les petits boulots pour pouvoir joindre les deux bouts. Un jour, son pied heurte accidentellement la canne d’Ichitarô, un non-voyant. À partir de cet instant, ce jeune homme à la joie de vivre communicative va tout faire pour entrer dans la vie de Chihaya et lui faire voir le monde autrement.

    Dans ce conte moderne touchant, Akira Sasô nous invite à voir le monde autrement qu’avec nos yeux, un vrai hymne à la tolérance, à l’acceptation des autres et de leurs différences, mais aussi un hymne à la vie, dans ce qu’elle a de plus simple et de plus beau.
    Les personnages s’animent sous le crayon de l’auteur, qui dépeint avec simplicité la vie quotidienne d’un trait doux qui invite à la réflexion et au calme.


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  • Au poste!

     

    Réalisé par Quentin Dupieux (2018)
    Avec Benoît Poelvoorde, Grégoire Ludia, Marc Fraize

     

    Un poste de police. Un tête-à-tête, en garde à vue, entre un commissaire et son suspect.

    --> On avisonné ce film à la lecture du synopsis, pour le moins bref... sus aux standards du cinéma, on s'est retrouvé devant un OCinématographiqueNI. J'ai été surprise, étonnée par l'aspect absurde du scénario. J'ai adoré la chute. Etienne a plutôt aimé le film, trouvait son compte dans le scénario décalé. Il n'a pas aimé la fin... Demandant des explications, je lui dis que le réalisateur a peut-être joué avec nous, les apparences sont trompeuse, la vie est une grande scène... "C'est nul" selon lui.


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  • La prescription littéraire en réseaux

    La prescription littéraire en réseaux: enquête dans l'univers numérique.

    de Louis Wiart

    Un grand nombre de sites web se présentent aujourd'hui comme des services de réseautage social dédiés au livre. Les internautes s'y connectent pour rédiger des critiques, établir des évaluations, partager leurs expériences personnelles, mais aussi pour se documenter et trouver des idées de lecture. Ces plateformes de prescription littéraire en réseau ont eu tendance à se multiplier, sous l'effet de la montée en puissance de médias dits "sociaux" et de la vague d'innovations technologiques qui traversent l'industrie du livre. Quelles mutations ces réseaux induisent-ils dans les moyens d'accès aux oeuvres et aux informations ? Dans quelle mesure portent-ils des dynamiques particulières en matière de visibilité des oeuvres littéraires ? Quels sont les publics qui les fréquentent et de quelle façon les utilisent-ils ? Quels sont les acteurs engagés dans ce domaine d'activité et sur quels types de stratégies et de modèles économiques s'appuient-ils ? Ce sont les questions étudiées par Louis Wiart dans sa thèse de doctorat consacrée aux réseaux socionumériques littéraires et à la prescription de livres sur Internet, soutenue en 2015, dont cet ouvrage est issu. Appréhender la prescription littéraire dans le contexte historique, technique, social et économique qui marque son inscription dans l'industrie du livre à l'heure du Web social, telle est l'ambition centrale de cet ouvrage au coeur de l'actualité.

    --> Utilisateurs de Babelio, bienvenue dans notre monde !
    Parce que c'est bien de nous qu'il s'agit, babelionautes et autres utilisateurs de réseaux socionumériques sur le livre. Et puis aussi de ceux qui font de nous ces usagers : les créateurs et administrateurs de ses réseaux.

    Cet essai, issu de la recherche universitaire, s'intéresse à la pratique de la prescription littéraire dans les réseaux sociaux et à la place que ces réseaux occupent dans le monde du livre. Il s'agit d'une vulgarisation d'une thèse en sciences de l'information et de la communication soutenue par Louis Wiart en 2015.

    Le monde du livre est un objet social qui explique sa mise en réseau : au terme de communauté, on préfèrera le terme de réseau socionumérique qui fait moins référence à un ancrage géographique et émotionnel.
    L'auteur montre comment la technique proposée par les réseaux socionumériques contribue à renouveler les formes de prescription et de circulation de l'information sur les livres.

    La prescription littéraire est une prescription de jugement et l'auteur montre que les réseaux socionumériques apportent une valeur ajoutée à la prescription si bien qu'il veut définir la place qu'ils occupent dans ce marché économique.
    Qui sont les prescripteurs, quelle place ils occupent (consciemment/inconsciemment) entre l'offreur et l'acheteur.
    Dans cet ouvrage on comprend mieux comment sont constitués les réseaux : les acteurs (producteurs de contenus), les intermédiaires logistiques, les consommateurs (où la babelionaute que je suis se reconnaît) ; on identifie ce que les réseaux proposent aux internautes et dans quelles logique économique, ou pas, ils se placent. L'ouvrage donne lieu à une étude comparative des réseaux dans leur structure : pure players (professionnels) ou amateurs. Ce qui les distingue des médias traditionnels (comme l'absence de ligne éditoriale pour un responsable de babelio, mais plutôt un « métier d'agrégation »)

    Il est amusant à travers cet ouvrage de se retrouver, nous utilisateurs de Babelio, à travers les prescriptions sociale, éditoriale ou algorithmique...
    Il est instructif de mieux connaître ce marché, un marché encore mouvant, en cours de structuration.

    On retiendra enfin les effets «vedettariat » et « longue traine » que l'auteur met en évidence dans une étude de cas sur notre réseau social préféré : ils ont pour incidences la mise en avant de lecture de masse d'un côté, et de lectures de niche de l'autre. Les livres fragilisés se situeraient dans l'entre-deux (les romans « middlestars »)

    Voilà ce que j'ai compris de cet essai qui s'adresse plutôt à des professionnels du livre (comme attendu de la part de l'Enssib).

    Un grand merci aux presses de l'ENSSIB et à Babelio pour son opération masse critique ! J'en redemande !


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  • Nos batailles

     

    Réalisé par Guillaume Senez
    Avec Romain Duris, Laure Calamy, Laetitia Dosch

    Olivier se démène au sein de son entreprise pour combattre les injustices. Mais du jour au lendemain quand Laura, sa femme, quitte le domicile, il lui faut concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle. Face à ses nouvelles responsabilités, il bataille pour trouver un nouvel équilibre, car Laura ne revient pas.

    --> Une mère qui abandonne son foyer et un papa démuni. Son combat, c'était l'entre prise son travail de chef d'équipe qui le mettait à la jonction des petits et des cadres, qui lui prenait beaucoup de temps, d'écoute et d'attention. Trop, sa femme part. On ne la revoit pas du film. ON suit Romain Duris tout au long, dans un scénario qui montre - simplement - de la détresse, le manque de parole, Romain Duris subit. cette femme partie sans explication.


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  • Normandie nue

    Réalisé par Philippe Le Guay (2018)
    Avec Fançois Cluzet, Toby Jones, François-Xavier Demaison

    Au Mêle sur Sarthe, petit village normand, les éleveurs sont touchés par la crise. Georges Balbuzard, le maire de la ville, n’est pas du genre à se laisser abattre et décide de tout tenter pour sauver son village… Le hasard veut que Blake Newman, grand photographe conceptuel qui déshabille les foules, soit de passage dans la région. Balbuzard y voit l’occasion de sauver son village. Seulement voilà, aucun normand n’est d’accord pour se mettre à nu…

    --> Sur fond de manifestation paysanne pour sauver l'élevage menacé, un photographe américain original débarque dans le village sur lequel il a jeté son dévolu pour poursuivre sa série de personnes nues. Ce sont les villageois qu'il veut mettre en scène nus dans un champ, et l'idée plait au maire (François Cluzet) qui tente de convaincre ses administrés. L'occasion de verser quelques clichés paysans. ça se lasse tranquillement regarder.


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  • Le grand jeu

     

    Réalisé par Aaron Sorkin (2018)
    Avec Jessica Chastain, Idris Elba, Kevin Costner

    La prodigieuse histoire vraie d’une jeune femme surdouée devenue la reine d’un gigantesque empire du jeu clandestin à Hollywood ! En 2004, la jeune Molly Bloom débarque à Los Angeles. Simple assistante, elle épaule son patron qui réunit toutes les semaines des joueurs de poker autour de parties clandestines. Virée sans ménagement, elle décide de monter son propre cercle : la mise d’entrée sera de 250 000 $ ! Très vite, les stars hollywoodiennes, les millionnaires et les grands sportifs accourent. Le succès est immédiat et vertigineux. Acculée par les agents du FBI décidés à la faire tomber, menacée par la mafia russe déterminée à faire main basse sur son activité, et harcelée par des célébrités inquiètes qu’elle ne les trahisse, Molly Bloom se retrouve prise entre tous les feux…


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  • Ready Player One

     

    Réalisé par Steven Spielberg
    Avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn

    2044. La Terre est à l’agonie. Comme la majeure partie de l’humanité, Wade, 17 ans, passe son temps dans l’OASIS – un univers virtuel où chacun peut vivre et être ce qui lui chante. Mais lorsque le fondateur de l’OASIS meurt sans héritier, une formidable chasse au trésor est lancée : celui qui découvrira les trois clefs cachées dans l’OASIS par son créateur remportera 250 milliards de dollars ! Multinationales et geeks s’affrontent alors dans une quête épique, dont l’avenir du monde est l’enjeu. Que le meilleur gagne…

    --> Wahouh Spielberg a aujourd'hui 72 ans et il a évolué avec son temps...Le film mêle habilement le monde réel (en 2044) et le monde virtuel, délivrant au passage quelques messages bien sentis. C'est une quête, telle qu'on la conçoit dans les récits imaginaires.


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  • Konbini

     

    De Sakaya Murata

    Depuis l'enfance, Keiko Furukura a toujours été en décalage par rapport à ses camarades. A trente-six ans, elle occupe un emploi de vendeuse dans un konbini, sorte de supérette japonaise ouverte 24h/24. En poste depuis dix-huit ans, elle n'a aucune intention de quitter sa petite boutique, au grand dam de son entourage qui s'inquiète de la voir toujours célibataire et précaire à un âge où ses amies de fac ont déjà toutes fondé une famille. En manque de main-d'oeuvre, la supérette embauche un nouvel employé, Shiraha, trente-cinq ans, lui aussi célibataire. Mais lorsqu'il apparaît qu'il n'a postulé que pour traquer une jeune femme sur laquelle il a jeté son dévolu, il est aussitôt licencié. Ces deux êtres solitaires vont alors trouver un arrangement pour le moins saugrenu mais qui leur permettra d'éviter le jugement permanent de la société. Pour combien de temps...

    --> Surprenant récit, sur la différence, la marginalité, les conventions sociales, mais pas seulement. Je sors de ce récit avec des questions : soit un livre qui fait réfléchir. L'histoire est pourtant simple. L'auteur s'en tient à narrer la vie prétendument simple de Keiro Furukura. Si la première moitié du récit nous montre que l'on peut vivre différemment, l'âge et le temps qui passe pousse Keiro à revoir sa façon de vivre : ce qu'elle fait. Mais apparaissant comme inévitable, à un moment du récit, on a peur pour elle. Ce court roman japonais se lit rapidement. Je suggère la mise en réseau avec le manga La virginité passée 30 ans de Atsuhiko Nakamura et Toshifumi Sakurai.

     

     

    Citations

    Dans ce monde régi par la normalité, tout intrus se voit discrètement éliminé. Tout être non conforme doit être écarté.
    Voilà pourquoi je dois guérir, autrement je serai éliminée par les personnes normales.
    J'ai enfin compris pourquoi mes parents désespéraient tellement de trouver une solution.
    p. 36, moitié du récit

     

     

    Furukura, tu es une chanceuse. Tu as beau cumuler un triple handicap, vierge, célibataire et travailleuse à mi-temps, grâce à moi tu vas pouvoir entrer dans la société des gens mariés, les gens te croiront sexuellement active, et rien ne te distinguera plus de ton prochain. Tu seras la meilleure version de toi aux yeux des autres. Hourra !
    p. 59

     

     

    Tu ne comprends donc pas ? Les individus en marge de la communauté n'ont aucune intimité. Tout le monde vient nous marcher dessus, sans ménagement. Ceux qui ne contribuent pas, que ce soit par le mariage, en ayant des enfants, en allant chasser ou gagner de l'argent, sont des hérétiques. Voilà pourquoi nous ne pouvons mener notre vie sans être dérangés.
    - Oui...
    - Ouvre un peu les yeux ! Pour parler clairement, tu es au plus bas de l'échelle : tu seras bientôt trop vieille pour avoir des enfants, tu n'as pas l'air de te préoccuper de tes besoins sexuels, tu ne gagneras jamais aussi bien ta vie qu'un homme et tu n'as même pas d'emploi stable, juste un petit boulot. Tu n'es qu'un fardeau pour la communauté, un déchet humain.
    - Je vois. Mais je ne peux pas travailler ailleurs qu'à la supérette. J'ai essayé, un temps, de faire autre chose, mais je suis incapable de porter un autre masque que celui de vendeuse de konbini. Alors ça m'ennuie d'entendre ce genre de critique.
    - C'est bien la preuve que le monde moderne est défectueux ! On a beau prétendre qu'il existe une grande variété de modes de vie, dans le fond, rien n'a changé depuis l'ère Jômon. Le taux de natalité continue de baisser, et la vie est de plus en plus dure, pour régresser à la préhistoire sans que personne ne s'en préoccupe. On en revient à un système qui blâme tout être inutile à la communauté.
    Shihara a beau m'insulter cruellement cette fois, c'est contre le monde que monte ma colère. Je ne sais pas au juste contre quoi la diriger. Ses paroles me donnent envie d'attaquer tout ce qui se trouve à proximité.

     

     

    J'ai passé ma vie à lire des manuels d'histoire pour comprendre pourquoi le monde allait si mal. Meiji, Edo, Heian, quelle que soit la période, le monde allait de travers. Même en remontant aussi loin que l'ère Jômon ! J'ai alors remarqué un truc : le monde n'a pas changé depuis l'ère Jômon. Les êtres inutiles à la communauté sont éliminés. Les hommes qui ne chassent pas, les femmes qui ne produisent pas d'enfants. La société moderne a beau mettre en avant l'individualisme, toute personne qui ne contribue pas est écartée, neutralisée, et pour finir mise au ban de la communauté.

     

     

    Les gens ordinaires n'aiment rien tant qu'à juger ceux qui sortent de la norme.
    Page 96.

     

     

    Quand on travaille dans une supérette, on est souvent pris de haut. J'aime bien voir la tête de ces personnes qui nous méprisent, je trouve ça intéressant. Après tout, ce sont des humains comme les autres.

     

     

    Quand j’ai commencé ce petit boulot, j’ai très tôt remarqué que les employés éprouvaient un certain plaisir à se trouver des frustrations communes, qu’il s’agisse des colères du gérant ou de l’absentéisme des collègues de nuit. L’insatisfaction générale fait naître une curieuse solidarité.

     

     

    Je finis par me laisser convaincre, même si je ne comprenais toujours pas. Alors qu'ils s'accordaient tous pour pleurer la mort du volatile, ils n'avaient aucun scrupule à tuer les fleurs en les arrachant. "Quelles jolies fleurs... Le petit oiseau sera ravi", disaient-ils. Scène grotesque à mes yeux. (p.12)

     

     


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  • La vague

     

    Realisé par Dennis Gansel (2008)
    Avec Jürgen Vogel, Frederick Lau, Max Riemelt

     En Allemagne, aujourd'hui. Dans le cadre d'un atelier, un professeur de lycée propose à ses élèves une expérience visant à leur expliquer le fonctionnement d'un régime totalitaire. Commence alors un jeu de rôle grandeur nature, dont les conséquences vont s'avérer tragiques.

    --> Adaptation allemande du livre du même nom américain. Plus spectaculaire, moins réaliste. Une œuvre qui a le mérite de faire réfléchir aux régimes totalitaires, dès l'adolescence.


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  •  

    Réalisé par Michel Leclerc (2019)
    Avec Leila Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bédia

    Sofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine magrébine, a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l’âme, cultive un manque d’ambition qui force le respect ! Comme tous les parents, ils veulent le meilleur pour leur fils Corentin, élève à Jean Jaurès, l’école primaire du quartier. Mais lorsque tous ses copains désertent l’école publique pour l’institution catholique Saint Benoît, Corentin se sent seul. Comment rester fidèle à l’école républicaine quand votre enfant ne veut plus y mettre les pieds? Pris en étau entre leurs valeurs et leurs inquiétudes parentales, Sofia et Paul vont voir leur couple mis à rude épreuve par la « lutte des classes ».

    --> J'aime ces bobos, ceux qui vont voir le film, et qui se reconnaissent. Je ris de ces mêmes bobos, qui vont voir le film, et qui ne se reconnaissent pas. C'est un film assez drôle, qui sort quelques vérités bien pensées et alarmantes avec des rôles caricaturés à souhait.


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  • La vie est belle

    Réalisé par Franz Capra (1946)
    Avec James Stewart, Donna Reed, Lionel Barrymore

     Un soir de Noël, un homme déprimé décide de se jeter dans la rivière après avoir perdu une grosse somme d'argent. Un ange va l'aider.

    --> L'ange qui aide George le soir de Noël, c'est la dernière 1/2 heure du film. Heureusement avant nous avons le récit de la généreuse vie de George Beyley. Du sacrifice pour une droiture à toute épreuve. Quand l'oncle Billy perd une grosse somme d'argent qui met en péril sa modeste mais si généreuse entreprise et qu'il veut se suicider, l'ange lui tombe dessus pour lui montrer ce que serait la vie s'il n'avait pas vécu, tout le bien qu'il a semé. Cela suffit à le remettre dans le chemin de la vie. La vie est belle!!!


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  • Le retour de Frank James

     

    Réalisé par Fritz Lang (1940)
    Avec Henry Fonda, Gene Tierney, Jackie Cooper

     Afin de venger la mort de son frère Jesse, Frank James part à la recherche des deux frères Ford. James sera aidé par son neveu Clément et également par une jeune journaliste, Eleanor Stone...

    --> Une histoire de vengeance; Frank James refait sa vie dans une ferme à l'écart de la ville où il n'a pas laissé que des bons souvenirs. Il se fait oublier et élève son neveu Clément dans le droit chemin. Quand on lui annonce que son frère a été tué d'une balle dans le dos pas les frères Ford, il a foi en la justice qui saura faire son travail. Ils sont en effet rapidement arrêtés... mais relaxés. Le juge leur verse même une récompense: Jesse était recherché.

    Mais aucun homme ne mérite la mort de la sorte. Frank va sortir de sa ferme avec la vive intention d'abattre les deux hommes. Pendant son périple, l'homme à tout faire de la ferme est arrêté et condamné à mort pour un meurtre dont on suspecte Frank être l'auteur... Frank se rendra à la justice, bien qu'innocent du meurtre (il s'agit d'une balle perdu des civils venus défendre la société qu'il braquait). Le jugement a lieu, Frank sera finalement innocenté lorsque le frère Ford survivant pointe son nez au tribunal. Celui-ci prenant la fuite tuera le neveu Clément (victime aussi de sa fougue et de son jeune âge) et le film se termine sur un duel entre Le frère Ford et Frank décidé à se venger de 2 morts.

    Sur son passage, il aura fait la rencontre d'une femme journaliste bien naïve (ben oui c'est une femme...) qui met une pointe de romanesque dans le personnage.

    C'est un peu cousu de fil blanc. Ça se laisse regarder avec plaisir pour un film de l'époque. On imagine un peu les conditions du tournage: la réalisation est impressionnante pour l'époque.


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  • Zaï Zaï Zaï

    Fabcaldero

    Pour n'avoir pu présenté sa carte de fidélité au supermarché, un auteur de bandes dessinées est confronté à un vigile avec lequel il a une altercation. Il parvient à s'enfuir et sa traque par la police provoque une réaction en chaîne: les médias s'emballent, la sociétée se divise.

    --> Un jeune homme ne peut pas présenter sa carte de fidélité à la caisse d'un supermarché: il a changé de pantalon. Averti, l'agent de sécurité le menace d'une roulade arrière. Le jeune homme fuit, un poireau à la main. C'est un road movie qui part de là que nous Fabcaro raconte. Une fuite absurde, de l'humour décalé, un regard incisif sur notre société. C'est drôle! Mon bémol: c'est un auteur de BD qui raconte la vie d'un auteur de BD...


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  • La virginité passé 30 ans

    Atsuhiko Nakamura et Toshifumi Sakurai

    L'auteur du très remarqué Ladyboy vs Yakuzas revient en français. Adaptant en manga l'oeuvre d'un sociologue de renom, Sakuraichi nous livre une oeuvre déroutante, presque aux antipodes du titre qui l'a fait connaître. Dans ce recueil unique en son genre, l'artiste dresse le portrait de 8 japonais... vierges ! Toute ressemblance avec des personnes réelles ne serait pas fortuite.
    Au Japon, un quart des hommes entre trente et cinquante ans n'aurait jamais eu d'expérience sexuelle, ce qui représente donc plus de 4 millions d'individus... vierges ! Ce sont les vies de huit d'entre eux qui sont mises en scène dans ce manga sociologique. Des vies bien réelles, entre souffrances et désirs, espoir et fierté, honte et humiliations publiques... Avec un regard bizarrement tendre et sans jugement, mais aussi très acerbe sur la société, Sakuraichi nous dévoile leur intimité, dénonçant du même coup toute l'hypocrisie du système. Un système qui use les individus, les tue à petit feu. Malgré des situations humainement inacceptables, les auteurs se refusent à tout compromis, et nous offrent une vision sans fard d'un Japon bien réel. Victimes et bourreaux à la fois, les " puceaux tardifs " décrits dans ce recueil ne sont-ils pas, après tout, que le résultat des dérives d'une société trop déshumanisée ?

    --> Pas de concession, 8 portraits de japonais... Ce livre a provoqué chez moi un malaise, je ne connais pas la société japonaise, je ne me rends pas compte à quel point il peut être caricatural ou réaliste puisqu'il est présenté comme tel... C'est cru, direct, explicatif aussi.


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  • Ubik

    Philip K. Dick

    "Une pulvérisation invisible d'Ubik et vous bannirez la crainte obsédante, irrésistible, de voir le monde entier se transformer en lait tourné".
    Qu'est-ce qu'Ubik? Une marque de bière? Une sauce salade? Une variété de café? Un médicament? Peut-être... Et quel est donc ce monde où les portes et les douches parlent et n'obéissent aux ordres qu'en retour de monnaie sonnante et trébuchante? Un monde où les morts vivent en animation suspendue et communiquent avec les vivants dans les "moratoriums". C'est dans cet univers que Glen Runciter a créé un organisme de protection contre les intrusions mentales : télépathie, précognition, para-kinésie. Joe Chip, un de ses employés, est chargé de monter un groupe de "neutraliseurs" de pouvoirs "psy", afin de lutter contre ce qui semble être une menace de grande envergure.
    Dick, récompensé par le prix Hugo en 1963 pour "Le Maître du haut-château" atteint ici le sommet de son art : la peinture de mondes illusoires, paradoxaux, voire schizophrènes et psychédéliques comme dans "Le Dieu venu du centaure".

    --> Pas grand chose à dire, il faut le lire pour savoir de quoi il s'agit et forger son opinion.


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