• Condamné au paradis

    Condamné au paradis

     

    Allemagne (2017)

    Réalisateur : Florian Schewe
    Avec : Sascha Alexander Gersak , Luis Pintsch

    Wolski, un travailleur social berlinois, a mis sur pied un projet de réinsertion novateur pour jeunes délinquants. Des adolescents volontaires pourront échapper à la prison s'ils acceptent de séjourner dans un centre situé sur une île de Polynésie. Marcel, 16 ans, jugé pour avoir poignardé un homme alors qu'il était sous l'emprise de stupéfiants, consent à signer le contrat et embarque avec Wolski. A son arrivée dans les Tonga, celui-ci déchante : faute d'argent, le centre n'a pas été construit. L'éducateur et le jeune délinquant se lancent alors dans la construction d'un hébergement de fortune. Marcel se montre peu coopératif et même violent...


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  • Les émotions

    De Rhéa Dufresne et Sébastien Chebret

    Les émotions, ça chahute un peu, beaucoup, énormément...

    Un livre qui situe chaque émotion dans une situation qui la fait naître. La scène permet d’identifier les attitudes et mimiques caractéristiques du sentiment éprouvé.
    Ce sentiment diffus et confus prends alors une dimension concrète, il peut être vu et nommé. L'enfant pourra reconnaître douze émotions qui
    peuvent quotidiennement déborder en lui et chez les autres.

    Les émotions

    --> Je suis émerveillée, je suis fier, je suis triste, je suis impatient, je suis en colère, je suis excité, je suis gênée, je suis surpris, j'ai peur, je suis jaloux, je suis heureuse, je suis calme, voilà 12 émotions illustrées dans ce joli livre au format carré. De brèves illustrations, qui renvoient les enfants à ce qu'ils peuvent ressentir. A lire pour discuter, ou pour recevoir tout simplement. Les émotions, c'est toujours délicat d'en parler : cet ouvrage pourra y aider.
    Reçu dans le cadre de la masse critique Babelio : merci aux éditions du Ricochet.

    Les émotions

     


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    L'entaille

    de Denis Brillet

    Damien vit en province dans une famille dont les rapports complexes lui échappent. Auprès de Carla, sa soeur aimée, son double féminin, il s’efforce en vain de trouver sa place. Entre une mère toute puissante, un père effacé jusqu’à la transparence et les deux ainés, Clémence et Mathias, il prend conscience que les clés sont pipés et les règles du jeu truquées.
    Devenu adulte, c'est à Paris qu'il se met au défi de creuser sa voie. Loin du foyer familial, il entend se donner toutes les chances, en faisant de l'amour le centre de son existence. Mais le passé est là, obsédant comme l'entaille, qui le contraint à revenir sur ses pas, à emprunter à son tour le chemin que Carla a tracé. C'est ce retour aux sources qui permettra à Damien d'écrire les pages du roman familial avant de devenir, enfin, l'auteur de sa propre histoire.

    --> Comment la vie de Damien s'inscrit dans son histoire familiale, et comment pourrait-il la dépasser, voilà qui résume rapidement ce récit touchant.
    En partant de l'entaille sur la table de la cuisine causée par Damien un jour de fête des mères, on rentre dans cette famille où une Mère toute puissante a préféré les deux aînés aux puînés, où le père s'est effacé dans son travail et ses maquettes. Carla et Damien ont renoncé à l'amour parental, peut-être à l'amour tout court. Mathias a lui construit une vie de famille en répondant seul aux besoins financiers et Clémence a plongé dans son professorat de lettres, restant célibataire.
    Quand Mère meurt, Carla vient habiter la maison familiale. Que vient-elle y chercher ? le roman débute par le nettoyage de la maison par ses trois frères et soeurs car Carla est venue s'y suicider.
    L'entaille dans la table de la cuisine, le suicide de sa soeur, nous sommes alors prêts à vouloir connaître plus l'histoire familiale, en particulier celle du narrateur : Damien.
    Deux personnages satellites de la famille vont aussi occuper une place dans le récit : Juan, l'ami de Damien, et Justine la dame âgée de la maison d'en face.
    Sans spoiler la fin, le récit se termine sur une note optimiste, et on en a grand besoin tant le portrait de Damien est tourmenté.


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  • Moi, Daniel Blake

     

    Réalisé par Ken Loach (2016)
    Avec Dave Johns, Haykey Squires, Dylan McKiernan

    Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Katie, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d'accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Katie vont tenter de s’entraider…

    --> Le réalisme de Ken Loach. Attention film triste... bouleversant, Daniel a de quoi perdre la face devant les aberrations des administrations. On a envie parfois de rire... jaune. Parce que ce qui se joue est dramatique. Jusqu'au bout j'ai eu envie de pleurer.


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  • Trepalium

    Réalisée par Sophie Hiet et Antarès Bassis

    Dans un futur proche, la population est séparée en deux par un mur. D’un côté, la Zone, avec les 80 % de chômeurs, de l’autre, la Ville et les 20 % d’actifs.


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  • The wire

    Titre français: Sur écoute

    Réalisée par David Simon (2002)

    À Baltimore, le trafic de drogue est omniprésent. Une unité spéciale est mise en place pour démanteler le réseau de deux caïds de l'ouest de la ville.


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  • True detective

    Réalisée par Nic Pizzolatto (2014)

    A chaque saison, son histoire. True Detective nous embarque dans des récits policiers mêlant mysticisme, réflexions philosophiques et personnages torturés.


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  • Downtow abbey

    Réalisée par Julian Fellowes

    Dans les années 1910, l'avenir des Crawley est bouleversé par un événement historique. La course à la succession de toute la fortune est alors lancée.


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  • Real Humans

     

    Réalisée par Lars Lundström (2012)

    Dans notre monde, les robots nous aident dans les tâches domestiques. Sauf que certains d'entre eux ne sont pas ordinaires et commencent à devenir étranges.

     


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  • L'atelier

    Réalisé par Laurent Cantet (2017)
     
    Avec Mzrina Foïs, Matthieu Lucci, Warda Rammach

    La Ciotat, un été. Antoine a accepté de suivre un atelier d’écriture où quelques jeunes en insertion doivent écrire un roman noir avec l’aide d’Olivia, une romancière reconnue. Le travail d’écriture va faire resurgir le passé ouvrier de la ville, son chantier naval fermé depuis 25 ans, toute une nostalgie qui n'intéresse pas Antoine. Davantage connecté à l'anxiété du monde actuel, le jeune homme va s’opposer rapidement au groupe et à Olivia que la violence d'Antoine va alarmer autant que séduire.

    --> L'histoire d'Antoine est saisissante, la place entre l'image et l'écriture du scénario nous laisse penser ce qu'on veut des personnages, de leurs choix. Il est dit que le réalisateur aime à filmer les groupes qui donnent du sens à ses films. Si Antoine n'existe pas sans le groupe, c'est bien lui le personnage principal avec Olivia. L'ouverture par la scène de jeu vidéo est bien trouvée, la fin du film aussi m'a séduite, même si les cinéphiles s'interrogent sur la pertinence de celle-ci. Je ne crois pas aux dialogues du groupe de jeunes en réinsertion, trop construits, en particulier leur langue écrite, mais cela  a l'avantage de ne pas tomber dans les caricatures de banlieue. Olivia est aussi un peu trop parfaite, ne perdant pas ses moyens face à ces jeunes, mais face à un flingue! Seule explication pour moi: Antoine est devenu son personnage de fiction et elle a le sentiment de pouvoir le manipuler.

     


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  • Interstellar

     

    Réalisé par Christopher Nolan (2014)
     
    Avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Mackenzie Foy

    Un groupe d'explorateurs exploite une faille dans l'espace-temps afin de parcourir des distances incroyables dans le but de sauver l'humanité

     

    --> Interstellar mêle habilement l'aventure dans l'espace, la science-fiction, le suspens, l'intrigue psychologique. La faille dans le temps n'est pas une idée facile à conceptualiser et ça passe plutôt bien. Un film à voir.


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    Le sens de la fête

    Réalisé par Olivier Nakache et Eric Toledano (2017)

     
    Avec Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche, Suzanne Clément

    L'histoire se déroule le temps d'une journée de mariage, et plus précisément d'une soirée, que le spectateur suivra depuis les coulisses à travers les regards de plusieurs protagonistes, dont un traiteur, un photographe, un animateur chanteur, des cuisiniers, une brigade de serveurs, etc..


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  • Spotlight

     

    Réalisé par Thomas McCarthy (2016)
     
    Avec Rachel McAdams, Mark Ruffalo, Michael Keaton

    Adapté de faits réels, Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe – couronnée par le prix Pulitzer – qui a mis à jour un scandale sans précédent au sein de l’Eglise Catholique. Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée Spotlight, a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein d’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées au monde. L’enquête révèlera que L’Eglise Catholique a protégé pendant des décennies les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus en vue de Boston, et déclenchera par la suite une vague de révélations dans le monde entier.

     


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  • Eternité

     

    Réalisé par Trân Anh Hung (2016)
     
    Avec Audrey Tautou, Bérénice Béjo, Mélanie Laurent

    Quand Valentine se marie à 20 ans avec Jules, nous sommes à la fin du XIXème siècle. À la fin du siècle suivant, une jeune parisienne, l’arrière-petite-fille de Valentine, court sur un pont et termine sa course dans les bras de l’homme qu’elle aime. Entre ces deux moments, des hommes et des femmes...

    --> Un OVNI dans les productions actuelles. Ce film est une adaptation du roman d'Alice Ferney: L'élégance des veuves. On retrouve en voix off le texte de l'auteure. Le réalisateur a respecté la chronologie du livre. Les scènes et le texte sont ponctués d'extrait de piano, de guitare. C'est lent, et percutant si on accepte de se laisser percuter. Parce qu'on peut passer complètement à côté de ce film paradoxal, où il ne se passe pas grand chose mis à part l'essentiel. L'amour, l'enfantement, la mort... tout cela répété d'un siècle à l'autre. Ce film est paradoxalement beau et dramatique. Surprenant.


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  • Dunkerque

    Réalisé par Christopher Nolan

    Avec Fionn Whitehead, Mark Rylance, Tom Hardy

    Le récit de la fameuse évacuation des troupes alliées de Dunkerque en mai 1940.

    --> 3 points de vue narratifs (la plage, dans les airs, depuis un bateau civil anglais réquisitionné), pour un même récit d'une histoire méconnue. A voir.


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  • Le coeur en braille

    Réalisé par Michel Boujenah (2006)

    Avec Alix Vaillot, Jean Stan-Dupac, Charles Berling

    Marie est une adolescente passionnée de violoncelle et très douée à l'école. Victor est un garçon sympathique, dynamique, mais qui connaît quelques difficultés scolaires. Ignorant que Marie est en train de perdre la vue, Victor tombe amoureux d'elle. Et petit à petit, à sa grande surprise, Marie se met à l'aider... Lorsque Marie lui révèle son secret, un pacte est conclu entre les deux adolescents : Victor l'aide à cacher son état afin qu'elle puisse passer le concours d'entrée au conservatoire. Une amitié indéfectible va naître de ce duo improbable, prêt à tout pour faire front face au reste du monde.

    --> Un beau film sensible sur la maladie, la cessité croissante de Marie, mais aussi les émois amoureux des adolescents: le sujet est bien traité, une belle surprise.

     


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    La cité

    Tome 1: La lumière blanche

    de Karim Ressouni-Demigneux

    Imaginez un jeu révolutionnaire, totalement virtuel mais en temps réel.
    Un jeu où l'on pleure, où l'on saigne, à travers un autre soi-même. Un jeu où tout peut arriver, même mourir. Une énigme absolue où il faut tout découvrir, y compris le but du jeu... Ce jeu existe : il s'appelle La Cité. Comme dix millions de Terriens, Thomas a eu la chance de pouvoir entrer dans La Cité. Et tout a changé... Peu à peu, il a rencontré les amis que La Cité lui destinait, Arthur, Liza et Jules César.
    Avec eux, il a découvert ses pouvoirs. Il a aussi repéré ses ennemis, comme Jonathan, son copain de lycée... Puis tout s'est emballé. Mystères et coups de théâtre se sont entrechoqués, ont submergé les esprits. Jusque dans la vraie vie... Avertissement : Dans La Cité, ne partez jamais de votre véritable vie, sinon la lumière blanche vous accablera.

    --> Roman ado - Un premier tome qui m'a bien plu, j'ai beaucoup aimé l'idée même du thème, l'engouement pour un jeu virtuel qui devient pour ainsi dire réel. Je n'ai pas envie de lire la suite parce qu'il y a tellement de choses à lire... mais si je n'avais rien d'autre à me mettre sous la dent, je poursuivrais.


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  • Le restaurant de l'amour retrouvé

    de Ogawa Ito

     Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.
    Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
    Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l’épice secrète est l’amour.

     → Il est question de saveurs, de couleurs, d'odeurs, de temps... mais il est aussi question d'amour, d'émerveillement, de filiation. Le récit est empreint d'une grande délicatesse, il est frais.... c'est un bijou, jusqu'aux deux tiers. Rinco semble réussir à s'affranchir d'une filiation douloureuse et d'un chagrin d'amour pas moins douloureux : l'histoire est concentrée sur la réussite de son restaurant et c'est un pur bonheur de lire sa cuisine. Et puis l'histoire de sa mère et la réalité de la maladie et de la mort la rattrape. Mais « personne ne doit mourir en vain » se rappelle-t-elle lorsqu'un pigeon vient s'écraser sur un carreau. Je m'arrête là, l'histoire étant déjà très dévoilée. Un petit coup de cœur.

     Extraits:

     p: 37

     […] j'ai soigneusement lavé les raisins sauvages cueillis dans la matinée et je les ai mis à cuire pour préparer du vinaigre balsamique. Dans douze ans, il serait prêt. Quelle saveur aurait-il?Les yeux clos, j'ai essayé de l'imaginer.

     P:38

     De la paume de mes mains fraîchement lavées, j'ai délicatement effleuré les aliments. Puis, comme on berce une vie nouvelle à peine éclose, un par un, je les ai pris entre mes mains, les ai portés jusqu'à mon visage et, les yeux clos, j'ai parlé avec eux pendant quelques secondes.

     "Si tu cuisines en étant triste ou énervée, le goût ou la présentation en pâtissent forcément. Quand tu prépares à manger, pense toujours à quelque chose d'agréable, il faut cuisiner dans la joie et la sérénité. "

     P: 115

     Mes souvenirs les plus chers, je les range bien à l'abri dans mon cœur, et je ferme la porte à clé. Pour que personne ne me les vole. Pour les empêcher de se faner à la lumière du soleil. Pour éviter que les intempéries ne les abîment.

     P:121

     Le début de l'été s'annonçait et l'Escargot était toujours fermé, seul le temps s'écoulait vaguement, passant au-dessus de moi, imperturbable.

     Et puis, je ne faisais plus de vrais repas.

     Je ne voulais plus voir de sang, ni en manger.

     Je me nourrissais de préférence d'aliments sans vie.

     Mon corps avait bizarrement maigri, ma peau était rugueuse.

     Mais je m'en fichais.

     La plupart des mes repas se composaient de plats tout prêts, certains jours, il m'arrivait même de manger des nouilles instantanées matin, midi et soir.

     Du coup j'étais passée experte dans l'art de cuisiner ce genre de plats. A tel point que j'aurais pu, sans mentir, me présenter comme « spécialiste en plats tout prêts ». Dans les placards de cuisine de ma mère, il restait encore des montagnes de paquets de nouilles instantanées à la date de péremption dépassée.

     Les plats préparés, dénués de tout lien affectif ou émotif, étaient, dans mon état d'hyperémotivité, la meilleure des nourriture.

     Ma mère aussi s'était peut-être nourrie presque exclusivement de plats tout prêts pour ne rien ressentir, ne rien penser.

     Page 121

     Un repas c'est parce que quelqu'un d'autre le prépare pour vous avec amour qu'il nourrit l'âme et le corps.

    Mais aussi:

    L’amour n’a pas besoin d’artifices, alors j’ai simplement ajouté une pincée de sel.

     


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  • Deephan (2015)

    Réalisé par Jacques Audiard (2015)

    Avec Jesuthasan Antonythasan, Kalieaswari Srinivasan, Claudine Vinasithamby

    Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.

     


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  • Je peux très bien me passer de toi

    Marie Vareille

    Chloé et Constance sont bonnes copines, bien qu’elles n’aient en commun que leurs vies sentimentales catastrophiques. Un soir, les deux jeunes femmes décident de prendre leur vie en main en concluant un pacte. Chloé, séductrice dans l’âme et Parisienne jusqu’au bout des ongles, devra s’exiler en pleine campagne avec l'interdiction d’approcher un homme pendant six mois. Constance, incorrigible romantique, s’engagera à coucher le premier soir avec un parfait inconnu. Des vignobles du Sauternais à Londres en passant par Paris, cet étrange pacte entraînera les deux amies bien plus loin que prévu…

    --> J'ai choisi ce livre pour lire quelque chose de léger, type chick lit. Le titre et la note de babelio m'ont fait choisir celui-là C'était réussi, livre bien dans le genre, on passe les pages sans s'en rendre compte. Mais finalement... quel ennui! On pressent toujours 10 pages avant ce qu'il va se passer, les émois et intrigues de Constance et Chloé ne m'ont vraiment pas emportée. Est-ce le genre qui ne me convenait pas ce jour-là?


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  • L'attentat

    Yasmina Khadra

    Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds : il s'agit de sa propre femme.
    Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel ? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien...

    --> La quatrième de couverture donne l'essentiel pour savoir dans quel roamn on entre. La narration n'est pas toujours au même niveau, on peut passer d'un témoignage et de confessions descriptives à naïves à une réflexion philosophique. Comme dans les hirondelles de Kaboul, du même auteur, le récit est un prétexte pour l'auteur de nous informer, nous interroger sur l'intégrisme islamique. Le roman est fort, et comme après le précédent, on n'en sort pas indemne.


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    Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là des exécutions publiques, les Taliban veillent. La joie et le rire sont suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies. Le printemps des hirondelles semble bien loin encore...

    --> L'auteur est un homme, algérien, il peut être nécessaire de le préciser. Au centre de son récit : la condition de la femme en Orient dans le destin croisé de deux couples à Kaboul. Atiq et,sa femme Mussarat, Mohsen Ramat et sa femme Zuneira. S'ajoutent les personnages de Nazish, un vieillard fatigué qui rêve d'entendre un morceau de musique et Mirza Shah, un opportuniste qui fut ami d'enfance d'Atiqh dans un autre Kaboul, avant d'être Moudjahidin. L'auteur place les deux époux face à des questions existentielles: l'un attend la mort de sa femme sans arriver à la répudier, l'autre ne comprend pas comment il a pris part, malgré lui, à la lapidation d'une femme. L'épouse de l'un n'a plus aucun espoir et continue dans quelques sursauts de vitalité à vouloir être une bonne épouse, l'autre ne se résout pas à oublier ses idées féministes et préfère vivre cloîtrée plutôt que faire le jeu, des taliban dans la rue. Inutile d'en dire plus, les destins de ces deux couples vont se rejoindre. Yasmina Khadra nous offre un récit plus philosophique qu'il n'y paraît, ses personnages sont profondément seuls et chacun nous pousse à s'interroger sur le sens de la vie, le sens de cette vie. L'écriture de Yasmina Khadra s'envole régulièrement en métaphore, mais nous ramène toujours à la réalité. Un roman intense et fort.


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  • Les cerfs-volants de Kaboul

    Khaleid Hosseini

    De Kaboul à San Francisco, des années 70 à nos jours, une déchirante histoire d'amitié et de trahison, avec, en arrière-plan, la chronique tourmentée d'un pays dévasté : l’Afghanistan.

    Bien que frères de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d’un riche commerçant, le second est le fils de leur Serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible.
    Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami.

    Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.

    --> Ce roman nous tient en haleine avec une narration digne d'un conteur. On rentre dans la peau du narrateur, à mi-1chemin entre le conte et la confidence. Dans le fond, l'histoire tragique de l'Afghanistan et des habitants de Kaboul. L'histoire lie Amir (le narrateur) et Hassan, son serviteur «hazara» dans une amitié qui pouvait sembler improbable, puis dans une répudiation qui semble inévitable pour Amir. 25 ans plus tard, alors qu'il vit aux États-Unis, il a la possibilité de réparer la culpabilité qui le ronge. Il reviendra à Kaboul, et nous, lecteurs, traversons avec cette narration 25 années de l'histoire afghane.


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  • Hostiles

    Franck Thilliez

    Marc et Léa, deux inconnus piégés dans la carcasse d'une voiture. L'homme a pris en stop la femme, paumée sur une route des Cévennes, puis l'automobile, percutée par un objet non identifié, est tombée dans un précipice. Les heures s'écoulent, sans âme qui vive pour secourir les blessés. Dans l'habitacle, la panique enfle cependant que la nuit, bruissant d'insectes, tombe et que se profilent des ombres inquiétantes...

    Inaugurant cette deuxième saison estivale des "Petits Polars du Monde," Hostiles, la nouvelle écrite par Franck Thilliez, renoue avec une spécialité de ce maître du thriller : un huis clos oppressant où fermentent les secrets, où la claustrophobie le dispute à la paranoïa.

    --> C'est un récit court et haletant, un très bon petit polar. Ce soir, en rentrant du travail, une mouche était enfermé dans l'habitacle de ma voiture... brrrrrr.


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  • Splendor

    de Marc André

    J'aime la règle simple et la rapidité du jeu. Un mécanisme tient sur l'accélération du jeu. J'aime les jetons (type poker), très agréables à manipuler.

    J'aime moins l'aspect un peu répétitif du jeu. Bien qu'il soit rapide, je n'enchaînerai pas les parties.


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  • Puerto Rico

    D'Andreas Seyfarth

    Dans mon top 3, un jeu de gestion équilibré. Ce que j'aime: la simultanéité des rôles. Un joueur choisit un personnage, tout le monde le joue. Cela rythme le jeu. J'aime aussi le thème très bien rendu: on plante, on transforme, on choisit de vendre ou d'exporter, on développe ses bâtiments.

    Un "vieux" jeu de 2002, à posséder dans une bonne ludothèque!

     


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  • Americanah

    de Chimamanda Ngozi Adichie

    « En descendant de l'avion à Lagos, j'ai eu l'impression d'avoir cessé d'être noire. »

    Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l'Amérique qui compte bien la rejoindre.

    Mais comment rester soi lorsqu'on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés?

    Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria.

    À la fois drôle et grave, doux mélange de lumière et d'ombre, Americanah est une magnifique histoire d'amour, de soi d'abord mais également des autres, ou d'un autre. De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et les clichés sur la race ou le statut d'immigrant, et parcourt trois continents d’un pas vif et puissant.

    --> Du Nigéria vers les Etats-Unis, un aller et un retour empreint du romanesque de la narratrice Ifemelu. L'auteurlui prête sa parole: on vit pour commencer le Nigéria, puis l'exil: l'enjeu de trouver du travail, une bourse pour étudier. Installée aux Etats-Unis la narratrice décrit à travers un blog à succès une société raciale qui ne le dit pas. On vit ses aventures amoureuses et ses échecs. Parallèlement, on prend des nouvelles d'Obinze, son amour de jeunesse qui rêvait d'Amérique mais qui ne connaitra que l'Angleterre et sera reconduit à la frontière. Pour finir, nous suivons le retour choisi d'Ifem au pays. Un récit qui montre une certaine facette de l'immigration africaine, qui donne envie de comprendre toujours plus. Un récit dans lequel le cheveu crépu, la coiffure de la femme africaine prend beaucoup de sens.


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  • Lion (2017)

     

     

    Réalisé par Garth Davis (2017)
    Avec Dev Patel, Rooney Mara, Nicole Kidman

     Adapté du récit autobiographique de Saroo Brierley. Au milieu des années 80 en Inde, Saroo vit dans la plus extrême pauvreté. A 5 ans, il est séparé de sa famille et se retrouve sans domicile fixe dans les rues de Calcutta. Bientôt recueilli par une famille australienne, il apprend l'anglais, intègre une autre culture, loin de ses origines. Devenu adulte, Saroo décide de retrouver la trace de sa mère

    --> Sarru (sheru, qui signifie lion) s'endort dans un train vide alors qu'il n'a pas 6 ans et ne peut en sortir que deux jours plus tard en gare de Calcutta. Il grandit dans une famille adoptive, avec un autre garçon adopté. C'est jeune adulte qu'il entreprend de retrouver la trace de son parcours, à l'aide de google maps: il détermine quel a pu être son trajet en train pour retrouver le village de son enfance.

    [spoiler]

    Il retrouvera sa mère, son frère est, lui, mort la nuit où il l'a laissé sur le quai de la gare: c'est ainsi que Sarru s'est endormi d'bord sur le quai en l'attendant puis est monté dans un wagon.


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  • Petit pays

    Gaël Faye

    En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…
    « J’ai écrit ce roman pour faire surgir un monde oublié, pour dire nos instants joyeux, discrets comme des filles de bonnes familles: le parfum de citronnelle dans les rues, les promenades le soir le long des bougainvilliers, les siestes l’après-midi derrière les moustiquaires trouées, les conversations futiles, assis sur un casier de bières, les termites les jours d’orages... J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d'être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. »
    Avec un rare sens du romanesque, Gaël Faye évoque les tourments et les interrogations d’un enfant pris dans une Histoire qui le fait grandir plus vite que prévu. Nourri d’un drame que l’auteur connaît bien, un premier roman d’une ampleur exceptionnelle, parcouru d’ombres et de lumière, de tragique et d’humour, de personnages qui tentent de survivre à la tragédie.

    --> Ce que j'ai aimé dans cette histoire, c'est comprendre enfin- un peu- le conflit Tutsi-Hutu, situer le Rwanda et le Burundi, j'ai aimé être bousculée par cette histoire à couper le souffle qui illustre une dure réalité. L'âge du narrateur au fil du récit montre comment la jeunesse peut basculer dans une incroyable violence.


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  • Alamo

     

    réalisé par John Wayne (1960)

    avec Jester Hairston, Richard Boone, Linda Cristal

    En 1836, dans une vieille mission transformée en fort, une centaine de texans résiste au général mexicain Santa Anna et à ses milliers d'hommes, pendant que s'organise l'armée de l'indépendance texane.

    --> On a le sentiment d'avoir appris quelque chose quand on sort d'une reconstitution historique qui nous a intéressés et amenés à quelques recherches pour en savoir plus. Ce fut le cas avec ce western historique et pas que. Désormais Je situerai Alamo et le Texas sur une carte, situerai l'évènement en 1836 et comprendrai le rôle des Mexicains des Texans et de Davy Crocket et ses 23 hommes du Tennessee.


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